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LET'S TWIST AGAIN

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MessageSujet: Re: LET'S TWIST AGAIN   LET'S TWIST AGAIN - Page 2 EmptyMar 13 Juil 2010 - 21:20

    Si je n'avais pas moi-même un jumeau, je crois que j'aurais développé une aversion pour les jumeaux. Ils me rêvaient tous les deux?! Bon je pouvais bien comprendre que je n'avais rien à faire ici, mais si j'avais su avant que je devais rejoindre Brittany complètement bourrée, chez les Ersley, et que j'aurais en plus gagné un bras ouvert et ensanglanté, j'aurais préféré la compagnie de mon chien. Si Jude m'avait carrément ouvert le bras par son petit numéro, son frère jumeau....Enzo je crois de mémoire, semblait en colère parce que j'avais eu l'intelligente idée d'insulter son frère...Depuis quand crétin était une insulte? Les Ecossais et les Américains n'avaient définitivement pas les mêmes valeurs, ni les mêmes tics de langage. Alors il m'avait bousculé. Et ça ne m'avait pas plu du tout. Il voulait que j'arrête d'insulter son frère. Et malgré ma surprise quant à sa poussette, puisque j'étais d'un tempérament plutôt sanguin, à réagir au quart de tour, j'agissais différemment, toujours soucieux des bêtises que pourrait bien faire la jeune Lagerfelt en détresse. Riant légèrement et ironiquement sur le coup, je rétorquais du tac au tac: « Il sait pas se défendre tout seul, il a besoin de son jumeau? Va voir ailleurs si j'y suis Ersley. Ca sert à rien ce que tu fais là, tu sais même pas de quoi il s'agit. » Pour une fois je me contrôlais. En même temps, me battre avec un bras en moins, pour récolter des coups en plus, alors que ma petite-amie venait de perdre notre bébé, ce n'était pas judicieux. Et puis, il était le maitre des lieux, le frapper serait stupide, et je m'attirerais les foudres de tout le monde. Je n'étais en plus pas à l'abri d'une photo prise où j'étais en train de me battre avec lui. Alors même si ça ne me dérangeait plus de me faire virer de l'UCLA, je ne tenais pas non plus à passer pour le hooligan de service d'autant plus que je n'avais pas ouvert les hostilités. Je serais bien allé le chercher pour qu'on se mette sur la gueule, mais ça n'aurait servi à rien – pour l'instant – il n'avait rien à voir dans l'histoire. Et pourtant ça me démangeais de lui foutre mon poing sur le nez puisqu'il avait foutu en l'air une partie de ma vie, mais pour une fois je réagissais à la manière de mon frère jumeau. Avec diplomatie.

    J'avais finalement retrouvé Brittany un peu plus tard, et j'étais à deux doigts de m'en aller sans elle pour tout avouer. J'en avais juste marre de lui courir après, j'étais épuisé, je venais de prendre une bonne claque avec son annonce particulière sur la perte du bébé, et il fallait en plus que je la cherche pour avoir des explications. Desiree m'avait rapidement remercié, et elle avait l'air de passer une soirée des plus chiantes, pour ne pas dire meurtrière...Mais je m'en serais préoccupé si Brittany n'était pas dans cet état. Le problème de notre relation c'était que la différence d'âge se voyait parfois un peu trop dans nos réactions, et pourtant je n'étais pas des plus matures, mais devant veiller sur elle, je prenais mon rôle très au sérieux. Mais finalement, je n'eus plus à lui courir après. Elle se calmait, ou non, elle commençait à réaliser ce qu'il se passait en fait. Elle pleurait, c'était peut-être mieux ainsi. Qu'elle se vide de tout son chagrin, plutôt que de garder tout ça pour elle, c'était une nouvelle étape difficile, elle devait surmonter l'obstacle, mais elle ne le ferait pas seule, car je serais là. Je n'avais pas d'autre choix que de la serrer dans mes bras, elle m'énumérait tout ce qu'elle avait acheté pour le bébé. Quelque part, je sentais ce petit pincement au cœur. Moi aussi ça me touchait, peut-être pas autant qu'elle, mais presque. Je ne savais même pas quoi dire, je devais juste ne rien