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Open your wonderful eyes sweet angel of mine ღ Jenna & Nick

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Desiree Callahan

Desiree Callahan
    LUX # I Want A Lover I Don't Have To Love

→ crédit : Twix.
→ discussions : 654
→ anniversaire : 23/04/1991
→ âge : 33
→ études : Cinéma
→ arrivée en ville : 03/06/2010


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MessageSujet: Open your wonderful eyes sweet angel of mine ღ Jenna & Nick   Open your wonderful eyes sweet angel of mine ღ Jenna & Nick EmptyLun 17 Oct 2011 - 17:18

Open your wonderful eyes sweet angel of mine ღ Jenna & Nick 928103OneTreeHill6x24beginning
Le Destin va et vient, tel une fugace présence capable de tout ravager sur son passage, en bien comme en mal, et se trouve toujours à mettre son grain de sel là où on ne l'attend pas, et surtout, quand on ne s'y attend pas. Le but de la journée d'aujourd'hui, pour Desiree, c'était de passer encore plus de temps avec Jennalynn, la cousine de Nick, et celle qui avait de larges chances de l'emporter quand à l'obtention de la place de marraine dans la vie de leur futur fils, à Nick et à elle. Bien évidemment, ils ne lui avaient encore rien dit, largement parce que Desiree le voulait ainsi, et que Nick aussi avait sa responsabilité dans cette petite cachotterie. Du côté de la jeune femme, ce choix était motivé par le fait qu'elle ne voulait pas voir Jenna' débarquer avec une foule de cadeaux, parce qu'elle avait déjà été assez gâtée comme ça lors de sa baby shower. Et puis, voyez vous, Jenna' devait être née ascendance pile électrique, ou était en permanence sous ectasy ou gaz hilarant, à vous de voir. Du moins, c'était sûr qu'elle battait Desiree niveau bonds et mouvements de joie, mais ce n'était pas bien dur : dans son état, la jeune femme ne pouvait pas vraiment se montrer au summum de ses capacités physiques, vous comprenez ! Bref, là n'était pas la question, tout ce qui importait c'était qu'elles passent du temps ensembles, rien qu'à deux, deux et demi, allez, on vous l'accorde, et ce avant la naissance du bébé, c'était mieux. Et Desiree s'était réjouie, en ce début d'après midi là, d'avoir à lui demander de jouer au chauffeur de taxi pour elle, et à son aide-femme enceinte aussi, si jamais cette profession existait. Elle ne pouvait en effet plus conduire dans son état, et de toute façon, Nick lui avait piqué ses clefs de voiture, ou plutôt, les clefs de toutes ses voitures, sachant qu'elle en avait deux garées au sous sol de leur résidence, plus trois autres l'attendant dans le garage de la villa Callahan. Il était futé, ou alors, il la connaissait trop bien pour son propre bien personnel à elle ! Et Jenna ne l'aurait jamais laissée s'aventurer seule en plein LA à 8 mois et quelques de grossesse. C'est de famille la sur-protection il faut croire, ou alors, c'est juste elle qui débloque total en pensant qu'elle est encore agile et capable de se débrouiller seule sans personne prêt à la soutenir en cas de défaillance. Desiree était bornée, et en plus de ça, têtue, et, non, pour votre gouverne, ce n'est pas tout à fait la même chose ! Donc, Desiree avait à se rendre au Staple Center, parce que le lendemain avait lieu une réunion d'employés d'une des chaînes de télé américaines pour laquelle elle avait été amenée à bosser, et là, il s'agissait de faire acte de présence, ne serait ce que quelques instants, pour présenter le dernier documentaire qu'elle avait tourné, il y avait près d'un an. Le but était une sorte d'avant/après l'année télévisuelle précédente. Et croyez là, ça avait été la croix et la bannière pour que Nick accepte. Et elle devait se plier à de nombreuses demandes visant à sa sécurité, demandes qu'elle venait checker une dernière fois avant le grand jour.

Tirant Jenna par la main, à moins que ce ne soit l'inverse, elle menait la jeune femme à travers les méandres de couloirs dignes de ceux du plus complexe labyrinthe qui puisse être. C'était un lieu que Desiree connaissait bien, et ce depuis longtemps : elle s'y faufilait toute gosse quand son père sponsorisait des tournois caritatifs réunissant les plus grands joueurs de NBA, et elle avait eu différentes autres raisons d'être VIP avec pass backstage en or, jusqu'au jour où c'était elle, ou presque, l'une des stars qu'on voulait voir backstage. « C'est dans ce couloir là qu'ils entreposent les Grammies qui vont être remis dans le quart d'heure, sachant que t'as pas le droit de passer par là durant la cérémonie si tu fais pas partie du personnel chargé de la sécurité des précieuses statuettes. Le mystère sur l'identité des différents lauréats doit demeurer jusqu'au bout, tu comprends ? » Bien sûr que Jenna' comprenait, et Desiree n'en doutait pas un seul instant, voyons. C'était là plutôt une expression qu'une réelle recherche de compréhension. La tirant à sa suite, elle lui lança un sourire complice. « Mais l'endroit le plus prestigieux, c'est ... Nan, attends, ça, tu vas bien pouvoir le comprendre toute seule ! » La dirigeant vers de légers escaliers, elle la mena jusque sur la scène installée au Staple pour le meeting du lendemain. Les projecteurs éclairaient seulement un coin de la scène, et les techniciens répétaient les jeux de lumière et de sons, histoire que rien ne vienne gâcher tout le lendemain. Parce que, comprenez, ça fouterait mal ! Elle se souvenait de la première fois qu'elle était montée sur la scène, c'était pour la première cérémonie des Grammy ici, en 2000, peu avant le début des festivités. Elle avait 13 ans, la moitié de son âge actuel, en fait, et n'était alors pas enceinte, ça non ! « C'est tellement magique, n'est-ce pas ?! ... C'est d'un calme quand toute l'agitation s'est apaisée, ou qu'elle n'a pas encore commencé ... » Tenant l'une des mains de sa cousine par alliance, ou presque, c'était tout comme pour elle, elle balayait du regard le restant de la salle, à peine éclairé, en se remémorant tous les souvenirs qu'elle avait pu avoir ici. Les matchs de NBA, les différentes cérémonies. C'était magique, mais aujourd'hui encore, elle demeurait émerveillée, et était surtout ravie de partager cette redécouverte perpétuelle avec Jenna. Elles allaient être amenées à souvent se voir si le choix de la jeune femme en tant que marraine se confirmait, et puis, Desiree l'appréciait énormément. Avant peu, elles ne s'étaient jamais vues, mais le courant était de suite passé entre elles, et parfois, elle avait la sensation de l'avoir toujours connue ou presque.

Un pas de côté et la jeune femme sentit comme un déchirement au creux de son ventre, comme une crampe brusque, ou quelque chose dans le même genre. Cependant, pas de quoi la troubler plus que ça, elle avait sans doute dû faire un faux mouvement. Mais à peine quelques secondes plus tard, voilà que ça la reprenait. Portant par réflexe une main sur son ventre, elle expira bruyamment et douloureusement, quand son autre main exerçait une pression non mesurée et assez conséquente contre celle de Jenna. Fronçant les sourcils, elle avait une folle envie de se courber, comme pour épouser la douleur. Et puis, il y eut cette sensation humide, pas froide, pas brûlante, comme si on lui versait de l'eau dessus. Jusque là, elle aurait pu parier sur une fausse contraction, ce n'était pas la première fois, mais là ...« Woo ... » Un soupir, manifestant son désagrément et puis un autre, très prononcé celui là. « Wooo !!! » Serrant les dents, elle ferma aussi les yeux, au creux desquels perlèrent des larmes humides de douleur. Elle avait vraiment mal là. « Nooon ... Pas ici ... » Posant un regard affolé sur Jenna, sa voix fusa, entre ses dents qui se dé-joignirent quelque peu, pendant un bref instant seulement cependant. « Jenna ... » La panique filtrait, l'angoisse et la peur aussi. Bon sang de bordel de merde ! Elle suppliait Jenna de l'aider, bien qu'elle sache que la jeune femme ne pourrait pas faire disparaître la douleur. « Jenna, il arrive ... »


Dernière édition par Desiree Callahan le Mar 18 Oct 2011 - 18:58, édité 1 fois
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Jenna Willsborough

Jenna Willsborough
JENNA ㄨ « every me every you »
→ crédit : Cloé & REMEMBERhope.
→ discussions : 246
→ anniversaire : 07/06/1989
→ âge : 34
→ arrivée en ville : 14/07/2011


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MessageSujet: Re: Open your wonderful eyes sweet angel of mine ღ Jenna & Nick   Open your wonderful eyes sweet angel of mine ღ Jenna & Nick EmptyLun 17 Oct 2011 - 18:33

Open your wonderful eyes sweet angel of mine ღ Jenna & Nick Tumblr_lsw4th1fxp1qgyksro1_500

    L’esprit de famille venait de sonner à ma porte il y a quelques semaines maintenant, depuis mes retrouvailles avec Nick mon cousin à vrai dire. La famille n’a jamais été une valeur certaine pour moi. La seule personne qui la composait était ma défunte mère et après sa disparition, j’ai totalement perdu mes repères. Je me sentais totalement éprise à la solitude et ma vision de l’avenir était totalement brouillée. Mon père a cru bon de reprendre son rôle au milieu du chemin, mais ce fût épineux – retrouver un père dix ans après avoir été abandonnée par ce dernier c’était bien trop difficile. J’ai retrouvé une seconde famille avec lui et le mot me semble bien terne. Evidemment mon demi-frère a pris de l’importance dans ma vie et ce serait mentir de dire que ça ne m’a pas fait du bien de le retrouver mais quelque chose me manquait. Surement la sincérité – parce que même si mon père a décidé de jouer son rôle un peu tard, un vide était toujours présent entre lui et moi et je dois dire que je ne cherche aucunement à le remplir. En retrouvant Nick ici à Los Angeles, j’ai ressenti quelque chose de particulier et de fort. C’est la seule famille réelle qui me reste du côté de ma mère et c’est foutrement important pour moi. J’ai besoin de me raccrocher à elle-même si à présent elle n’est plus parmi nous. Certains pensent que c’est inutile de ressasser le passé et de trop penser à une personne disparue mais pour moi ça compte. Elle m’a élevé et à tout fait pour que je ne manque de rien malgré le peu de moyen dont nous disposions. Enfants, on avait passé quelques moments ensemble Nick et moi sans vraiment prendre la peine d’établir et de tisser de vrais liens. On s’appréciait cela ne faisait aucuns doutes mais cela s’arrêtait là. Et la mort de ma mère n’a pas facilité les choses entre nous. J’ai très vite déménagé pour vivre chez mon père et j’ai du à contre cœur couper les ponts avec lui et sa famille. Ce fût une véritable surprise de le retrouver et à présent je n’ai vraiment pas envie de le voir quitter ma vie à nouveau. On a passé un peu de temps ensemble même si avec nos emplois du temps je dois dire que c’est assez compliqué. On essaye tant bien que mal de se voir et ça me fait vraiment du bien parfois de retrouver cette sensation d’apaisement que j’avais quand on passé des moments en famille avec ma mère, lui, son père également. J’ai besoin de reconstruire je crois un équilibre familial. J’ai commencé avec Julian mais il ne sait rien de mon passé en réalité et parfois je me dis que c’est mieux ainsi, pourtant par moment j’aurais envie de me confier à lui et de pouvoir un peu extérioriser tout cela.

