Ah un peu de repos face au Soleil de Californie. Cela me ferait le plus grand bien. Je profitais de mon temps libre pour aller chercher un café au Starbucks.Un café le matin, quel bonheur. Je ne pouvais pas commencer la journée sans son délicieux arôme en moi. Bon j'avais du aller loin mais on me l'avait recommandé. J'arriva donc en décapotable noire et fit crisser les pneux devant un imbécile qui m'avait fait une queue de poisson. Non mais pour qu'il se prenait celui là. Je sortis de ma voiture en quatrième vitesse et alla à sa rencontre. Bon sang, quand j'ai pas mon café du matin, faut pas me chercher. Je commenca à l'incendier sur place. Le pauvre tout penaud, était gêné et ne savait plus quoi dire. Je le laissa sur place et, l'ignorant totalement, alla me garer sur le parking pas loin. D'une démarche rapide, j'entra dans le Starbucks et m'assit à une des tables, seule.

Un café, et deux croissants, demandais je sans le regarder, au serveur qui arrivait pour prendre ma commande.

Il acquiesça et s'empressa de filer pour ne pas me tomber dessus vu la colère que j'avais en moi qui bouillonait tel un volcan. Pour me calmer les nerfs, il me fallait mon café et une autre de mes addictions : la cigarette. Je ne fumais pas habituellement mais quand je m'y mettais, tout le monde savait qu'il valait mieux ne pas me parler. C'est alors qu'un autre serveur arriva. Il me regardait d'un air un peu gêné. Comme s'il ne savait pas par où commencer.

Quoi? Qu'est ce qu'il y a encore?

Bon d'accord, j'avais parlé d'un ton plutôt sec alors que le pauvre ne faisait surement que son travail. Je tira une nouvelle bouffée de ma cigarette et c'est là que je me rendis compte qu'il n'y avait pas de cendriers sur les tables. Quoi? C'était tout de même pas interdit de fumer ici?

Chad avait du quitter son lit vers 5 heures du matin car son service commençait à 6 heures et demi. Ses draps chauds, l’oreiller avec l’empreinte de sa tête avaient été délaissé avec un soupir de fatigue, et de réticence. Il avait cherché à tâtons le bouton de la lumière, une fois ce dernier trouvé, il avait allumé et la pièce s’était retrouvée baignée d’une lumière aveuglante. Une fois sortit de son lit si confortable, il s’habilla avec précaution. Bien qu’en service, il porte un tablier avec le nom du café. Il décida qu’il prendrait sa douche le soir. Une fois habillé, il ne prit pas la peine de manger un bout car il savait que quant il arrivait, personne n’était là, les gens arrivait vers 7 heures, et donc il avait le temps de manger avant les premiers clients. Il fit sa toilette, refit son lit… Puis une fois fin prêt il alla vers la porte d’entrée. Une fois à la porte d’entrée, il regarda l’appartement plongé dans la pénombre. Il déverrouilla la porte et sortit. Il ferma la porte avec précaution pour ne pas réveiller son colocataire : Alexis.

Une fois dehors, l’air froid le glaça et ses joues se mirent à rougir au contact glacé du vent contre ses joues. Il était emmitouflé dans sa veste en cuir et prenait la route du Starbucks. Une fois enfin arrivé devant la porte de son travail, il poussa un soupir. Il n’avait jamais aimé se lever tôt. Ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait apprécier. Bien qu’il ait beaucoup d’argent, il avait besoin de savoir qu’il pouvait vivre sans être aux crochets de ses chers parents. Il alluma son Mp3 qui se mit à diffuser une chanson qu’il avait téléchargé la veille Chad décida qu’une cigarette l’apaiserais. Il tira un paquet de ses poches et en alluma une. Chad n’était en rien un gros fumeur, il aimait juste fumer avant de bosser, mais c’était rare, il ne s’autorisait qu’un paquet par tranche de 3 mois, ça le permettait de ne pas devenir dépendant et c’était une sorte de plaisir qu’il consommait avec modération. Il arriva enfin devant le café. Il vu que son chef était déjà là et l’attendait décidé. Après avoir jeté sa cigarette par terre, il rentra en lançant un bonjour à son chef qui le fixait. Son chef lui annonça qu’aujourd’hui il ne serait pas là et Chad devrait se débrouiller mais qu’il pouvait le joindre au moindre problème. Il acquiesça et son chef partit en trombe. Une fois enfin seul, il se fit un café bien serré et prit un des pains au chocolat qui était encore chaud, avec le chocolat bien chaud ce qui lui réchauffa la gorge qui s’était beaucoup refroidie, à cause de la température extérieure. Une fois son petit déjeuner finit, les clients commencèrent à arriver.