montrer pour qu'elle se relève, qu'elle fasse face à cette épreuve, qu'elle ne pense pas qu'on ne pouvait pas s'en remettre. J'essayais de la calmer, en la dorlotant: « On va surmonter ça, petit ange...Je te le promets... Et puis les vêtements serviront pour ensuite...T'en fais pas... » Mes mots avaient l'air débiles, mal choisis, mais c'était un peu la première fois que je vivais une telle situation, je ne savais vraiment comment réagir, surtout qu'on se donnait en spectacle, tout le monde était maintenant au courant de notre vie, et ça me perturbait, surtout que les trois quarts des étudiants me méprisaient et attendaient la moindre occasion pour m'en faire voir de toutes les couleurs. Je tentais de la consoler, en prenant son visage entre mes mains, caressant ses joues, séchant ses larmes, tentant de sourire malgré tout, mais ça semblait tellement faux, et elle pleurait tellement qu'elle était juste inconsolable. Si j'avais su... Elle se laissait aller à un élan de tendresse, avant de me lancer des mots assez effrayants. Comment pouvait-elle penser qu'on allait être séparés. Soucieux, je me penchais un peu vers elle, et caressant sa joue, je lui murmurais: « Pourquoi tu dis ça? Je ne vais pas te laisser tomber, au contraire, je suis là pour toi, je bouge plus d'ici...C'est tous les deux et puis c'est tout. Je t'aime. » Elle glissait le long de mes jambes. Elle n'était vraiment pas bien, elle en avait le vertige, elle était anéantie, traumatisée, et moi je ne savais même pas quoi faire. Je la soutenais, mais mon bras étant douloureux, j'essayais de l'utiliser un minimum, mais ça ne lui échappa pas. Que pouvais-je dire? Quelque part, je n'avais pas envie de lui révéler que c'était l'œuvre de Jude, après tout il était son ami, et il n'était pas judicieux de dire la vérité, mais je ne pouvais pas lui mentir, alors j'omettais un simple détail. Le prénom de celui qui l'avait fait: « C'est rien, t'en fais pas...J'ai juste reçu par accident une bouteille sur le bras...elle s'est brisée, et voilà. » D'ailleurs plutôt que de voir débarquer l'un des deux jumeaux, je préférais lui demander de rentrer: « Et si on rentrait maintenant, t'as besoin de repos... » Moi qui avais passé un weekend formidable, je ne comptais même plus en parler tant ce que Brittany vivait était horrible...Beaucoup de monde avait quitté la cuisine, mais je ne m'en étais même pas soucié, il n'y avait qu'elle qui importait. Quoique si l'un des jumeaux Ersley débarquait, je n'étais pas sur de pouvoir me contrôler cette fois-ci. J'étais à la limite...
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MessageSujet: Re: LET'S TWIST AGAIN   LET'S TWIST AGAIN - Page 2 EmptyJeu 15 Juil 2010 - 20:28

Bon, un petit résumé de la situation s’imposait pour Jason qui venait de recevoir trop d’informations d’un seul coup. Sa petite amie, Chelsea, venait de se donner en spectacle devant tout L.A. en collant un pain à son meilleur ami, Nick, et en crachant à la gueule de… la fille, on va l’appeler comme ça pour l’instant, qui accompagnait Nick, Desiree Callahan. Ok, jusqu’ici, il avait tout capté puisqu’il venait de vivre la scène en direct. Après, c’était un peu plus compliqué… Nick avait baisé Desiree. Ok, pas super dur à comprendre, Jay n’avait pas besoin d’un dessin. Sauf qu’il avait fait ça pendant qu’il était avec Crystel. Là, ça commençait à devenir un peu plus compliqué. Tout simplement parce que Jason ne comprenait pas ce qui avait poussé son blond de meilleur pote a trompé la sœur de sa petite amie. En fait, ce qu’il ne comprenait vraiment pas, c’était pourquoi il le lui avait caché. En temps normal, ils ne se cachaient rien du tout, allant même jusqu’à se révéler leurs secrets les plus intimes. Nick avait-il peur à ce point de la réaction de Jason pour lui cacher quelque chose d’aussi important ? Ne lui faisait-il pas assez confiance ? Trop de questions qui se bousculaient dans la tête du jeune homme et qui ne