    Je passe la journée avec Desiree, la petite-amie de Nick qui va bientôt mettre au monde leur enfant. Ça me fait encore bizarre de me dire qu’il va être père et ça fait naître en moi l’envie de penser à une famille, la mienne avec Julian. Mon cousin est du genre protecteur de base mais alors depuis que Desiree va bientôt accoucher c’est de pire en pire. Depuis qu’il sait que je dois l’emmener au Staple Center, il a du m’appeler une bonne dizaine de fois et encore c’est un euphémisme pour me répéter tout ce que je ne dois surtout pas faire : interdiction de la laisser marcher trop longtemps, ne surtout pas lui donner trop de boissons vitaminées et j’en passe. Ça me fait rire en réalité parce que je le comprends, c’est sa petite amie et c’est leur premier enfant – c’est toujours particulier. Je tente de le rassurer comme je peux mais ce n’est pas évident. Alors en attendant je me contente d’appliquer ce qu’il me dit pour éviter tout conflit. Après avoir récupérée la future maman chez elle, je l’aide à s’installer dans la voiture pour partir en direction du lieu dit. Je ne sais pas trop pourquoi elle doit s’y rendre mais ça avait l’air important. Je l’apprécie sincèrement : c’est quelqu’un de bien en tout cas avec moi elle a toujours été très sympathique. Chelsea la sœur de Julian semblait plutôt distante avec elle lors de la Baby shower que j’ai organisé, je n’ai pas trop cherché à comprendre sur l’instant en réalité sachant que ce ne sont pas mes histoires. On ne tarde pas à arriver devant le grand bâtiment, une salle de spectacle et parfois de sport à ce que j’ai compris. Je ne connais pas encore réellement la ville en fait. Desiree semble en forme et me prend la main pour me faire visiter je crois. On passe à travers de nombreux couloirs et je tente de freiner la cadence pour ne pas qu’elle se surmène. Ce serait un comble qu’elle accouche ici. Je la suis tant bien que mal écoutant ses explications quant au lieu, c’est apparemment ici que se déroulent de nombreuses cérémonies importantes dans le monde du cinéma. Je ne l’interromps pas me contenant de la suivre alors qu’on arrive sur la scène présente dans une énorme salle où se trame un événement apparemment. Des membres de l’équipe technique s’affairent à mettre en place des lumières. Je balaye la salle d’un regard tout en restant proche de la jeune femme. Tenant toujours la main de cette dernière, j’étais foutrement impressionnée par les lieux. C’était grand, fastueux, complètement grandiose – me retrouver ici ne me laissez pas de marbre et la future maman non plus. J’étais ravie qu’elle veuille partager ce moment avec moi, ne le connaissant pas encore très bien, c’était important pour moi d’apprendre ce qu’elle aimait et de quoi était constitué son quotidien et ses passions. « C’est vraiment magnifique. C’est fou quand on regarde ça à la télé on se dit que c’est tout petit, mais on s’imagine pas l’envers du décor. Je ne pensais pas pouvoir être à cette place un jour… ». Je lui souris sincèrement avant de m’avancer un peu continuant de regarder autour de moi évitant de créer une maladresse quelconque maladroite comme je suis.

    Perdue dans mes pensées, je continue de regarder autour de moi en me disant que c’est vrai impressionnant de voir comment tout ça va devenir encore plus grandiose pour permettre à un show comme les grammys à ce que j’ai compris de se dérouler. Soudainement, je sens une pression considérable contre ma main. Je me retourne vers Desiree, la voyant se tenir le ventre, son visage grimaçant. Oh bordel. Non non surtout pas ça. Je la fixe alors qu’elle semble souffrir, essayant de me souffler tant bien que mal que le travail vient de commencer. Je la regarde complètement apeurée mais je ne suis pas préparée moi pour ça merde. Ce n’était pas comme ça que ça devait se passer et encore moins avec Nick non présent ici. Je tente de replacer mes idées en me rapprochant de la jeune femme ne quittant pas l’emprise de sa main. « Okay bon…respires comme tu peux et surtout ne stresses pas, bon facile à dire mais ça ne va pas arranger tes douleurs. Je vais te conduire aux urgences ». Je tente de sourire alors que là franchement c’est le pompon de la journée. Je commence à marcher avec elle, la soutenant alors qu’un homme de l’équipe technique s’approche. « Elle va accoucher ? » ; il se fou de moi là ? Je lui lance un regard noir, mon corps totalement tremblant à cause de l’angoisse qui commence à monter en moi. Si il arrive un truc à Desiree parce que je n’agis pas comme il faut je le supporterais pas, et en même temps j’aurais pas à le faire puisque Nick m’aura déjà tué. « Non non en fait là elle est entrain de se préparer pour le prochain film de Spielberg du con ! ». Je lui gueule presque dessus avant de passer derrière lui pour continuer ma route au moment où deux hommes un peu plus censés s’approchent pour m’aider à transporter la future maman à ma voiture. Les laissant faire et la suivant de près, je sors mon téléphone composant les mains tremblantes le numéro de Nick. Dieu faite qu’il réponde, parce qu’il est hors de question qu’il loupe la naissance de son fils. Une sonnerie, deux sonneries et la voix de mon cousin me parvient au creux de l’oreille. « NICK ! Je…Je ne voudrais pas te paniquer mais Desiree vient de perdre les eaux. Je…vais la conduire aux urgences, t’as plus le temps de passer par ici alors tu vas nous rejoindre. Je pense y être dans dix minutes alors magnes-toi parce que le travail a vraiment bien commencé là ». Il me répond brièvement avant de raccrocher et je file me mettre au volant de ma voiture alors que les hommes ont placé Desiree à l’avant du véhicule. Je démarre en trombe filant vers les urgences. Les soupirs de la jeune femme me sortent de mes pensées et je passe ma main de temps à autres sur la sienne pour la rassurer. « Ça va aller ma belle, on est bientôt arrivé, et tu vas mettre au monde ce magnifique bébé ». Je souris pour donner l’illusion de contenir mes émotions mais en réalité tout semble bien trouble là. J’ai besoin d’arriver à cet hôpital pour la savoir en sécurité. Quelques minutes à peine suffisent à nous faire arriver aux urgences. Des médecins nous voyant arriver se précipitent vers nous pour prendre en charge la future maman l’a plaçant rapidement dans une salle. Je reste près d’elle prenant sa main en la serrant attendant que Nick arrive. Je prends un chiffon humide tendue pour une des infirmières pour éponger son front en lui souriant. « T’es forte, tu vas y arriver et je compte sur toi pour finir la visite quand tu sors d’ici ». Petite touche d’humour pour la rassurer, c’est parti pour la naissance de ce petit être.
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Nick Harrison

Nick Harrison
Nicky ;
« fast life, rock life, every night. »

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MessageSujet: Re: Open your wonderful eyes sweet angel of mine ღ Jenna & Nick   Open your wonderful eyes sweet angel of mine ღ Jenna & Nick EmptyMar 18 Oct 2011 - 20:55

Le plus désagréable lorsqu'on se fait couiller dans un domaine où l'on est prêt à défier les plus grands, c'est de se remémorer la scène de notre ascension pour constater que l'évidence sautait aux yeux dès le départ. Le plus désagréable lorsqu'on se retrouve dans un face à face inattendu, c'est d'encaisser sa position d'infériorité quant aux connaissances qu'on a de l'autre. Et ce qui vient automatiquement nous bouffer lorsque les deux sont mélangés, c'est le fait-même qu'on a pas eu le temps de contre attaquer que le principal concerné n'est plus nous, mais nos proches. Alors on cherche à adopter un comportement qui nous ressemble pas, en repoussant au maximum l'idée des conséquences à venir, histoire de se laisser une marge, marge qui finira bien par rétrécir toute seule. C'est pas énorme... D'abord, on vient nous exploser notre saloperie de passion à la face, pour des raisons qui demeurent quasi incompréhensibles. Et puis dans ce même élan, on apprend que ces dernières années passées à reconstruire une image représentative de ce qu'on est devenu est simplement une perte de temps, du moins c'est ce qu'on essaie de nous faire comprendre, en faite j'en sais trop rien. Bref, je tente de relativiser avec ces retrouvailles assez spéciales et qui se font de plus en plus appréciables. Je suis tombé sur Jenna, en me rendant au bureau de mon père, histoire de ne pas creuser de fossé entre lui et moi - bien qu'à ce jeu, c'est lui qui a lancé les hostilités sans même s'en rendre compte. Autant dire que ça faisait un sacré moment qu'on ne s'était pas croisés, elle et moi, fait marqué par un étonnement mutuel en ce qui concerne l'évolution de notre aspect. Pour être honnête, on ne se connaissait pas tant. On se retrouvait quelques semaines par année dans les quatre coins du pays pour passer les vacances ensemble, sans vraiment garder contact entre deux. L'entente était présente, dans le sens où ça faisait plaisir de partager des moments avec une fille de la famille qui ne cherche pas à me foutre les nerfs. Depuis, la maturité cumulée m'a permis de découvrir en elle une personne assez altruiste - ce qui explique son choix de métier - au cœur énorme qui cache, lui, une fragilité évidente lorsqu'on se réfère à son passé. Elle mérite qu'on prenne soin d'elle, comme elle sait le faire pour les autres, mais surtout qu'on ne vienne pas à éclater sa joie de vivre en lui foutant des bâtons dans les roues. Jamais personne auparavant n'en a fait autant qu'elle en quelques jours. Donc ouais, elle inspire à l'esprit de famille, à l'envie d'en savoir davantage, à la fierté d'affirmer qu'elle a une réelle signification pour moi, plutôt qu'une description vague. Je suis pas super démonstratif quant à la satisfaction que m'apportent mes proches, mais je pense que c'est le genre de détail qui se ressent une fois qu'on sollicite mon aide.

Dresser une liste de recommandations et d'interdictions à Jenna, ce n'est pas la sous-estimer ou prendre volontairement une place supérieure à elle, mais plutôt faire de mon mieux pour que chacun des détails soient calculés de manière à ce que ça se déroule bien. C'est la seule motivation qui me reste à l'heure actuelle, et à laquelle je tiens plus que tout, alors forcément ça me stresse à l'idée qu'il puisse se passer un truc pendant mon absence. « Oublie pas de... » Je m'arrête à la vue de son expression faciale qui a tout pour dire que je suis en boucle, et que je devrais peut-être me concentrer sur ce que j'ai à faire plutôt que de me préoccuper d'une simple sortie au centre ville. Elle peut pas comprendre, personne ne peut comprendre, mais ça fait plaisir qu'elle essaie de me mettre en confiance. Devenir père c'est pas porter exclusivement son attention sur la bosse ronde qui prouve la présence d'un nouvel être, c'est aussi rester auprès de sa copine pour faire de son mieux que la grossesse se passe bien, que les désirs soient comblés, sans oublier de veiller à ce que son sourire ne quitte pas ses lèvres. Je hausse doucement les sourcils, la regarde droit dans les yeux et tire cette mine de gamin qui tient à ce qu'on ne vienne pas le contrarier. « Si tu remarques un truc qui va pas, aussi minime que ce soit... tu m'appelles. Je suis chiant, faudra que tu fasses avec. » Mes paroles sont suivies d'un clin d’œil complice, avant que Desiree fasse apparition de l'une des pièces qui se trouvent derrière. C'est encore assez étrange de voir Jenna et Desiree côte à côte. Je m'attendais pas à ce qu'elles se lient aussi rapidement - bien que ce soit une bonne chose - surtout depuis la baby shower. D'ailleurs, je comprends pas le concept de ce truc. Rien que le nom porte à confusion, et pourrait laisser entendre qu'il s'agit d'une soirée mousse, ou d'une connerie semblable. Eh ben non, il y a pleins de conneries à bouffer, et forcément comme c'est des girls qui préparent, on est refoulés. Donc soit on se pose devant le dernier Rocky diffusé en boucle qui donne envie de chialer, soit on motive ses loques de potes à se faire une partie de base-ball dans le parc, enfin pour ce qui reste du base-ball... Une fois de retour, il faut sympathiser avec les emballages de cadeaux impossibles à compter, et c'est à ce moment là qu'on revient sur ce beau vieux cliché de la gonzesse tarée qui ferait n'importe quoi pour « participer activement à la relance de l'industrie textile ». Et après c'est à nous d'admettre qu'on porte un jugement un peu trop sévère. Elles sont mignonnes parfois... Une fois prête et sorties, je ne tarde pas à aller me changer et rejoindre mon véhicule dans le parking de l'immeuble. Peu importe le décalage ressenti à chaque fois que je tente de parler sérieusement avec mon père, je crois en avoir besoin pour une fois, et peut-être qu'en clarifiant les choses dès le départ, il réagira de la bonne manière. Je démarre la voiture et trace une première trajectoire jusqu'à Sunset Hills, où j'ai pris l'habitude de m'arrêter pour faire le plein. C'est pas forcément sur ma route, mais je reste fidèle à la seule station service du coin qui garde la même propriétaire depuis une bonne dizaine d'années. Pas la peine de préciser qu'elle est âgée d'une septantaine d'années, liftée de bas en haut, et bien évidemment veuve pour terminer en beauté. J'entre dans le petit établissement, avant de provoquer une sonnerie de carillons qui reste inchangée, pour me rendre jusqu'à la caisse. La porte derrière le comptoir s'ouvre avant de laisser apparaître la jeune cougar au sourire à la fois terrifiant et impressionnant. « Nicky ?! » Elle pose ses mains sur chacune de ses hanches pour marquer son étonnement, alors que je regarde autour de moi, avant d'en venir à l'essentiel. « Tout ce que tu veux, sauf Declan. » Je sors mon portefeuille de la poche arrière de mon jeans pour régler le carburant, alors qu'elle ne tarde pas à rétorquer, avec un geste de la main qui - avec une quarantaine d'années en moins - serait caractérisé comme étant sensuel. « Mon lapin... ça marque toute la complicité qu'il y a entre nous. » J'émets un rire naturel, pour m'être habitué à sa personnalité assez spéciale et timbrée sans aucun doute. Je préfère pas m'aventurer dans une réplique foireuse dans laquelle je serais encore capable de m'enfermer. En ce qui concerne Jason, il a déserté les lieux depuis un bon moment, pour harcèlement moral. Ils sont faits pour être ensemble, mais il nie toujours le fait... « Comment tu te portes ? » Je lui tends ma carte de crédit pendant qu'elle réfléchit à ma question. J'ai l'étrange sensation de pouvoir anticiper la totalité de la conversation. « Eh ben j'en suis à ma deuxième opération du fessier pour rehausser tout ça. J'ose encore espérer que Jay foute les pieds dans cette station, même si c'est pour un bonjour furtif, ça reste une preuve d'amour. » Par respect, je fais mon possible pour me contenir et ne pas lui exploser de rire à la gueule, sinon elle risque de se sentir bien seule, et bien que je sois un vilain garçon, je garde quand même un minimum de sympathie. Au moment où je tends la main pour récupérer ma carte, l'une de mes poches de jeans se met à vibrer avant que la sonnerie en émane. Peut-être le Jay en question, sachant que je lui ai demandé de m'appeler dès qu'il avait un moment de libre devant lui, ce qui a pas trop été le cas jusqu'à présent. Je prends le téléphone en main et décroche naturellement sans prendre connaissance du nom de mon interlocuteur.