Une vingtaine de minutes plus tard, il vit une décapotable noire qui se garait dans le parking du Starbucks. C’était rare de voir d’aussi belle voiture, et comme tout homme digne de ce nom, il ne voulait qu’une chose, c’était d’aller voir cette voiture, il dut se retenir car il était tout de même en service. Une jolie femme entra ensuite, c’était la conductrice de ce bolide. Il regarda la jeune femme qui partit s’asseoir en vitesse. Il s’approcha pour prendre sa commande mais elle ne semblait pas d’humeur. Elle l’envoya balader en commandant avant même qu’il eut le temps de dire un mot. Il repartit au bar et attrapa un croissant qui venait de sortir du four. Il pensa que ça devrait la réconforter. Il commença à faire couler le café et vit que la jeune femme venait d’allumer une cigarette. Non mais ce n’est pas vrai ! Elle semblait ne pas connaître la politesse et aussi ne pas savoir lire les consignes. Arrêtant la machine à café, il allait aller vers elle mais son collègue venant d’arriver s’approcha et lui demanda de l’éteindre. Chad attrapa le croissant et le café lorsqu’il se souvint qu’elle en voulait deux. Il en attrapa un autre et se dirigea vers elle. Une fois à sa table, il déposa le café avec les deux viennoiseries. Il lança gaiement.


- « Et un café avec deux croissants. Ce sera tout pour vous, mademoiselle ? »

Le serveur rabat-joie me demanda d'éteindre ma cigarette ce que je fis de mauvais gré. Incroyable tout de même qu'on ne puisse pas se relaxer tranquillement. J'écrasa donc ma cigarette dans le cendrier qu'il m'avait tendu. Du coin de l'oeil, je vérifiais que ma voiture n'avait rien et que personne ne s'agglutinait autour. J'y tenais à mon petit bijou tout de même. Je me retourna en entendant une voix joyeuse. Qui pouvait être joyeux à cette heure de la journée? Assurèment personne de normal. Je n'étais pas du matin et je ne pouvais pas concevoir que certaines personnes soient heureuses de travailler aussi tôt et avec ce temps superbe.

Citation :

« Et un café avec deux croissants. Ce sera tout pour vous, mademoiselle ? »

Je leva la tête, ayant décidée à paraitre gentille. Et puis un peu de compagnie ne me ferait pas de mal. Je m'ennuyais dans ce café en observant tous ces couples qui se bécotaient.

Un peu de compagnie, ce ne serait pas de refus. Si vous croisez un mec qui a envie de m'adresser la parole, donnez lui le numéro de ma table, s'il vous plait.

Il devait me prendre pour une dérangée du cerveau pas possible autrement. Bah tant pis, de toute manière, ça n'allait pas alors ce que pouvait penser le monde, quelle importance? Je commenca à mordre dans l'un des croissants. Je regrettais de ne pas avoir parlé plus avec le gentil serveur mais bon, il devait travailler tout de même malgré le fait qu'il n'y avait pas encore beaucoup de monde à cette heure. Enfin bref, que faire pour passer le temps? Lire un bouquin? Avec ma poisse, je renverserais du café dessus. Idem pour mon Ipod ou mon portable. Je soupirais et me résolus à contempler la carte du menu. Il servait des choses à emporter. Bah, ça me ferait pas de mal de prendre cela aujourd'hui. Je fis mon choix et rappela le serveur.

Oui, excusez moi, je souhaiterais un sandwich au fromage et au poulet, sauce tartare avec des oignons. Et en boisson, un orangina. C'est à emporter.

Je lui tendis un billet de 20 dollars.

Vous pouvez garder la monnaie.

De toute manière, je n'emporterais pas cet argent dans la tombe. Donc autant qu'il fasse plaisir à quelqu'un.