trouveraient de réponses que lorsque ce dernier aurait une discussion sérieuse avec son ami. Mais avant de penser à cela, il fallait élucider un autre putain de mystère… Oui, au moment où sa copine était en train de l’enguirlander sans aucunes raisons valables, Jay se demandait si Nick était devenu, en l’espace d’une semaine, complètement taré ou simplement suicidaire ? Qui aurait eu l’idée de s’afficher avec son amante après avoir trompé sa copine à une soirée où toute la ville serait ? Et qui plus est, seulement une semaine après l’incident. Même Jason n’aurait pas osé. Ca ne lui ressemblait pas, et ça ne ressemblait pas du tout au jeune blond. D’habitude, il était plus réfléchi, plus serein, mais là, il s’était foutu dans une sacrée merde. Le brun commençait même à douter de sa capacité à l’en sortir, ce qui était plutôt rare. A vrai dire, il préférait encore aller en prison pour un mois qu’affronter sa copine sur le cas épineux que représentait Nick. Celle-ci ne lui avait jamais vraiment pardonné sa tromperie, même si elle était passée à autre chose et qu’il ne l’intéressait plus. C’était comme avoir une étrange et perverse impression de déjà-vu. Les mêmes protagonistes, à quelques détails près en tout cas. Nick qui trompait Crystel, c’était comme Nick qui trompait Chelsea. A quelques années d’intervalle tout au plus. Le fait que les deux sœurs soient jumelles n’arrangeait rien à la chose, loin de là. Lorsque l’on fait un cauchemar une fois, on rêve rarement de le vivre à nouveau. Et en cela, Jason pouvait comprendre mieux que tout le monde pourquoi cette situation touchait autant Chelsea.

« Maintenant, tu m’excuses, j’dois aller prendre de la glace. » « Comment ? Ah… D’accord, j’te rejoins après. » Jason était songeur, c’était évident. A présent, ce qui le taraudait plus que tout, c’était de savoir de quelle façon réagir. S’il défendait Nick, Chelsea lui en voudrait toute sa vie et il ne voulait pas que leur relation se dégrade à cause de cela. Mais s’il se mettait du côté de Chelsea et qu’il allait coller un pain à son meilleur ami, ça ne serait pas très fair-play non plus. En temps normal, il aurait peut-être fait la morale à Nick quelques minutes, puis ils auraient bu ensemble une bière en rigolant de ce qui s’était passé. C’était peut-être comme ça qu’il devait réagir après tout. Chelsea n’était pas tellement en droit de critiquer la conduite du beau blond, elle avait fait bien pire. Tout comme toutes les personnes présentes à cette fête. Le propre de l’homme était de commettre des erreurs, et Nick venait d’en faire une. Et quoiqu’il ait fait, Jason savait qu’il regrettait au fond, parce qu’il connaissait très bien son meilleur ami, et qu’il savait exactement ce qui se passait entre Crystel et lui. Ce n’était pas juste une histoire de cul, c’était bien plus que ça. Et dans un sens, c’était peut-être pour ça que ça avait aussi mal tourné. « Laisse moi passer toi, bouge tes fesses de là, tu bloques le passage ! » Quelqu’un venait de parler à Jason, et plutôt mal qui plus est. Le jeune homme se retourna afin de jauger le type qui se permettait de lui parler ainsi. Il était plutôt grand -il faisait une tête de plus que lui, assez baraqué, mais ne faisait pas le poids face à lui. « J’ai pas bien entendu ce que t’as dit, si tu peux répéter ce serait sympa… » On sentait une sorte d’ironie dans la voix de Jay, et à moins que le garçon qui lui faisait face ne soit complètement dépourvu de cerveau, il l’avait aussi sentie. « J’ai dit, bouge ton gros c… » PAM. En plein dans la mâchoire. Le poing de Jason avait terminé dans sa tronche avant qu’il ait pu terminer sa phrase. Le garçon, qui était debout il y a à peine quelques instants de cela, était maintenant allongé par terre, gémissant comme une petite fillette de dix ans. Heureusement qu’ils étaient dehors et qu’il n’y avait personne pour le voir car le spectacle était des plus pitoyables. « La prochaine fois, tu changes