A peine mon prénom prononcé avec une telle ardeur que chacune de mes pensées sont coupées nettes pour laisser place à un néant. Je saurais même pas dire de qui il s'agit, et j'ai pas à aller le chercher que la conversation continue. Desiree, urgence, travail commencé... suffisant pour retrouver un minimum de sens logique et de le relier avec ce que je disais à Jenna tout à l'heure. Ma respiration se fait saccadée avant que je ne me décide à quitter les lieux sans perdre une seule seconde de plus. Je manque de me prendre la porte en pleine face pour avoir oublié comment fonctionnait le mécanisme, puis me précipite jusqu'à ma voiture qui ne veut pas s'ouvrir. Sur ce coup, j'ai aussi oublié d'appuyer sur le bouton de la commande pour déverrouiller les portières, le tout avec une dizaine de jurons incontrôlés et une pression qui se fait de plus en plus forte. Les manœuvres sont rapides, certaines trajectoires sont interdites, je quitte pas la route des yeux et tente de faire mon possible et plus pour rejoindre l'hosto dans les temps. Je savais... je savais qu'elle aurait dû rester à la maison, ça n'aurait rien changé au stress, mais au moins j'aurais été présent dès le départ. Je serre l'un de mes poings que je frappe volontairement sur le volant, comme si ça pouvait changer quelque chose à la situation. Le seul moyen que je trouve pour essayer d'évacuer les nerfs contenus, alors que ce n'est que le début. La trajet jusqu'à l'hôpital me semble interminable. Je sors de la voiture que j'ai abandonnée sur un bout de trottoirs à proximité de la porte des urgences, et me précipite en direction de l'entrée, les jambes légères à l'inverse de mon esprit qui se fait lourd. Une fois au milieu de la réception, je ralentis le pas sans trop savoir où me rendre. Les personnes qui m'entourent m'ont l'air inexistantes, comme si je faisais partie d'un monde parallèle, et que j'étais dans l'obligation de me débrouiller seul. Une fois posé contre le comptoir, je prends une longue respiration et déballe les paroles nécessaires avec un tel sérieux qu'ils ont plutôt intérêt à m'amener rapidement à Desiree. La réceptionniste donne le relai à l'une des infirmières circulant dans les couloirs pour m'emmener à la salle d'accouchement dans laquelle elle se trouve. Je précipite le pas, et fais comprendre que je suis pas là pour le plaisir de prendre mon temps à observer les conneries placées sur les murs. Si elle a pas conscience de ce qui est entrain de se passer, je vais lui éclaircir les idées à cette connasse. Bordel de merde, même dans ce putain d'hôpital, impossible de s'arrêter de marcher, ils sont pas foutus de faire les choses à l'autre bout. Une fois qu'elle me donne l'indication sur la porte à ouvrir, j'accélère une dernière fois le pas, avant d'arracher la poignée et de m'introduire dans la pièce sans attendre. J'observe l'entier de ce qui se trouve devant moi, à commencer par les personnes présentes et le matériel à disposition qui me fait clairement comprendre qu'on est pas entrain de jouer, et que c'est le moment de la rejoindre. Le seul problème à ce stade, c'est que je dois enfiler leur connerie de tenue à la con qui sert à rien, mais qu'on se doit de porter pour le plaisir de rester dans les règles. « Vous êtes le mari ? » me demande l'infimière qu vient de me tendre la protection. « Non, la bonne sœur. » que je rétorque avec automatisme. J'ai pas de temps à perdre à discuter avec eux, et rejoins Jenna qui se tient à côté de Desiree. « Ça y est je suis là. » Je prends l'une de ses mains d'un geste solide et sûr, l'approchant de mes lèvres pour y déposer un baiser rapide sans la perdre du regard, avant de prendre la relève de ma cousine qui s'est déjà occupée de faire le nécessaire. Je balaie le chiffon, passe ma main libre sur son front et déplace les mèches de cheveux dérangeantes. « Ça va aller, on va faire ça ensemble parce que je te l'ai promis et que je t'aime. Tu vas nous mettre au monde le plus beau des garçons qui soit donné d'avoir, et on rentrera à la maison profiter de ce nouveau "nous". D'accord ? »
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Desiree Callahan

Desiree Callahan
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MessageSujet: Re: Open your wonderful eyes sweet angel of mine ღ Jenna & Nick   Open your wonderful eyes sweet angel of mine ღ Jenna & Nick EmptyMer 19 Oct 2011 - 17:58

On se dit qu’on va pouvoir tout prévoir, peut être pas comme du papier à musique, mais qu’on va pouvoir quand même prévoir tout à l’avance ne serait-ce qu’un peu. Pourquoi penser ça, pourquoi avoir cette idée paraissant si saugrenue ? Mais parce qu’après tout, c’est de votre corps qu’il s’agit et que vous estimez quand même être la personne la mieux placée pour expliquer ce qui se passe en dedans, ce que vous ressentez, ce que vous pressentez aussi. Sauf que la logique des choses n’a pas toujours court, pour ne pas dire qu’elle n’a jamais court logiquement, et c’est là tout un paradoxe. Les lois de la nature sont ainsi faîtes que chercher à les saisir jusqu’à la dernière, c’est passer toute sa vie à chercher à comprendre l’incompréhensible parce que, vous pouvez en être sûr, la nature saura toujours vous surprendre, à croire même que, le plus souvent, elle attend, comme embusquée, que vous émettiez la moindre hypothèse pour tout de suite vous contrecarrer et vous contredire avec un exemple et une preuve contre lesquels vous ne pouvez pas lutter, ce qui vous oblige à vous résoudre à abdiquer devant tant de sadisme et de tordu. Et Desiree faisait actuellement les frais de cette vérité dont elle se cesserait bien passer d’avoir sous le nez les ficelles grosses comme tout, mais qui lui étaient demeurées jusque là assez étrangement invisibles. Ce n’était pas la première fois qu’elle éprouvait des douleurs concernant sa grossesse, elle en avait même eu tout du long, ce que l’obstétricien lui avait expliqué être une chose normale sur laquelle il ne fallait surtout pas s’affoler outre mesures. Oui, elle avait eu des jours durant lesquels elle n’était pas sortie de son lit, d’autres jours où elle avait passé son temps à vomir ses tripes dans une bassine en regardant les spots publicitaires débiles défiler à la télé, d’autres où elle avait simplement eu la sensation qu’on la sciait en dos à partir du nombril, qu’on lui cassait la colonne vertébrale ou qu’on l’avait soudainement obligée à supporter plus d’une tonne de charge. Mais la douleur qu’elle venait tout juste d’éprouver n’avait eu aucun précédent, et dominait largement toutes les autres, demeurant sans rival, sans comparaison aussi, malheureusement et heureusement pour elle. Malheureusement parce qu’il est toujours mieux de ne pas connaître telle expérience. Heureusement parce que cela lui permettait de comprendre que quelque chose de très inhabituel se produisait, la faisait réaliser, aussi, qu’il n’y avait pas de temps à perdre à essayer de comprendre le pourquoi du comment. Ce matin, elle s’était levée sans imaginer un seul instant que ce serait pour aujourd’hui, simplement parce que les derniers jours avaient été plutôt calmes, et qu’en plus, la naissance n’était pas prévue avant quelques jours. Rien ne lui avait laissé à penser qu’elle serait à coup sûr mère ce soir, cette nuit, ou au plus tard, demain matin. Pourtant, il n’était déjà plus temps de se demander s’il n’y avait réellement eu aucun signe précurseur, aucune alerte muette ou quelque chose du genre. Les bébés, ça ne s’embarrasse pas de savoir si vous en avez fini avec vos phases de réflexion : quand ça veut naître, ça veut naître. Et quand ça veut pas, ça veut pas non plus, la logique est la même, mais en sens inverse pour ce coup-ci.

Ne pas être seule dans cette galère, ça faisait un bien fou, et c’était très rassurant. Malheureusement, cela ne contrebalançait que trop peu toutes les sensations négatives qui se bousculaient en elle en même temps. Elle avait les yeux qui piquaient, et elle était prête à parier que sous le coup de la douleur, elle n’avait pas besoin de larmes noyant ses yeux pour que sa vision se trouble légèrement. D’un seul coup d’un seul, c’était comme si tout son être entier était tiré vers le bas, comme si, soudainement, la force d’attraction de la Terre avait décuplé. Elle voulait s’assoir, s’allonger, se coucher, bref, être dans une position, n’importe laquelle, qui lui permettrait de ne plus tant craindre de se retrouver les quatre fers en l’air, ou les genoux fracassés contre le sol sous le coup d’une lourde chute, d’un lourd vertige en piqué direct vers le bas. Elle fixait d’un regard encore plus effaré et inquiet Jenna, s’efforçant de comprendre et d’entendre ce que pouvait bien lui dire la jeune femme, parce que son ouïe était comme altérée elle aussi, et cette fois ci, c’était parce que Desiree sentait son sang battre à tout rompre dans ses veines. Elle avait la sensation qu’on venait de la relier direct au bruit des battements de son cœur, et franchement, ce n’était pas la chose la plus rassurante qui soit. Elle hochait frénétiquement la tête, comme pour faire comprendre à Jenna qu’elle avait compris, et qu’elle essayait, oui, qu’elle essayait de toutes ces forces de mettre les conseils de cette dernière en application. Lui dire à vive voix, elle ne pouvait pas : elle pouvait jurer que sa voix se serait brisée avant la fin de sa réponse, ou bien qu’elle serait soudainement partie dans les aigus sous le coup d’une toute nouvelle douleur, encore plus déchirante et fulgurante que la précédente. Elle était comme dans un autre monde, tout cotonneux, tout lourd et douloureux aussi. Et elle n’avait pas la moindre idée de la façon dont elle avait bien pu se retrouver devant la voiture, parce qu’elle avait fermé les yeux et s’était concentrée sur le bébé, comme pour chercher à établir le moindre contact avec lui, comme pour s’assurer qu’il allait bien, comme pour lui assurer à lui que tout se passerait bien alors qu’elle était complètement paniquée, c’était le cas de le dire. Mais elle se disait qu’ils avaient sûrement dû la transporter grâce au fauteuil roulant qui avait été loué exprès pour elle le lendemain, au cas où. Et bien pour le coup, demain, l’appareil se révélerait inutile, et elle, elle n’assisterait pas au meeting, what a shame ! On a incliné le siège passager avant, pour lui permettre d’être en position assez allongé, histoire de ne pas la laisser ventre plié et douleurs décuplés de par la mauvaise position. Bon, ça a ses avantages, mais aussi ses inconvénients : Desiree n’était pas sûre de pouvoir éviter que son fils ne vienne au monde à l’intérieur du véhicule, bien qu’elle sache pertinemment que perdre les eaux ne signifiait pas forcément accoucher dans l’heure. Mais on ne sait jamais, puisqu’elle n’avait pas été capable de prévoir cet événement, comment pouvait-elle prévoir quand son bébé viendrait au monde ? Nick n’était pas encore là, et cela ne faisait que rajouter à son angoisse. Elle refusait de donner le jour sans qu’il ne soit là, à côté d’elle, parce qu’elle avait besoin de lui, parce que c’était quelque chose auquel il devait assister : elle refusait de lui voler ça, volontairement ou pas. Il avait tout autant le droit qu’elle d’assister à la naissance de leur enfant, et ce même si, dans l’histoire, ce serait lui qui aurait le beau rôle. Elle, elle allait transpirer, être décoiffée, à bout de souffle et aux portes de l’évanouissement. Lui, il serait magnifique quand leur fils poserait son premier regard sur lui. Y a trop d’inégalités dans ce monde, merde ! Alors, sa frustration, sa peur, sa panique et sa crise de larmes à deux doigts d’éclater, elle les laissait fuser entre ses lèvres en hurlant tout ce qu’elle en savait à la moindre nouvelle contraction. Elle n’avait aucune idée de si celles-ci se rapprochaient ou pas, tout ce qu’elle savait, c’était que ça faisait mal, affreusement mal. Et elle espérait qu’elle n’allait pas crever les tympans de Jenna ou les faire foutre direct dans le fossé. « Kurwaaaaaaaaaaaa !!! » En d’autres termes « Meeeeeeeeeeeeeerde ! » Mais actuellement, elle ne pouvait pas réellement s’inquiéter verbalement, et elle devait faire confiance à la jeune femme : ce n’était de toute façon pas comme si elle disposait d’autres choix annexes hein … Elle enfonçait ses ongles dans le cuir des appuis mains, et se mordait violemment les lèvres, au point que celles-ci commençaient à saigner, alors que dans le même temps toute cambrée qu’elle était, elle espérerait pouvoir épouser au mieux le mouvement des contractions, en espérant qu’ainsi, elle vivrait mieux la chose. En fait, pas vraiment.

A peine sont-elles arrivées près de l’entrée des urgences que des urgentistes les attendent, avec un brancard, et sur le moment, Desiree a juste envie et de leur arracher la tête parce que, voilà, elle a besoin d’extérioriser sa violence et un peu tout, et de les embrasser de lui apporter enfin un moyen de transports où elle n’aurait pas peur d’accoucher, quoi que, sur un brancard, y a mieux, avouez. Et Nick qui n’était toujours pas là … On lui fait traverser à la vitesse de la lumière le couloir des urgences, pour la diriger vers la salle opératoire réservée aux urgences sur enfants et femmes enceintes, là où on a tout le matos pour pouvoir faire accoucher une femme. Elle est préparée comme on peut en moins de deux, alors que elle, elle a juste les yeux rivés sur la porte, entre deux floutages de larmes, et aussi sur Jenna. Elle sent des gens glisser leurs mains partout mais n’a pas le loisir de s’en insurger, car elle a actuellement trop de choses auxquelles penser. Et les contractions ça aide pas. Et puis, ils ne font tous que leur job’, right ? Y a pas de perversion ou de sadisme là dedans et … Et puis merde ! « J’te montrerais là où j’ai embrassé George Clooney sur le bouche … » Elle aimerait aussi lui murmurer à quel point ce chiffon humide peut la soulager un peu, ne serait ce que parce que cela la fait ressentir autre chose que cette douleur, mais les mots ne fusent plus entre ses lèvres jointes, à moins que ce ne soit sa voix qui est rendue l’âme, allez savoir, à force de trop hurler. Elle n’y pouvait rien, mais à chaque contraction plus violente, la douleur s’échappait comme elle pouvait. Et il n’y avait pas 36 moyens pour elle de s’échapper après tout. Rejetant la tête en arrière, elle sent la table d’accouchement la heurter légèrement, coup heureusement contrecarré par le coussin préalablement intercalé entre elle et le meuble. Elle entend une porte s’ouvre après quoi ? 5 minutes ? 10 minutes ? 20 ans ? Elle n’en sait rien, car le temps ne se mesure plus en secondes pour elle, mais bien en pointes et pics de douleur. Il est là, il est arrivé, enfin. Elle le sent, parce que, actuellement, elle est encore toute arquée, et qu’elle se retient de foutre un coup de pied direct à la sage femme lui demandant de respirer et de se détendre. Et ta sœur, elle se détend elle ?!! La certitude de la présence de Nick se concrétise au son de sa voix, au toucher de ses lèvres contre le front de la jeune femme. « Tout ce que tu veux, pourvu qu’il sor … Aaaaaaaaah !!! » Reprenant bruyamment son souffle, elle tente de ne pas se froisser un muscle sous le coup de ses torsions et arque-boutages bien involontaires. « Vous êtes ouverte à 6, il va falloir attendre encore un peu. » Redressant violemment la tête, la jeune femme croit bien défaillir. « Quoi ?! Combien de t … Haaaaaaa ! … Combien de temps exactement ? » Pourvu qu’elle lui dise quelques minutes, pourvu qu’elle lui dise quelques minutes, pourvu qu’elle … « Selon mon expérience, ça va sans doute être compris entre 5 et 9 heures. » La jeune femme ne peut même pas hurler contre ce diagnostic, parce que, voilà, une foutue contraction a décidé de se la jouer synchro, et qu’il a pas à tergiverser, ce serait toujours cette dernière qui l’emportera sur le mécontentement et la révolte. Putain de merde, pourquoi un truc si bon au départ peut amener à des douleurs si intenses ?! Tournant les yeux vers Nick, et à côté de lui, Jenna, elle tente un sourire. Mais une larme vient tout ruiner, et elle ne peut que se focaliser à l’instant même sur le futur père. Articulant plus que ne le disant, elle forme les trois petits mots fatidiques, indiquant tout ce qu’elle pense de lui à Nick. Si seulement elle pouvait mimer. Un doigt la visant, un cœur dessiné dans les airs, et un doigt dirigé vers lui, et ce serait fait. Mais non, bien sûr que non, ce serait trop l’aider …
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Nick Harrison

Nick Harrison
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MessageSujet: Re: Open your wonderful eyes sweet angel of mine ღ Jenna & Nick   Open your wonderful eyes sweet angel of mine ღ Jenna & Nick EmptyMar 25 Oct 2011 - 18:34

Toutes les impressions se mélangent de manière à ce qu'on perde le contrôle de nos émotions, un peu comme si on s'était contenu jusqu'à la dernière montée en puissance qu'on n'a pas vu venir, et qu'on ne sait évidemment pas gérer, pour avoir la particularité d'agir avec effet immédiat. Ce n'est même pas une question de personnalité, mais un fait naturel par lequel on a l'obligation de passer avant d'arriver à la bonne destination, et autant dire que ce n'est pas évident à intégrer. On a toujours tendance à se rabaisser en pensant que n'importe quelle autre personne serait bien plus capable que nous d'affronter ce genre de situation sans ressentir le moindre doute, la moindre crainte. Ce n'est pas faute d'avoir passé un bon nombre d'heures à comprendre le fonctionnement, les étapes, à prévoir chacune des réactions lorsque les inattendus ont décidé de se pointer, à ancrer le nécessaire pour être préparé. On est humain, et ce serait bien qu'on vienne nous le rappeler de temps à autre, histoire de se rendre compte qu'on est dans la norme, qu'on a le droit de stresser, et de ressentir des trucs désagréables sans avoir à se sentir faible. Donc ouais, le résultat est identique pour tout le monde. Une fois confronté à l'inconnu, on a l'inconscient réflexe de perdre nos moyens, et ça même en étant persuadé d'être à l'aise sur ses deux pieds. Alors on se concentre pour faire la part des choses, plutôt que de tomber dans l'engrenage de la panique, parce que c'est dans notre part de "nouvelles responsabilités", qu'on gagne en importance au fur et à mesure que les aiguilles tournent, c'est notre devoir de le mettre en application. Je suis anxieux comme jamais auparavant, et bordel ce que ça me ferait du bien d'entendre le moindre mot - aussi petit qu'il soit - me faisant comprendre que ça ira, et qu'en contre partie, j'envoie chier mon interlocuteur intérieurement, pour m'avoir foutu les nerfs alors que les paroles étaient bienveillantes. J'arrive à peine à me souvenir de la seule phrase intelligente que mon père a prononcé en vingt-six ans, l'exploit serait trop soft lorsqu'on le connaît. « Ça sert à rien de te remplir la tête d'idées, quand ça vient, tache d'apprécier chaque seconde parce que c'est le plus beau jour de ton existence. » Dix secondes de sérieux qui ont peut-être le mérite d'être suivie à la lettre, pour une fois que ça m'a l'air digne d'un conseil. Ça m'énerve à quelque part, le voir traiter les choses de façon totalement différente, un peu comme si je découvrais mon géniteur pour la première fois. C'est ce qui devrait lui ressembler à l'heure actuelle, ce serait bien qu'il change de disque, qu'il revienne à la normale plutôt que de se donner des airs de désintéressé en décrivant la réalité comme un gamin de seize ans. Pour l'instant, le plus beau jour de mon existence se résume à avoir l'esprit occupé principalement par Desiree, l'état dans lequel elle se trouve, l'évolution de l'accouchement, et puis le bébé qui a décidé de foutre son dernier grain de sel avant qu'on puisse apprécier sa présence physique, apparente aux yeux de tous. Elle a assumé toutes les emmerdes jusqu'au bout, écrasant chaque jour pesant avec force, même lorsque ça allait pas, et en ce moment elle devrait l'avoir oublié. Elle s'est plaint, comme n'importe quelle femme enceinte serait en droit de le faire, et peut-être qu'au fond c'était pas suffisant pour dégager ce qu'elle retenait à l'intérieur. Elle a été forte, n'a pas baissé les bras alors que les occasions étaient présentes pour. Elle est restée magnifique du début à la fin sous tous les angles, peu importe son avis sur la chose. Elle a le plus beau rôle en devenant mère aujourd'hui, et il n'y a strictement rien qui soit égalable à ce qui est entrain de se passer, tout comme il n'y aura rien que je puisse faire pour me montrer reconnaissant.

« Il y aura une infirmière en particulier qui va te coller en te posant soixante questions... te prive pas de l'envoyer chier, elles sont déjà préparées. » Je l'ai repérée, tente d'être sympa au maximum, mais qu'elle vienne pas avec ses phrases toutes faites et inutiles alors que le stress monte en flèche. Elle a une voix calme, tout droit sortie du téléphone rose, et bordel ce qu'elle serait bonne à se ramasser des claques par moment. « Vous voulez un verre d'eau Monsieur ? » Tant qu'à faire un bon verre de whisky qui a trainé six ans dans votre cave, avec trois glaçons, quatre à la limite et des cacahuètes, mais seulement grillées sinon ça en vaut pas la peine. « Regarde-moi bien dans les yeux... » Je baisse le regard vers son badge contenant une photo qui est loin de représenter celle qui se trouve devant moi. C'est marrant, elles sont toutes souriantes, charmantes, et une fois que vous les regarder dans les yeux, elles inspirent à rien d'autre qu'à se prendre un mur dans la face. « Miranda, ouais c'est ça. J'ai une tête à vouloir perdre mon PUTAIN DE BORDEL de temps... » Jenna qui vient taper sur mon épaule pour me demander de baisser le ton, me calmer, et me concentrer sur l'essentiel plutôt que d'argumenter avec des spécimens en voies de multiplication. « T'as pas autre chose à faire ? Comme t'occuper de la patiente, il me semble que c'est ton métier, non ? » C'est une histoire de famille de manquer de sympathie et de confiance dans les établissements hospitaliers, une sacrée merde qui nous poursuit jusqu'à la moelle osseuse, et c'est d'un désagréable à nous ronger de l'intérieur. La mère de Jenna y est décédée, la mienne a laissé sa vie dans celui-ci, et lorsqu'on vient nous rappeler les réactions du personnel hospitalier en général, il y a de quoi canaliser son sur plus de nerfs en osant les répliques interdites. Bref, c'est plus le moment de plaisanter. Je tente de me focaliser à nouveau sur Desiree qui souffre le martyr, en essayant de la réconforter, même si c'est peine perdue, que chacun de mes mots compte pour beurre et que j'ai l'air d'un imbécile heureux à apaiser les choses. « Je t'attends dehors. » que me lance Jenna, avant de s'approcher de Desiree pour lui dire de tenir bon, et s'éclipser définitivement de la salle. Je regarde quelques secondes la porte d'entrée, tenant la main de ma copine que je caresse dans le même moment, en me rendant compte que la présence de ma cousine avait quelque chose de positif. Et puis sans vraiment m'y attendre, je me fais exploser les phalanges à coup de pression surhumaine qui a le don de me faire réagir en une fraction de seconde. Je vais pas me plaindre, non, je me contente de me retourner pour avoir Desiree sous les yeux, et suivre à présent les directives du médecin. Ouverte à six ? J'ai jamais vu, entendu, ni lu ça où que ce soit, et ça a le don de me faire froncer les sourcils, avant de comprendre de quoi il s'agit. Holyshit... « Vous êtes sûr que vous parlez bien en heure ? » Dans le dernier magazine que j'avais eu le temps de lire dans mon bureau, ils n'ont à aucun moment stipulé que ça pouvait être aussi long, à croire qu'ils vendent de la facilité pour être sûr que leur merde s'écoule dans les kiosques. J'éponge son front après qu'une autre infirmière ait ramené, à ma demande, une petite bassine d'eau froide, parce que ça faisait son effet, lorsque c'était Jenna qui s'en occupait. Faut bien agir dans son intérêt maintenant que l'autre enfoiré de connard balance les informations sans penser aux conséquences qu'elles pourraient avoir émotionnellement parlant. Je suis attentif au maximum sur le comportement à avoir qui m'est parfois dicté par l'une des personnes présentes dans la pièce, et qui s'y connait largement bien plus que moi. Certaines phrases prononcées sont incompréhensibles à déchiffrer, alors j'attire l'attention de ma copine pour lui éviter de stresser davantage, lui caressant le visage, m'exécutant à la moindre demande qu'elle pourrait avoir. Du côté médecins, je m'énerve pas, je coopère, pour que la tâche soit simple dans les deux sens et que ça se passe bien. C'est parti pour de longues heures, et je pense particulièrement à Desiree en le disant. « Un détail auquel tu penseras quand tu sens le stress revenir, rappelle-toi que t'as la plus belle femme qui te soit donnée, tes palpitations reviendront à la normale, tu seras rassuré grâce à elle. »
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Desiree Callahan