de ton, et tu dis s’il te plait, sinon c’est tes deux jambes que je casse, connard ! » Et une chose de réglée, une. Au moins, ça lui avait permis de se défouler avant d’aller voir Chelsea qui devait sûrement l’attendre. Ainsi, il prit la direction de la cuisine et, après avoir traversé le salon, se retrouva nez à nez avec la jolie blonde qui tenait quelque chose sur sa main. Elle semblait toujours en colère, mais prête à l’écouter cette fois-ci. Bien, il était de se lancer. « Bébé, j’comprends c’que tu peux ressentir mais… c’est entre Crystel et Nick. Ok, il a déconné et t’as le droit de lui en vouloir. Ok, il a été le plus gros des salauds, et avec toi, et avec ta sœur, mais t’aurais pu attendre de lui en parler en privé, de comprendre le pourquoi du comment. Tu connais Nick aussi bien que moi, il n’aurait pas fait ça sans… sans qu’il ait des circonstances atténuantes. » Tout en lui parlant, il s’était rapproché d’elle et la regardait fixement dans les yeux. Malheureusement, ce moment d’intimité fut aussitôt brisé par l’arrivée de Desiree, bouteille de vodka à la main et Nick à ses trousses. Ce qui s’était passé après était digne d’un film de série B. Entre le contenu de la bouteille qui avait copieusement arrosé Chelsea, cette dernière qui avait éclaté en mille morceaux par terre, un Nick totalement dépassé par les évènements qui éloignait la brunette bouillonnante de rage de la scène du crime tandis qu’elle déblatérait des insultes plus blessantes les unes que les autres et Jason qui retenait tant bien que mal sa furie de petite amie, ça en devenait presque hilarant.

« C’est ta mère qu’aurait dû serrer les cuisses pour ne pas accoucher d’une salope ! » Et c’était reparti de l’autre côté ! Cette fois, c’était la voix de l’autre jumelle Williams qui résonnait dans toute la maison, et non de Chelsea qui continuait à se débattre sous son étreinte. Il fallait qu’il intervienne, et vite. « Bon, tu bouges pas d’ici, t’as compris ?! Je vais chercher Crystel, et on part ! » Son ton était ferme. En général, lorsqu’il était dans cet état, il ne fallait pas trop lui désobéir. Lui qui était venu passer une bonne soirée, le voilà qu’il se retrouvait à jouer les gendarmes et à régler des problèmes qui ne le concernait absolument pas. Enfin, peut-être que si, mais pas à ce point ! Quelques instants plus tard, il prenait Crystel par la taille et l’éloignait de Desiree, tandis que Nick regardait la scène effaré. C’était la première fois que Jay le voyait aussi dépassé par les évènements. Et après tout, à sa place, il l’aurait été aussi.


Dernière édition par Jason L. Andrews le Jeu 22 Juil 2010 - 0:06, édité 2 fois
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Chelsea Williams

Chelsea Williams
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MessageSujet: Re: LET'S TWIST AGAIN   LET'S TWIST AGAIN - Page 2 EmptyVen 16 Juil 2010 - 20:23

« Nan mais tu te prends pour qui là ?! » Elle pense qu’elle parle à qui comme ça ? Son chien ? Putain si elle en avait un, j’le plaindrais, le pauvre. Être coincé avec une mégère pareille, c’est pas la joie du tout. « Certainement pas celle qui t’a appris à agir comme ça ! » J’suis pas super fière de mon coup, j’aurais pu faire mieux, genre une gifle bien placée, mais j’ai épuisé ça pour Nick quand j’lui ai foutu mon poing en plein visage. J’ai atteint son os, je sais que ça lui a fait mal, mais j’me suis fait mal par la même occasion, ce qui donne pas tant. Comme si c’était pas assez, faut que l’autre rajoute quelque chose. « FERME TA GUEULE WILLIAMS ! ET OCCUPES-TOI DE TON CUL !!! MAL BAISÉE ! » Évidemment que j’suis mal baisée, j’me promène de lit en lit parce que j’suis insatisfaite avec ma vie présente, comme elle. Elle doit avoir bien de l’expérience dans le domaine si c’est au sexe qu’elle se réfère directement pour répliquer, et que c’est par le sexe même qu’elle s’amuse à gâcher la vie des gens. « LA MAL BAISÉE C’EST TOI ! QUOI, CALLAHAN TU TE SENS TELLEMENT MAL DANS TA PEAU QUE TU DOIS ALLER PUISER UN MEC DANS LE LIT D’UNE AUTRE ? PARLE DE PATHÉTISME ET DE STUPIDITÉ, POUFIASSE ! » Les gens doivent sûrement être choqués par les mots crus que j’emploie, vu que d’habitude c’est pas comme ça que j’parle à mon entourage. Elle m’a cherché, elle m’a trouvé et j’descendrai aucunement ma défense pour elle. J’ai besoin de me calmer, parce que si c’est pas le cas j’vais lui arracher ses dents et la faire brûler dans un feu de joie en dansant autour comme une cinglée. Jay me rejoint dans la cuisine et je m’assieds sur le comptoir, avec de la glace collée à poing. Petit moment d’intimité… Il se place devant moi, s’approchant graduellement. J’ai chaud, il me donne chaud, putain. « Bébé, j’comprends c’que tu peux ressentir mais… c’est entre Crystel et Nick. Ok, il a déconné et t’as le droit de lui en vouloir. Ok, il a été le plus gros des salauds, et avec toi, et avec ta sœur, mais t’aurais pu attendre de lui en parler en privé, de comprendre le pourquoi du comment. Tu connais Nick aussi bien que moi, il n’aurait pas fait ça sans… sans qu’il ait des circonstances atténuantes. » Circonstances atténuantes mon cul, y’a jamais de bonne raison pour tromper la personne qu’on aime, jamais. Ok, y’a des exceptions, du genre : relation ouverte. Mais c’était pas ça, aux dernières nouvelles. C’était exclusif et à ce que je sache, exclusif veut dire : pas d’autres personnes sur les bords. Avant que j’aie le temps de prononcer un seul mot, je sens un liquide froid me couler sur la tête. Putain de merde, ça sent comme la vodka et rien qu’à ça j’devine que c’en est. PUTAIN, j’paris qu’elle est fière de son coup là ! J’me retourne, rouge de colère et je vois Nick la prendre pour s’en aller plus loin. J’tente de la rattraper, mais Jay me tire vers lui et me retient carrément. Il fait deux fois ma taille et sûrement une fois et demi mon poids, j’ai vraiment aucune chance. « Si seulement tu pouvais te planter en sortant et tomber dans la piscine, et te noyer aussi, ça m'arrangerait, Striapach ! » « Rêve pas trop j’te ferai jamais c’plaisir ! Ce serait tellement bien que tu traverses la rue et que tu te fasses frapper par un camion. Tu rendrais service à tout le monde comme ça, whore ! » Si j’pouvais la rattraper, j’lui ferais bouffer le carrelage de la cuisine des Ersley, à cette merde. Cette fête est définitivement celle que j’retiendrais pendant un bon moment. J’commence à en avoir marre de toutes les merdes qu’on est entrain de causer les unes après les autres. C’est vrai que j’ai commencé en frappant Nick et en crachant sur Desiree. Mais ensuite, y’a la connasse qui continue d’tenter d’me pourrir la vie en me vidant la bouteille sur la tête. « Ta mère aurait dû serrer les cuisses le jour où Papa Williams a voulu agrandir la famille ! Au moins, elle aurait épargné au monde entier ta personne et celle de ta sœur ! » Elle s’en prend à ma famille ! Elle s’en prend à ma famille merde ! De quel droit elle ose faire ça ? « Tes parents te donnent pas d’amour t’es obligée d’insulter ceux des autres, évidemment ! J’aurais voulu que Julian soit là pour qu’il entende ce que sa pute de meilleure amie dit sur sa famille ! » Bordel, je peux rien faire, mais absolument rien. Jason va s’emporter si j’arrive à me défaire de son emprise et que j’vais frapper Desipute, je le sens. J’suis impuissante, tentant de me débattre avec acharnement contre mon boyfriend. « Putain mais lâche-moi que j’aille lui faire ravaler sa langue de vipère à cette conne ! » « Bon, tu bouges pas d’ici, t’as compris ?! Je vais chercher Crystel, et on part ! » Non j’suis qu’une gamine de cinq ans qui pige rien quand on lui parle. Oui, j’ai compris, mais c’est pas pour autant que j’vais le laisser me dominer comme ça. C’est les femmes qui dominent, ça va de soi ! La preuve, Nick a bien senti la droite que j’lui ai foutue. Si j’dominais pas, ça aurait pas été le cas.