Desiree Callahan
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MessageSujet: Re: Open your wonderful eyes sweet angel of mine ღ Jenna & Nick   Open your wonderful eyes sweet angel of mine ღ Jenna & Nick EmptyJeu 27 Oct 2011 - 11:45

Quand on est jeune, quand on est encore dans l'enfance, enfin, techniquement, et que l'on se met à rêver qu'un jour, on épousera l'homme le plus séduisant au monde et qu'on lui fera des tas d'enfants, autant qu'il en veux et au moins assez pour monter une équipe, on est loin de se douter du chemin qu'il reste à parcourir, des embûches qu'il va falloir enjamber et contourner, et surtout, de toute la peine et la douleur qu'on va forcément ressentir, ne serait-ce qu'à un moment ou à un autre, ne serait-ce qu'un peu aussi. Mais évidemment, en général, votre mère ne vous dit pas à quel point donner la vie peut se révéler souffrir le martyre pendant de longues semaines, tout comme elle s'abstient de mentionner les sautes d'humeur, les toilettes qui deviennent votre second domicile outre le canapé du salon et parfois avant même votre lit, les envies pressantes et incongrues qui surgissent quand on ne les attend pas et surtout quand on ne les attend pas. Mais ça, de toute façon, Desiree ne l'aurait jamais connu, comme type de discussion mère/fille, parce que la sienne, de mère, n'était jamais là, et parce qu'elle avait plutôt éduquée par un corps d'employés dévoués mais ne pouvant pas forcément prendre sur eux pour lui expliquer certaines choses qui se révélaient réellement appartenir à ces instants fugaces, rares et précieux qu'il faut absolument partager avec un membre de votre famille plutôt qu'avec l'une des personnes employées pour faire tourner la villa en l'absence de ses propriétaires principaux. Cela avait-il était la bonne décision ? Elle ne pouvait pas elle même se positionner en juge, en arbitre, ou en ce que vous voulez, en partant du moment où elle était la principale concernée. Etre juge et partie, c'est normalement impossible, et elle savait bien que de toute façon, sa mère ne se montrerait jamais en accord avec ce qu'elle pourrait bien décider de trancher. Alors, la jeune femme avait avancé dans la vie en tentant d'elle même des tas d'expériences, quitte à les répéter, afin de savoir se forger son propre avis, afin, aussi, d'avoir elle aussi son lot de coups durs, de gadins et de blessures à l'âme, histoire, surtout, d'éprouver et de ressentir en se sortant un peu de ce carcan dans lequel tentait de l'enfermer sa génitrice sous prétexte qu'elle avait une voie destinée pour elle avant même sa naissance et qu'on s'attendait à ce qu'elle s'y fit et à ce qu'elle s'en contente. Cette fameuse voie toute tracée, elle avait des tas d'avantages, et personne ne cracherait dessus, parce qu'elle alliait réussite sociale, argent, luxe, et surtout, prestige, bref, tout ce dont on peut avoir besoin pour vivre la vie idéale, à un détail près : la personne censée être à vos côtés pour la vivre, cette fameuse existence dorée. Et ça, voyez vous, quand vous vous engagez dans cette voie là, il faut accepter que ce soit décidé pour vous par quelqu'un d'autre : en clair, on choisit la personne censée être jugée assez bien et prestigieuse pour vous accompagner jusqu'à la fin, et dans ce cas là, qu'il y ait entre vous des sentiments amoureux, passionnels et sincères ou pas, c'est juste optionnel, accessoire si vous préférez. Et ça, depuis toujours, Desiree l'avait rejeté en bloc. C'était sa vie, c'était son futur, et elle refusait de vivre aux côtés de quelqu'un pour qui elle n'éprouvait pas le moindre sentiment amoureux. Le pire dans tout ça, c'était qu'il y avait des grandes chances pour qu'elle s'entende à merveille avec l'époux qu'on lui avait choisi, parce que pour avoir forcément vécu le même genre de vie ou presque qu'elle, il aurait forcément ou presque les mêmes avis qu'elle, et ils auraient de nombreux points communs. Mais ça, c'était si seulement elle avait accepté d'être un pantin dans les mains de sa mère, et si elle n'était pas tombée sur un connard qui avait toujours accepté et adhéré au mode de vie qu'on lui aurait imposé.

Et aujourd'hui, c'était de son propre chef, enfin presque, qu'elle était là, dans cette salle de travail, sur le point de donner la vie pour la première. C'était assez amusant, du moins, ironique, que cet enfant soit celui de Nick, en partant du fait qu'il était tout de même le premier de qui elle était tombée amoureuse, et surtout, le premier à lui avoir fait un enfant il y avait déjà tant d'années que ça, un enfant qu'elle avait perdu. Était-ce là une chance ? Pas vraiment, ça l'avait traumatisé plus qu'autre chose, sans parler du fait que Nick lui avait brisé le cœur juste quelques semaines avant. Mais, oui, en quelque sorte, parce qu'en y repensant aujourd'hui, elle imaginait difficilement comment elle aurait pu faire à l'époque : elle était encore une ado', n'avait pas fini le lycée, et surtout, elle s'était faîte jetée comme la plus facile des filles de petite vertu. Elle aurait à coup sûr perdu au change dans cette configuration là aussi, et le tout, c'était de ne plus y penser, du moins, le moins souvent possible. Ouais, elle était là, à donner naissance à un petit garçon, un petit mec qui ferait à coup sûr la fierté de ses parents, et si elle n'était pas groguie par toute cette douleur, elle se réjouirait de faire un si joli cadeau à Nick. Elle était de ceux qui estimaient que les meilleurs présents étaient ceux qu'on ne pouvait acheter, parce que c'était forcément là des pièces uniques, qu'on verrait sans doute répétées à grande échelle, mais jamais de la même façon, au même endroit, de la même manière et face à la même personne. Elle savait qu'en ce moment même, où qu'ils puissent se trouver, ses parents n'avaient aucune idée de ce qui se passait, et même s'ils l'avaient su, qu'auraient-ils fait ? Sûrement pas sauter dans le premier jet pour la rejoindre et venir la soutenir, ce n'était pas leur genre. Quoi que son père ... Son géniteur l'aimait réellement, il n'avait juste jamais le temps, et pas uniquement pour elle : il n'avait jamais le temps pour personne, et si ça avait été légèrement différent à l'époque où son unique fille traînait encore sa couche culotte sur tous les sols de la villa Callahan, ce n'était plus le cas aujourd'hui. Mais elle le savait capable de prendre des décisions sur un coup de tête, et il était déjà arrivé qu'elle le trouve dans la cuisine le jour de son anniversaire, des clefs à la main parce qu'il lui offrait un coupé cabriolet. Ils déjeunaient ensembles, et il filait déjà. Leur rencontre avait duré en tout et pour tout 15 minutes, et c'était déjà fini, jusqu'à la prochaine fois. Elle savait aussi que s'il désapprouvait quelque peu qu'elle soit enceinte, parce qu'il n'avait jamais rencontré Nick et qu'il avait espéré qu'elle puisse se lancer encore plus dans sa carrière avant de procréer, sa réaction avait été assez pacifique, parce qu'il s'était contenté de lui dire que c'était bien, et qu'il était content pour elle, lorsqu'elle le lui avait annoncé par téléphone. Sa femme, par contre, elle, elle l'avait super mal pris, sans doute parce qu'elle l'avait appris en même temps que tout le monde par voie de presse, et surtout, aussi, parce qu'elle était la plus acharnée à fixer une vie telle qu'elle la voulait pour ses enfants, or, Nick était loin d'être le gendre qu'elle aurait voulu, et elle trouvait que faire un enfant hors mariage, c'était pas terrible. Mais sur le coup, un bref instant, seulement très bref hein, et alors qu'elle souffrait terriblement, Desiree se dit qu'en dépit de tout ce qu'elle avait à lui reprocher, elle devait reconnaître à sa mère un courage exemplaire : depuis qu'elle était mariée, elle avait été seule les 95% du temps, son époux loin pour affaires, et puis, elle avait eu de nombreux enfants, et si à chaque fois, elle avait souffert autant que souffrait sa fille maintenant, et bien, ouais, elle avait eu du courage, énormément même ... Surtout qu'à ce qu'elle en savait, son père n'avait pas toujours été là à chacun des accouchements. Desiree, elle, elle avait Nick, et même si elle ne voyait plus trop que des larmes de fièvre et de douleur lorsqu'elle trouvait la force d'ouvrir les yeux, elle savait qu'il était là : elle le sentait, le ressentait devait-elle plutôt dire, tout comme elle l'entendait et le voyait par petites touches. Elle le sentait humidifier son front, ses tempes, son cou, et même sa bouche sèche de respirer par là plutôt que par le nez, et ça lui faisait un bien fou, ce qu'elle tentait au mieux de lui manifester par des respirations plus apaisées et un souffle moins saccadé, et des hurlements moins prononcés aussi. Bien sûr, cela avait aussi à voir avec les quelques périodes d'accalmie dans les contractions. A croire que, parfois, leur fils décidait de faire un effort et de le combiner à ceux engagés par son père. Et lorsqu'il ne semblait visiblement pas parvenir à se calmer dans ses envies de voir enfin le jour, il réussissait tout de même à réduire ces dernières, histoire de rendre tout ça un peu plus supportable pour sa mère.

Les aiguilles tournaient à un rythme bien trop lent pour Desiree, alors que le non afferment du personnel médical lui indiquait qu'elle devait encore attendre parce que ce n'était certainement pas pour tout de suite. Après une longue heure passée entourée de trop de gens à son goût, elle se retrouvait parfois seule à seul avec Nick, et profitait de ces temps là pour réellement se focaliser sur lui, ce qui lui permettait de découvrir qu'en agissant ainsi, parfois, la douleur était plus diffuse. Mais la majorité du temps, une infirmière restait avec eux, ou une sage-femme, elle était trop loin pour lire leur badge, et surtout, elle n'avait rien à foutre de leur titre officiel du moment qu'elles faisaient leur boulot. Le médecin accoucheur passait de temps en temps, et Desiree se lassait déjà du si peu de progression spectaculaire de son ouverture. A croire que tout devait aller lentement en parfaite opposition à la rapidité avec laquelle douleur et contractions se répandaient dans tout son organisme et jusqu'à Nick, par extension et parce qu'elle lui broyait alors la main. Parfois, elle s'endormait d'épuisement, même si ce n'était qu'un demi-sommeil dans lequel elle entendait comme à travers une porte les bruits des gens qui l'entouraient. Parfois, elle était excitée comme une pile électrique, et c'est dans l'un de ces moments là que le médecin-accoucheur la fixa avec un air concerné sur le visage. « C'est trop long ... Il va falloir que vous accompagner les contractions au maximum désormais, et ce ne sera plus qu'une question de minute. » Cherchant le regard de Nick de son regard à elle, elle cherchait comme à l'entendre lui dire qu'elle en était capable. Posant une main sur son ventre avant de rejeter quelque peu la tête en arrière, elle ferma les yeux et se concentra fort, tout en amenant son autre main, celle qui tenait l'une de celles de Nick, sur son ventre, elle aussi. « Okay Baby Boy, t'as entendu le médecin ? Vas falloir que tu me donnes tout ton courage, je sais que t'en as plein, t'es comme ton papa ... Je vous aime si fort tous les deux ... » Sentant une larme de fierté et d'appréhension aussi glisser le long de sa joue, elle expira un bon coup tout l'air qu'elle pouvait avoir dans ses poumons. « C'est bon, on y va, en espérant que j'y survives ... » Accompagnant de toutes ses forces la première contraction qui suivie sa si belle résolution, Desiree se dit qu'elle devait sans doute être au bout du tunnel pour que le médecin la rassure enfin, le seul souci, c'est que pour l'instant, la lumière, elle ne la revoyait pas encore, et qu'en plus, c'était encore plus douloureux qu'avant ... Mais Nick était là, et c'était tout ce qui lui importait, ça, et que leur fils naisse, en pleine forme et bruyamment si possible. Au moins, ses parents sauraient qu'il tenait ça de eux deux, et que, plus tard, il serait capable de bruyamment envoyer sur les roses quiconque le ferait chier !
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Nick Harrison