J’entends ma sœur répliquer un truc et ça me fait directement marrer. Crys a toujours eu le sens de la répartie, si Desiree l’a pas encore pigé c’est qu’elle est plus blonde que brune, personnellement. Tout se passe trop vite, alors quand j’arrive dans le jardin tout ce que j’vois c’est Crys qui se débat contre Jason. On aurait dit moi, habillée autrement. Desiree parterre, Nick choqué. Il comprend que dalle, le pauvre petit. Mais oui, parce qu’il faut lui dire que quand on trompe quelqu’un et qu’on se présente à une fête avec ensuite il y aura des conséquences. C’est pas bien de gaffer comme ça, Nicky ! Ça rapporte pas beaucoup, sinon des emmerdes. À croire que tout le monde joue à : ‘on va régler nos comptes’ ce soir. Je plains Jude, parce que c’était sûrement pas ce qu’il avait en tête. Je sais même pas où il est en plus… Enfin, il est là, mais je sais pas où, ça me perturbe. Il devrait être là entrain de tenter de nous arrêter, non ? On a l’air de vrais enfants qui connaissent rien à la vie, c’est plus du tout amusant. « Tes insultes de merde tu te les gardes. Ma mère elle était une femme bien, je sais pas pour la tienne, et j’en parlerai pas parce que moi au moins j’ai du respect pour elle, même si elle t’a enfanté. » Je retrouve ma sœur et jette un regard noir à Nick. « T’apprendras à dompter ta nouvelle gonzesse s’te-plait, Nick. C’est la moindre des choses si tu veux sortir avec elle en public. » J’me retourne et Crys me suit de près. Jason est derrière nous, sûrement à veiller à ce qu’on tente pas de récidiver. On fait quoi maintenant ? On rentre dans la maison et on fait comme si de rien était ou on rentre chez nous et on oublie la soirée ? Choix difficile, surtout sachant que j’ai rien bu, que ma main me fait mal et que cette soirée est plutôt… inoubliable.
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Nick Harrison

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MessageSujet: Re: LET'S TWIST AGAIN   LET'S TWIST AGAIN - Page 2 EmptyVen 16 Juil 2010 - 22:11

Il y a toujours une personne qu'on met en évidence, parmi la foule qui se trouve autour. Aussi identique que différente des autres, c'est assez compliqué à expliquer, mais elle détient une combinaison parfaite de caractéristiques qui restent dans les anales. Elle aura attiré une attention particulière, comme s'il fallait la voir évoluer, et observer tout changement survenant en cours de route. On ne veut pas forcément l'avouer, on se fait discret, on va même jusqu'à prouver le contraire, alors qu'elle nous vole notre première pensée. Elle est fascinante, énergique, et dotée d'un mystère assez intriguant, ce dont on se rend compte parfois trop tard, tout comme l'entier cité ci-dessus. Au départ, il paraît plus évident de se concentrer sur l'apparence, et tout ce qui se rapporte à un jugement sans fondement. Elle plaît parce qu'elle a une belle gueule, du physique, et peut-être bien des atouts dans le comportement et le caractère, ce qui s'arrête là. On ne calcule pas en profondeur une personnalité qui peut se révéler plus fragile qu'elle en a l'air. On ne remarque pas le mal qu'on inflige, oubliant presque qu'il s'agit d'un être humain comme un autre. On agit, parce que sur le moment, ça semble être un bon plan, et qu'on gagne le respect de ceux qui ont participé à la mise en scène, alors que la concernée a la sensation qu'on lui referme la porte au nez, qu'elle s'est laissée prendre au piège comme une vulgaire débutante. Puis lorsque elle s'est définitivement évaporée, on se met à réfléchir, sans pour autant se remettre en question. Le temps passe, on se défait de ce lien qui n'avait pas suffisamment d'impact, étant donné que la phase de l'oubli se révèle plus simple, du moins c'est ce que l'on pense. De nouvelles relations se créent. On change d'environnement, et notre maturité en prend un bon coup, enfin encore de ce côté, ça dépend de qu'il s'agit. On mesure l'importance de chaque personne, on cherche à approfondir pour la première fois, ce dont on se serait