Nick Harrison
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MessageSujet: Re: Open your wonderful eyes sweet angel of mine ღ Jenna & Nick   Open your wonderful eyes sweet angel of mine ღ Jenna & Nick EmptyDim 6 Nov 2011 - 15:34

Je reste attentif aux moindres faits et gestes qui ont lieu dans cette pièce, à la version d'un inspecteur envoyé par un organisme de contrôle, et ce même si le processus est suivi de manière à ne rien laisser au hasard. Il ne suffit pas d'être un nombre conséquent pour que le taux d'implication soit élevé, au contraire, les efforts fournis sont parfois aberrants. C'est de la gueule des autres qu'ils peuvent se foutre si ça leur fait plaisir mais en tout cas pas de la mienne, et ils vont rapidement comprendre que je suis pas de ceux qui se laissent impressionner par les qualifications du domaine hospitalier - alors qu'il y a énormément à en dire - en aucun cas pour prendre les gens de haut, mais parce que le dossier est épais et que chacune des déceptions n'a fait qu'augmenter la dureté des critiques et la méfiance. C'est peut-être d'un banal accouchement dont il s'agit si on se met deux secondes à la place de certains d'entre eux - pour ne pas en faire une généralité - mais c'est surtout mes deux êtres les plus cher que je laisse entre leurs mains, et bien que la situation ne soit pas comparable à une opération dont on connaît déjà la couleur pour ses risques, les complications sont une option envisageable, et ce serait bien d'y penser par moment. J'ai aucune confiance en eux, j'en aurais probablement jamais à l'avenir pour éviter de me faire des films où tout va bien dans le meilleur des mondes parce qu'on est entouré de gens compétents, qu'on est dans un lieu où l'on se sent en sécurité, alors qu'on ne tarde pas à venir casser notre bulle avec une conversation qui s'arrête au « Je suis désolé ». Désolé d'avoir oublié l'essentiel qui aurait bouleversé le verdict de la consultation ou désolé des séquelles qui prennent place à la seconde même où la phrase est saisie ? Non parce que c'est bien connu que les médecins ne sont pas là pour faire dans le social, et qu'ils se contentent de balancer leurs excuses recyclées et loin d'être originales pour aller s'occuper d'autres personnes qui sont dans le besoin, en nous laissant complètement vide. Une erreur qui leur reste quelques semaines sur la conscience, le temps de se mettre en tête que c'est le genre d'incident qui arrive à n'importe qui, même le meilleur d'entre eux, avant de repartir avec un nouvel élan. Un dossier balancé dans les archives, qui se perd au fur et à mesure que les années passent, qui se froisse à cause de ses voisins et qui reste à la place qu'on lui a attribué pour finir dans l'oubli. A l'inverse de la personne, qui reste éternelle auprès de ses proches et qui mérite régulièrement une attention particulière où tout est esthétique, sans bavure, ce qui prouve simplement que sa place reste inchangée. La haine nous pousse à mettre tout un domaine professionnel dans le même sac, alors qu'il y a des gens irréprochables qu'on a pas eu la chance de croiser. Mais à côté de ça, il y a aussi une compréhension qui doit s'installer, une compréhension marquée par un travail qui ne délaisse pas la procédure prévue, même s'il est clair qu'ils ne peuvent deviner qu'on est de ceux qui se rendent dans leur établissement que par obligation, rejetant au maximum le fait d'y mettre les pieds. Aujourd'hui on se trouve dans le parfait opposé, les infirmières encaissent les coups de gueule et les répliques sèches pour me mettre à l'aise, en traduisant d'abord les propos flous, avant d'expliquer les attentes de Desiree venant de ma part et qui ne sont pas complètement étrangères. Ça se passera bien. Je suis impatient de voir mon fils, d'en profiter avec sa mère en goûtant enfin à la paternité en tant que telle, avant de rentrer chez nous pour débuter un nouveau chapitre à trois. Je serai reconnaissant envers les personnes présentes - pour être humain avant tout et non pas seulement un monstre de la critique qui n'a aucun sentiment positif - mais pas suffisamment pour oublier les désagréments passés.

L'une des infirmières vient régulièrement vérifier l'état de santé de Desiree et du bébé, au point que la pratique s'ancre et que les questions se forment plus naturellement lorsqu'il s'agit de savoir si le travail progresse. Si on était venu me le dire deux ou trois ans auparavant, ça ferait partie de ces réactions qu'on case dans l'absurdité, et vue la légèreté avec laquelle les sujets importants étaient abordés, non seulement je me sentirais pas à ma place, mais qui plus est je serais vraisemblablement jamais dans le même état d'esprit qu'à l'heure actuelle. Une grossesse imprévue, c'est pas le poids supplémentaire auquel on pense chaque jour en se demandant si on va pouvoir être à la hauteur, même si les impressions de départ nous guideraient plutôt vers ce genre d'idées. Surtout lorsqu'on partage un lien particulier avec la personne avec laquelle on a conçu, pas forcément en s'engageant à porter le nom de l'autre, mais par une histoire digne d'une route de campagne où on ne cesse de braquer de part et d'autre pour rester entre les lignes, et où l'évidence finit par sauter aux yeux quoi qu'on puisse en dire et/ou en faire. J'y tiens à notre relation, quelles que soient les merdes qui viennent progressivement me coller, et mon comportement qui en est dérivé, mes sentiments envers elle seront jamais remis en question. On est fait pour être ensemble pour une multitude de raisons qui prennent place à partir du moment où on s'est connu, mon avis ne tient qu'à moi, mais si on me demandait de me situer par rapport à tout ça, je tiens à préciser que je prends pas de détour sans qu'elle en soit impliquée. « Hmm... t'essaies de te souvenir de notre réaction le jour où t'as appris que t'étais enceinte pour la comparer à celle où on a su que ce serait le fils de son père. » J'hausse un sourcil, le sourire en coin de lèvres, continuant de me concentrer sur son regard que je ne lâche plus, maintenant qu'on est tranquille. Je fais gaffe à ne pas abuser de la parole, mais elle semble bien plus apaisée que précédemment, et même si elle n'a peut-être pas la force de répondre quoi que ce soit, je profite de la situation en tâchant de viser juste. Je lui caresse doucement le revers de sa main que je tiens depuis un moment déjà, avant de continuer sur un ton qui va à la fois confirmer, puis demander la justesse de mes propos. « T'es entrain de te dire que j'ai pas conscience de la chance que j'ai d'être un homme... Et là, tu m'enverrais bien chier parce que c'est pas le moment de te contrarier avec mon flair irréprochable. J'arrête... » Je préfère poser les limites, même si rien dans son regard et le sourire qu'elle a tenté de me faire pendant ces quelques minutes d'accalmie ne vient me faire comprendre que je suis lourd. J'approche nos deux mains entremêlées l'une à l'autre de mes lèvres pour y déposer un baiser furtif avant de replonger mon regard dans le sien pour m'y perdre quelques secondes. « Un détail pour lequel je suis certain, juste en te regardant... tu feras une excellente mère et ça personne pourra te l'enlever. » A peine ma dernière phrase terminée que la pièce se remplit au fur et à mesure, les infirmières reprennent les mêmes gestes, le médecin prend connaissance de l'évolution auprès des personnes qui l'assistent avant de lâcher son verdict qui apporte un coup de pression différent des anciens. Tout le monde se me en place et se prépare à la phase accouchement, alors que mon regard va avec automatisme - et à nouveau - rejoindre celui de ma copine pour lui lancer un regard accompagné d'un léger signe de tête qui en dit beaucoup. Elle en est capable pour avoir supporté neuf mois de désagréments quasi constants, même si la douleur est sans doute d'autant plus difficile à supporter à ce stade. Debout à côté d'elle, je garde la même légère pression que j'ai sur sa main, qu'elle sente que je suis là même si mon rôle n'a plus de réelle influence, alors que mon autre main rejoint son ventre rond, comme pour sentir une dernière fois cette sensation avant qu'elle disparaisse au même moment où le bébé sera né. Ses propos me touchent, viennent confirmer les miens de toute à l'heure, et ce serait bien qu'elle s'y accroche lorsqu'elle se sent à bout. Aussi stupide que ça puisse paraître, je me sens aussi concerné qu'elle une fois les contractions sont présentes, profitant de ce laps de temps où elle reprend son souffle pour l'encourager à nouveau en l'humidifiant pour apaiser la lourdeur du tout. « T'y es presque baby, encore un effort et il est là. » que je lui dis entre deux phrases venant de l'adjointe du médecin, faisant de mon mieux pour garder un ton calme et posé, ce qui est pas gagné vu où on est. Et puis il y a ces quelques secondes qui se suivent à une vitesse impressionnante, où le médecin se fait plus expressif, où Desiree donne le meilleur d'elle-même, où la salle entière est prise d'une ambiance palpitante qui se transforme en quelque chose de magnifique, fascinant, d'indescriptible à l'instant même où le bébé laisse entendre ses premiers cris. Je me focalise sur ce petit être qui se trouve dans les mains du médecin, peut-être bien avec un air niais dominé par le bonheur et l'émotion qu'apporte sa présence. Je ne pleure pas, j'ai les larmes aux yeux. « Et comment va s'appeler ce petit garçon plein de vitalité ? » que demande l'infirmière après que le cordon ombilical ait été coupé. Je jette un coup d’œil sur Desiree complètement exténuée mais dont la joie est bien plus palpable que la mienne, sans aucun doute pour avoir donné naissance au plus magnifique gosse qui soit donné d'avoir sur terre. Il a de quoi faire des envieux, après tout c'est de mon fils qu'il s'agit... « Cameron, Cameron Shane Harrison. » L'infirmière le pose sur le ventre de Desiree, restant dans les parages pour s'assurer de leur bien-être à tous les deux, et c'est à ce moment là que je prends place sur une chaise à côté de Desiree, toujours aussi fasciné à la vue de mon fils, et davantage en regardant sa mère. On dirait qu'il est sur le point de se casser en deux au moindre geste brusque, raison pour laquelle je m'abstiens d'une quelconque approche pour le moment. Après de bonnes minutes passées aux côtés de ma famille, à échanger mes impressions, à le toucher en éprouvant une drôle de sensation, à profiter simplement de l'instant présent, je me retrouve dans la pièce d'à côté à lui faire son premier bain. Difficile d'être confiant, et heureusement que l'une des infirmières est présente pour les explications, telles que la position des mains et celle du bébé. C'est de nouveau indescriptible comme moment, mais surtout mémorable.

« Jenna... » Elle se trouve de dos, assise autour de l'une des tables de la cafétéria de l'hôpital, avec une bonne dizaine d'emballages de nourriture vides. C'est dans un sursaut qu'elle se retourne, avant de se lever complètement déboussolée, la bouche pleine, le coin des lèvres tâché de chocolat, alors que des miettes s'échappent au moment où elle prend la parole. « NICK ! Oh Dieu du ciel que c'était long ! Comment va Desiree ?! Et le bébé ?! Et... » Wow. C'est le genre de détail que je connaissais pas de ma cousine. En même temps, c'est elle qui a ramené Desiree aux urgences, et elle n'a pas eu de nouvelles jusqu'à présent, donc il y a de quoi s'emballer. Je fronce doucement les sourcils avec un léger sourire, avant de balayer ses craintes. « Ça s'est bien passé, tout le monde va bien, et Cameron est magnifique. Les gênes j'imagine. » que je dis avec fierté avant de retrouver mon sérieux, en lui montrant du regard la table devant laquelle elle se trouvait. Elle hausse doucement les épaules avec un regard de gonzesse qui admet ne pas avoir su se contrôler sous le coup de "l'émotion", ou un truc qui ressemble. Je prends une longue respiration, alors qu'elle se calme doucement, au fur et à mesure que je lui donne des informations sur le déroulement de l'accouchement. Et puis lorsqu'elle tente de s'expliquer sur le moment où elle a fait son possible pour arriver rapidement, je la prends dans mes bras, sans rien dire, reconnaissant de son implication depuis le jour où elle s'est pointée chez mon père pour montrer signe de vie sur L.A. « Merci pour ce que t'as fait, merci d'être là et merci de représenter la famille correctement. » que je lui dis après m'être retiré, afin de la regarder dans les yeux. Elle a sans doute pas conscience de l'importance qu'elle tient, d'ici quelques minutes, elle risque de le comprendre. « Tu peux venir les voir, et je crois que Desiree voudrait te parler. »
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Jenna Willsborough

Jenna Willsborough
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MessageSujet: Re: Open your wonderful eyes sweet angel of mine ღ Jenna & Nick   Open your wonderful eyes sweet angel of mine ღ Jenna & Nick EmptyDim 6 Nov 2011 - 16:45

    Je ne voulais pas m’imposer entre Nick et Desiree, pas durant ce moment qui est sûrement l’une des plus beaux qu’un couple puisse vivre. C’est leur instant de bonheur et même si je suis la cousine de Nick ma place n’est pas à leurs côtés à ce moment précis. Je dépose un baiser rapide sur le front de la future maman, ses doigts se décrispant des miens alors que je l’encourage une dernière fois. Je lance un sourire sincère à Nick qui semble totalement ailleurs – chose compréhensible. Je ferme la porte derrière moi avant de m’adosser à celle-ci, les larmes me montant légèrement. Un trop plein d’émotions je crois pour cette journée. J’ai sérieusement eu peur jusqu’à qu’elle soit en sécurité ici pour donner naissance à son bébé. Je ne me serais jamais pardonnée si par malheur il lui été arrivé quelque chose à elle ou à l’enfant. Je passe mon index près d’une de mes prunelles contrant la larme qui commence à se frayer un chemin au coin de mon œil. Je commence à déambuler dans les couloirs, comme une âme légèrement perdue. Je suis toujours plus que mal à l’aise dans cet endroit. Celui où des médecins sont censés sauver des vies, et qu’au final des couples, des familles sont brisés par des décès qui surviennent brutalement. Depuis que ma mère est décédée, je n’ai aucune confiance dans les médecins. C’est tellement facile pour eux de sourire en vous annonçant que vous êtes malade mais que la science fait des progrès. Foutaises. C’est pas eux qui souffrent – ce n’est pas eux qui doivent supporter tous ces traitements plus affreux les uns que les autres, non eux se contentent de donner leurs petites instructions et un petit mot réconfortant pour se donner avant de rentrer chez eux le cœur léger. Quand ma mère était hospitalisée, j’éprouvais énormément de difficultés à venir lui rendre visite. Non pas parce que je ne le désirais pas, loin de là mais uniquement parce que ça me faisait mal de côtoyer tous ces gens malades qui l’entouraient et surtout de le voir elle combattre cette putain de maladie. Elle me demandait d’être forte, de ne pas me laisser abattre si elle venait à disparaître et ça me faisait mal au cœur de devoir imaginer ma vie sans elle, ça me paraissait tout simplement inconcevable. Je marche dans les couloirs, me sentant vraiment mal, une main se glissant dans ma nuque pour la serrer très légèrement. Je remarque la présence de la petite pouponnière. Je souris en coin avant de m’approcher posant une main contre la vitre de cette dernière en observant tous ces petits êtres. Ils sont encore tout petits, insouciants ; et surtout loin de tous les drames de la vie. Je ne peux pas m’empêcher d’esquisser un sourire tendre en les voyants. J’ai toujours apprécié les enfants sans forcément m’imaginer en train de porter la vie. Faut dire qu’avec l’échec cuisant de ma dernière relation c’était difficile de le faire. Avec Julian les choses sont différentes à présent. Je sens qu’avec lui je peux me laisser à aller à imaginer un futur un peu plus sérieux qu’une simple histoire comme ça dans le vent. Je me dis que si je devais fonder une famille avec lui ça ne me ferait pas peur, car au fond de moi j’ai cette sensation que c’est lui, celui que j’attendais. Une infirmière passe entre les petites couveuses pour vérifier que tout se passe bien, mon regard croise le sien alors qu’elle me sourit, pensant peut-être que l’un des bébés ici est le mien. Je finis par partir, redescendant au rez de chaussée avant de me stopper devant une machine à friandise. Je cherche de la monnaie dans mon sac avant de me prendre un petit stock de nourriture histoire de patienter. Après tout je ne sais pas combien de temps l’accouchement va durer et j’ai tendance à me goinfrer quand je suis nerveuse. Une infirmière qui attend derrière moi me regarde comme si j’étais une sorte de monstre morfale. Vu qu’elle est aussi épaisse qu’un mikado ça ne m’étonne pas réellement. « Vous devriez faire comme moi, vous êtes une femme, pas une tortue, la salade ça va cinq minutes… » Que je lui lance en souriant avant de sortir pour m’assoir dans la cafétéria non loin d’ici.

    J’ouvre un paquet l’un après l’autre ne faisant pas vraiment attention à l’ordre. Un paquet de chips, une tablette de chocolat, un sandwich au poulet en passant pour des bonbons totalement délicieux. Ces derniers me rappellent d’ailleurs mon enfance avec Nick, ma mère en achetait tout le temps et on se débrouiller pour en voler un maximum avant de courir dans le jardin derrière la cabane du jardin pour qu’elle ne remarque rien. Je regarde autour de moi, voyant des internes en train de réviser comme des forcenés, des familles qui doivent sans doutes attendre des nouvelles de proches, des titulaires qui ne se sentent plus parce qu’ils ont un titre gracieux dans cet hôpital - des scènes quotidiennes je crois. Je continue de manger à vive allure, buvant un soda pour faire passer le tout alors qu’une espèce de gamine se stoppe devant ma table. Elle me fixe comme l’espèce de chose dans le film l’exorciste et ce n’est foutrement pas rassurant ; j’arque sourcil en la regardant. « Tu vas grossir et devenir moche » qu’elle me dit avec un air de petite peste. Je rêve ou une gamine de même pas dix ans se mêle de mes affaires ? Je me rapproche un peu plus de la table en la regardant. « Et si tu ne bouges pas d’ici tout de suite je vais dire au médecin là de venir te coudre ta bouche petite peste ». Jenna ou comment se prendre la tête avec une gamine au milieu de la cafétéria d’un hôpital. Elle commence à pleurer et à crier alors que sa mère accourt rapidement me regardant comme si j’avais prévu de tuer sa fille. Faut pas exagérer c’était une touche d’humour. Elle finit par la prendre contre elle avant de partir, tant mieux. Je m’adosse contre ma chaise avant de recommande encore de la nourriture. Je fixe l’horloge murale, les heures passent et toujours aucun signe de Nick, je vais finir par sérieusement paniquer. Je me goinfre de guimauve au chocolat, à m’en rendre malade, remarque qu’il y a vraiment beaucoup moins de monde autour de moi. Je relève mon regard avant de voir Nick arriver, je tente de m’essuyer la bouche en vain, surprise de le voir devant moi avant d’enchaîner. « NICK ! Oh Dieu du ciel que c'était long ! Comment va Desiree ?! Et le bébé ?! Et... ». Nick esquisse un sourire avant de me dire que tout va bien et que le bébé est magnifique, sa remarque me faisant légèrement rire. Il finit par reporter son attention sur tous les détritus présents sur la table. Son regard est du genre à me faire comprendre que j’ai encore dépasser les limites niveau nourriture, ça aussi ça doit être un truc de famille. « Non. Ne me regarde pas comme ça comme si j’étais une espèce de boulimique okay ? Puis j’étais stressée, et cette espèce de gamine est venue me… ». Je n’ai même le temps de finir par réponse qu’il vient me prendre dans ses bras. Surprise je me laisse faire avant de caler ma tête contre son torse profitant de ce moment de calme. Il finit par s’écarter avant de me regarder dans les yeux, me remerciant au passage pour tout. J’hausse les épaules légèrement gênée. Il n’a pas besoin de le faire, je n’ai pas fais ça pour tenir le rôle de l’héroïne bien au contraire. C’est une chose simplement normale. Nick fait partie de ma famille, et Desiree et le bébé aussi à présent. Il finit par me dire que je peux venir voir le nouveau né et la maman et que cette dernière à quelque chose à me dire. Cela m’intrigue légèrement. Je le suis jusqu’à l’étage de la maternité avant de rentrer dans la chambre où se trouve Desiree allongée les traits fatigués tenant Cameron. Nick derrière moi referme la porte et je m’approche intimidée par le moment. Les larmes montent rapidement aux yeux et j’ai du mal à les contenir. Desiree écarte un peu la couverture recouvrant le petit bout de chou pour me le montrer. Je souris en coin avant de me baisser à sa hauteur, caressant son petit visage du bout des doigts, quelques larmes coulant. « il est magnifique… » Que je peine à dire alors que je m’aventure à le prendre dans mes bras, assise sur le lit près de la maman. Je fais attention au moindre de mes gestes, en fixant Cameron. Il est vraiment magnifique, Nick avait raison c’est vraiment de famille. « Félicitations à vous deux, vous allez faire des parents formidables » que je leurs souffle les yeux encore humides.
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Desiree Callahan

Desiree Callahan
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MessageSujet: Re: Open your wonderful eyes sweet angel of mine ღ Jenna & Nick   Open your wonderful eyes sweet angel of mine ღ Jenna & Nick EmptyVen 11 Nov 2011 - 17:32

Qu'est-ce que ça voulait bien dire, s'engager dans la vie active ? Fallait-il voir dans l'expression un quelconque dénigrement pour les temps d'avant, ceux qui correspondaient à l'enfance et à l'adolescence, parce que, bien sûr, il faut absolument que la vie active, ce soit un truc d'adulte ? Desiree n'avait pas la réponse à la question, et personne ne devait de toute façon l'avoir, parce qu'il s'agissait là d'un concept, et que, comme pour tous les autres concepts possibles et imaginables, existants ou tenant purement de la fiction, la définition qu'on en donnait variait d'un individu à l'autre. Pour certaines personnes, entrer dans la vie active, ça voulait dire s'envoler du nid familial, quitter ce cocon doux et moelleux dans lequel on évoluait jusqu'alors depuis toujours. Pour d'autres, ça voulait dire se trouver un job apportant suffisamment d'argent sur le compte bancaire pour pouvoir vivre décemment. Pour d'autres encore, c'était accepter de faire face à des responsabilités autrement plus ambitieuses et cruciales pour l'avenir, que ce soit le leur ou celui d'une personne tierce. Et pour certaines autres personnes, entrer dans la vie active, c'était créer sa famille, fonder son foyer, et ce parfois sans même être sûr que toute cette aventure tiendrait la route. Mais au final, il y a forcément une part de doute, une part de risque lorsqu'on se lance dans cette fameuse vie active, peu important le chemin que l'on prend, ou le sens que l'on donne à ce grand saut vers l'inconnu. C'est grisant, euphorisant, et terriblement dangereux aussi. Mais dans la logique des choses, dans l'une des lois naturelles découlant de la logique du temps, on passe tous par là un jour ou l'autre, et on est censé être tous autant démunis les uns que les autres face à ce grand inconnu terrifiant et digne de l'ascension de l'Himalaya. Desiree ignorait exactement quand elle avait sauté dans le vide pour entrer dans la vie active, parce que son existence avait toujours été bien trop particulière pour entrer dans le moindre carcan que ce soit, pour pouvoir avoir sa place dans une seule et unique colonne, dans un seul groupe type. Etre seule, sans vivre avec ses parents, elle connaissait ça, depuis toujours. Bien sûr, ses géniteurs se posaient de temps en temps à Los Angeles, mais jamais assez longtemps pour qu'on atteigne la dizaine de jours, même en cumulant à la suite. Elle n'avait jamais eu de soucis d'argent, et avait touché des cachets de ci de là pour des petites bricoles depuis qu'elle était petite, en espèce comme en cadeaux divers et variés. Accepter de lourdes et conséquentes responsabilités, merci, mais ça aussi elle y avait goûté très jeune, quand il lui avait fallu prendre elle même en main son destin, et ça passait à l'époque par choisir ses options à l'école, et croyez là, à son âge, c'est un choix énorme, laissé techniquement aux parents, mais en l'absence des siens, il fallait bien qu'elle continue d'avancer à sa façon. Quant à fonder une famille ... En fait, c'était à ça et uniquement à ça qu'elle comprenait qu'elle était entrée dans la vie active auparavant. Ouais, ça y était, elle en avait enfin conscience, bien qu'elle demeure toujours autant incapable de dater exactement à quelle période de sa vie ça remontait précisément. Elle allait fondé sa famille, et ça, c'était quelque chose qu'elle avait décidé d'elle même, sans s'y trouver contrainte et forcée, obligée contre son grès, et ce même si cette grossesse n'était techniquement pas prévue initialement. En regardant un peu en arrière, juste un peu, pas besoin de remonter jusqu'aux temps du début de l'univers, à 3-4 ans environ dans le passé, tout avait à cette époque là clairement un sens pour elle : il s'agissait de vivre, encore et toujours, et surtout de survivre sans que jamais quiconque ne se doute qu'elle était sans cesse à deux doigts de se noyer. Il y avait 3-4 ans, tout semblait d'une évidence banale : conquérir le monde, le sauver, trouver l'un des indices du bonheur, pour pouvoir ensuite se lancer dans des plans encore plus gigantesques, comme, par exemple, repeupler les quartiers chics de Los Angeles avant des dizaines de petites têtes blondes aux gênes Callahan. Oui, à l'époque, si elle ne croyait pas encore au grand amour, elle savait déjà qu'elle voulait une équipe de foot' rien qu'à elle, et pour être franche et honnête, la place du père ou des pères dans ce tableau idyllique était au second plan, voire carrément hors du cadre. La question était alors de savoir ce qui la rendrait heureuse. Elle avait tout : l'argent, l'apparence, la voiture super classe et confortable, les relations en nombre et intéressante, la célébrité, pas forcément celle qu'elle voulait mais la célébrité quand même, le pouvoir même, parce que dans certains milieux, le nom de jeune fille de sa mère faisait force et loi. Elle n'avait réalisé que bien plus tard, grâce à lui, que l'ingrédient essentiel et indispensable pour être enfin heureuse, c'était Lui, ou plus généralement, l'amour, l'Amour avec un a majuscule parce que tout le monde sait que le a minuscule est d'un banal. Elle n'avait pas cherché à aller à la rencontre de l'Amour, ça s'était présenté à elle comme ça, ou plutôt non. Elle avait une part de responsabilité conséquente dans tout ça : tout avait recommencé pour eux dans une douche, à moins que ce ne soit clairement un nouveau départ, on efface tout et on commence une nouvelle liaison à deux. Et cet évènement de la douche, c'était elle qui l'avait provoqué, ignorant tout alors de tout ce que ça allait engendrer pour eux deux. Si on lui avait dit à l'époque que dans moins de 4 ans, elle serait en train de lui donner un fils, elle ne l'aurait pas cru, et elle n'aurait pas du tout goûté à la plaisanterie pour être honnête.