moqué auparavant. On découvre de nouvelles sensations, de nouveaux sentiments, de nouvelles situations. Un état de surprise qui se révèle fortement appréciable. Pour la première fois, le vide qui se faisait sentir jusqu'à présent, est comblé. Cette personne avec qui on forme un couple, avec qui on partage énormément sans même s'en rendre compte, avant de réaliser que le temps est capricieux, qu'il joue des siennes, et qu'on se retrouve propulsé trop vite. La routine ne peut quasiment pas s'installer, parce qu'on veut stabiliser, on veut apporter de la nouveauté, en bref, on ne se lasse pas. Mais du jour au lendemain, il y a cette première personne, celle qui se trouvait dans la foule, et qu'on a longtemps prétendu laisser au second plan. Elle parvient malgré tout à marquer la différence. Le temps y est pour beaucoup, l'oubli n'est finalement pas de la partie, et l'envie de retourner à cette sensation passée n'a pas le temps de nous traverser l'esprit, qu'elle se déroule sous nos yeux. L'impassibilité n'a plus sa place, même si elle a longtemps gouverné, afin de nous faire passer pour quelqu'un de raisonnable, et responsable à la fois, quelqu'un en qui on peut faire confiance. Mais il suffit d'un rien pour régresser, d'un rien pour se demander si dans le fond, on n'est pas ce même adolescent au regard braqué sur le couloir de son lycée, d'un rien pour constater l'échec, et d'un rien pour repartir à zéro. Parce qu'à force de se croire malin, on se referme dans notre propre piège, ce qui donne une valeur assez significative.

Desiree a rien trouvé de mieux que s'échapper, pour ne pas être confrontée à un égo qui risque de dévoiler cette autre facette cachée, et connue d'autrefois. Une qui n'est pas prête à parler, et Crystel que je préfère éviter, pour la simple et bonne raison que me retrouver face à elle n'arrangerait rien à la tension électrique qui règne en ce moment. Après, il y a toujours cette contradiction qui me mène automatiquement à m'intéresser à ce qu'elle est entrain de faire, alors qu'on est arrivé à un stade, où on doit simplement se la jouer perso', et que rien n'est censé nous arrêter sur les faits et gestes de l'autre. Ça va prendre du temps, avant de mettre ça en application, même si cette soirée me permet de me concentrer sur autre chose, et en particulier sur la lutte qu'entretient Chelsea avec Desiree. Bordel ce qu'elles commencent à me faire chier ces deux. « Ta mère aurait dû serrer les cuisses le jour où Papa Williams a voulu agrandir la famille ! Au moins, elle aurait épargné au monde entier ta personne et celle de ta sœur ! » Ah ouais… Pour une fois, elle aurait dû se taire. Enfin, j'ai rien dit parce que le parti adverse touche les cordes sensibles à son tour. C'est quoi le tripe avec les parents là ? Ça commence à me les péter. Elles se balancent des merdes à la gueule, finissant par oublier quel était le sujet qui les mettait en confrontation. Une mère décédée pour une mère qui n'a jamais tenu son rôle. Et elles sont fières… Le genre de commentaires qui méritent des claques, histoire d'y réfléchir à l'avenir. Je comprends bien que Desiree veuille se défendre pour une place qu'elle n'a pas mérité, et je serais le premier à affirmer qu'elle n'est pas à blâmer, mais sur ce coup, je sais vraiment pas quoi dire, tellement elle a visé bas. Sans parler de Chelsea qui est prête à recevoir la palme du super héros qui devrait changer de script au prochain tournage. Je continue de lui tenir les bras, en l'écartant le plus possible de Chelsea, qui de son côté, est tenue par Jason. Avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit d'autre, je me penche directement vers son oreille pour lui dire doucement. « L'écoute surtout pas. » Il est clair que ça va lui rester en travers, mais en même temps, fallait qu'elle évite de centrer la discussion là dessus. Donc en attendant, je préfère l'emmener ailleurs, sinon l'une des deux va finir par péter un câble, et je vais conserver mon rôle de videur de boîte. Elle se