C'était éprouvant, plus que tout ce qu'elle avait imaginé, plus que tout ce qu'elle avait eu à endurer depuis sa naissance. C'était éprouvant, exténuant, et terriblement angoissant. Elle savait que de nos jours, les accidents lors d'un accouchement étaient statistiquement minimes, mais il n'en demeurait pas moins qu'il arrivait encore que tout dérape. Et elle avait tellement peur de ne pas être à la hauteur de ce qu'on attendait d'elle, et d'entraîner dans la foulée de graves complications dans la vie future de leur petite merveille à venir. C'était une angoisse prenante, qui ne l'avait jamais quittée depuis le jour où elle avait appris qu'elle était enceinte. Mais c'était tellement plus facile de s'empêcher d'y penser et de mettre cette angoisse dévorante dans un coin de son esprit pour ne pas se ronger les sang quand on avait les moyens de s'échapper de la réalité, et surtout, des tas de choses à faire. Maintenant, en l'état actuel des choses, tout était tellement différent, ça boxait même carrément dans une autre catégorie. On lui demandait après tout de se concentrer sur ce qu'elle avait affaire, on attendait d'elle qu'elle suive les directives énoncées à la lettre, et du coup, elle n'avait plus d'échappatoire, plus de moyens de s'évader et de cesser de se laisser troubler par toutes ces peurs instinctives. Heureusement, dans une certaine mesure seulement heureusement, la douleur et l'effort lui coupaient la voix, l'empêchant de formuler à voix haute ses angoisses. Il fallait qu'elle pense à Nick, à côté d'elle, plutôt qu'à tous ces films qui envahissaient sa vision et l'amenait à des cas de figure déchirant. Elle était fana de cinéma, et sans doute le payait-elle actuellement très cher, parce que se faire des films quand c'est surtout pas la chose à faire, c'est pas très intelligent ni même très pertinent. Nick est là, et c'est l'essentiel. Elle sait bien qu'ils ne sont pas seuls, elle entend encore assez clairement les voix alentours, des voix qui lui disent quoi faire, qui la guident, et qui n'appartiennent pas à Nick. Mais il n'y a que lui qui compte, et c'est comme si les possesseurs de ces voix n'étaient pas là, comme s'ils n'avaient aucune consistance, aucune présence physique autour d'elle l'entourant. Ses tympans lui faisaient mal, elle avait la sensation d'être sur le point d'exploser, et se serait bien dit qu'il faudrait expliquer ça aux géologues, histoire de savoir si ça leur était d'une quelconque aide pour comprendre les phénomènes volcaniques si seulement elle n'avait pas carrément la tête ailleurs, et les pensées tournées dans une toute autre direction. Et puis, de toute façon, ce n'était ni le lieu, ni l'heure, ni le moment. Et en un instant, tout bascule. Une fraction de seconde, et rien n'est plus comme avant. Un très bref silence, effrayant comme la mort, mais tellement expressif dans l'absence de bruit et de parole. Il y a tant de cellules dans un corps humain, tant de complexité dans le cycle menstruel d'une femme, tant de petits soldats dans la semence reproductive d'un homme, et pourtant, le miracle se fait, encore et encore, et le monde en a la preuve à chaque seconde qui s'écoule, quand, quelque part sur la surface de la planète, un nouveau né pousse son tout premier cri. Mais aux oreilles de Desiree, c'est celui là, le seul et l'unique, c'est celui là qui va changer sa vie, du tout au tout, pour toujours et à jamais. Une boule immense semble comme remonter du fond de ses intestins jusqu'à sa gorge, lui coupant à la fois le souffle et le sens de la parole. Le silence a laissé la place au tout premier cri de son fils, de leur fils, et le silence se réinstalle derrière, quand plus personne n'ose parler, ou faire le moindre bruit, comme pour ne pas gâcher cet instant magique durant lequel un tout jeune garçon a décidé de prouver de façon sonore au monde entier qu'il était vivant, qu'il était parmi eux, et qu'il allait falloir compter avec lui. S'arquant autant qu'elle le peut pour pouvoir voir son petit bonhomme, Desiree sent toutes ses forces l'abandonner, et pourtant, elle ne se sent pas faiblir, elle ne se sent pas partir, au contraire : elle a la sensation que la moindre parcelle de son être à être remplacer par du coton, qu'elle ne pèse plus rien, et que tout autour d'elle, et elle avec, se trouve en apesanteur, au 7777ème ciel au moins. Un large sourire embrase ses lèvres, alors que ses yeux se floutent de larmes de joie, et que son corps est comme légèrement secoué par des ondes de bonheur extrême et incontrôlable. Son regard croise celui de Nick, et s'embrase d'amour, de passion, et d'affection en l'entendant nommer leur fils. Un fils qu'elle sent enfin tout contre elle, depuis qu'il n'est plus tout en elle. Il est si petit, paraît si fragile, et pourtant, déjà, il lui ravit le coeur. Il est là, tout contre elle, en peau à peu, ses petits poings déjà fermés, son front barré d'un air obstiné, et ses yeux mi clos qui cherchent comme à capter son regard. La jeune femme sent Nick s'approcher d'eux deux, prêt à prendre la place qui lui revient, dans ce tout nouveau foyer qui est le leur, dans ce tout nouveau ménage à trois rempli d'amour passionnel, pur et merveilleux. Redressant quelque peu Cameron qui a légèrement glissé contre elle, Desiree glisse l'un de ses doigts dans l'un des poings fermés de leur petit bout. « Bienvenue parmi nous mon petit ange ... J'ai rêvé si longtemps de te tenir fort contre moi, si tu savais ... C'est ça, sers mon doigt fort fort, mais je ne vais nul part, Papa et moi, on ne va aller nul part. Pas quand on a une petite merveille comme toi ... » C'est ça le bonheur suprême, tenir contre soi son enfant, sentir l'homme que l'on aime à côté de vous, et ne plus penser à rien d'autre qu'à ça, qu'à eux, eux et eux seuls ... Mais c'est là un secret qu'on se garde bien de propager, parce que c'est le nôtre, qu'il est unique, qu'il nous appartient, et qu'un peu d'égoïsme, ça ne fait jamais de mal.

Desiree est épuisée, réellement, mais ça n'a aucune importance et aucun poids pour l'instant, parce qu'après avoir emmené prendre son bain Cameron, accompagné de Nick, l'heureux et fier papa, on lui a rendu son bébé, et qu'elle l'a rien que pour elle pendant quelques minutes, après que Nick se soit éclipsé pour aller informer Jenna de la bonne nouvelle. La pauvre a dû se morfondre seule, durant des heures, parce que Nick n'a pas quitté Desiree durant tout le processus de l'accouchement, et qu'aucune infirmière n'a dû se lancer à la poursuite de la jeune femme, sans savoir où elle était exactement, pour lui annoncer la bonne nouvelle. Cameron a enfilé l'un des pyjamas premier âge fourni avec la petite mallette donnée à chaque mère lorsqu'elle accouche. Desiree n'a pas encore été à la chasse au trésor en l'ouvrant, parce que Cameron est tout ce qui lui importe sur le moment. Elle a enfin quitté la salle d'accouchement, le petit voyage s'est fait pendant le bain de son fils, et elle a sa chambre individuelle rien que pour elle. Elle s'est changée, du moins, elle a pris une douche rapide pendant les premiers soins apportés suite au bain de son fils, du genre la mesure, la prise de poids, et toutes ces choses auxquelles a forcément assisté Nick. D'ailleurs, il allait falloir qu'il lui raconte tout en détail. C'est là l'une des injustices les plus flagrantes : la mère souffre, mais les premiers moments en tête à tête reviennent au père. Mais Desiree a balayé ça d'un revers de pensée dès que ça lui a effleuré l'esprit, parce que Nick a mérité ce moment d'intimité privilégié, parce qu'elle, elle a senti leur petit ange en elle pendant 9 mois, quand lui n'a jamais pu que le sentir en posant sa main contre l'arrondi du ventre de Desiree. Ses muscles la tiraillent de partout, mais elle s'en fout. Et quand Nick revient, accompagné de Jenna, elle les accueille tous deux avec un grand sourire aux lèvres, se sachant cependant incapable de cacher qu'elle est épuisée et qu'elle vient de vivre et de survivre à un véritable marathon. Mais elle s'en fout d'être épuisée, fatiguée. Ce qui va venir chasse tous ces désagréments d'une simple petite pichnette, pas besoin de plus pour balayer ces mauvaises choses là. Elle écarte un peu le drap qu'elle a passé autour des épaules de Cameron, pour que Jenna puisse le voir, le mieux possible. « Si tu pleures trop, tu vas le noyer ... » Un petit sourire espiègle a pris ses quartiers sur ses lèvres, avant qu'elle n'ouvre les bras pour permettre à Jenna de le prendre dans ses bras, après qu'elle ait fait les présentations. « Jenna, je te présente Cameron Shane Harrison, notre fils ... Mon petit ange, la dame qui veut te noyer avec ses larmes salés, c'est Jennalyn, la cousine de ton papa. » Une fois que Cam' est blotti au creux des bras de Jenna', Desiree attrape l'une des mains de Nick, la caressant du bout des doigts et tend les lèvres vers lui pour qu'il l'embrasse. C'est sa récompense à elle, et pas l'unique qu'elle lui a réclamé depuis la naissance de leur fils. Et puis, il y a cet échange de regards complices, ce hochement quasi invisible de tête, toutes ces choses entre eux qui passent sans avoir besoin de mot. Replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille, Desiree tourne le regard vers Jenna, un grand sourire aux lèvres, mais incapable de cacher une once d'appréhension et de peur. « Et tu vas être une marraine du tonnerre Jenna' ... Du moins, si tu acceptes de nous faire, à Nick, Cameron et moi, cet honneur. On y avait sérieusement pensé avant, mais ce que tu as fais pour nous aujourd'hui a achevé de nous convaincre. Jennalyn Willsborough, tu nous as sauvé la vie à tous les deux. T'as été géniale, du début à la fin ... » Essuyant une petite larme, elle tente de ne pas fondre en larmes, parce que les hormones font encore leur effet, et qu'elle croit bien que tout ça lui a donné une hypersensibilité accrue. Si Jenna' n'avait pas été là, Cameron aurait pu naître avec des complications : un cordon autour du cou, ou d'une jambe, ce genre de choses quoi ... « Dis oui, s'il te plait ... »
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