calme peu à peu, et je finis par la reposer. Elle s'éclate à me balancer une insulte incompréhensible, d'autant plus que son dialecte n'est pas courant, et qu'automatiquement ça m'énerve, parce qu'elle est pas fichue de tenir en place, sans dire quelque chose d'intéressant. Je soupire, avant d'assister à une scène qui a suffisamment de poids pour me laisser sans voix. « Ta gueule, je chiale pas ! Et elle a pas touché à un seul de mes cheveux, alors, pousses toi de là et laisses moi y retourner, s'il te plait ! » Une faiblesse qui finit par retrouver sa place, au milieu des malentendus, des faits pénibles à supporter. Je fronce les sourcils, alors que mon regard se porte principalement sur ces larmes coulant le long de ses joues. La goutte d'eau qui fait déborder le vase ? Je l'ai rarement connu sous cet aspect, ayant l'impression de retrouver la fille d'autrefois, qui avait un tout autre comportement à celui qu'elle a adopté entre temps. Puis elle finit par canaliser son énergie, à travers des pleurs plus intenses, et des poings qu'elle tape contre mon torse. « Je suis pas une trainée !! Tout ça, c'est ta faute de toute façon, parce que… MERDE !!! » Ma faute ? Bien que j'ai l'air surpris de sa réaction, c'est plus logique que ça ne le paraît. Elle ne fait que répondre à cette question qui était restée en suspend, juste avant de quitter ma chambre. Et ça ne s'arrête pas que là. Elle doit avoir une multitude de choses à dire, parce que je savais qu'à travers la carapace qu'elle avait formé, qu'il y avait toujours ce point sensible qui apparaitrait en temps voulu. Ça se présente ce soir. Une tonne de trucs me traversent à l'esprit, mais je me contente de relever sa tête à l'aide de mon index et de mon pouce, sous son menton, alors que ses gestes se font avec moins d'intensité. Je prends possession de ses mains, au moment où elles comptent me bousculer. Je continue de la regarder dans les yeux, en lui faisant bien comprendre qu'il me manque trop d'éléments pour que je puisse comprendre cette phrase révélatrice qu'elle n'a pas terminé . Je dois vraiment être voué à blesser chacune d'entre elles, alors que l'intention n'y est pas. Elle doit l'ignorer, parce qu'on a jamais pris le temps de revenir à ce sujet, centrés sur une autre méthode de communication. Si seulement elle connaissait le fond de ma pensée.

« Je t'ai jamais… » Une silhouette fait apparition dans le peu de luminosité qui nous est donné, ce qui m'empêche de continuer. Mes mains lâchent celles de Desiree, alors que mon attention se porte à présent sur Crys', qui se trouve à quelques mètres. Je vais finir par croire que je suis maudit… Elle aurait pas dû venir à ce moment précis, surtout pas compte tenu de la situation, et de la position dans laquelle on se trouve. Sa présence n'est pas un hasard, ce que je comprends au moment où elle bondit sur Desiree, avant de se retrouver sur la pelouse. Je sais pas ce qui s'est passé à ce moment précis, mais j'ai l'impression d'avoir été déconnecté de toute réaction, alors que je n'aurais pas hésiter à m'interposer entre les deux, en essayant de rester neutre. C'est Jay' qui se charge de les séparer, en prenant Crys', alors que je retrouve le réflexe de me poser juste devant Desiree, qui compte se relever pour continuer. Bordel elles sont en chaleur ou quoi… Il y a de quoi être désemparé, et ce n'est pas prêt de finir. Évidemment, quand Crystel est passive, c'est Chelsea qui revient à l'attaque. Et pas la peine de préciser que c'est au tour de Desiree de s'en prendre plein la gueule. Je reste face à elle, étant donc de dos aux autres, pour essayer d'atténuer la moindre réaction par un regard persistant, et des phrases à voix basse. « T’apprendras à dompter ta nouvelle gonzesse s’te-plait, Nick. C’est la moindre des choses si tu veux sortir avec elle en public. » La dompter ? Pardon ? Elle prend des ailes la demoiselle. Oui parce que pour ceux qui l'ignorent, il lui suffit d'étaler deux trois phrases plus ou moins bien faites, et on aurait l'impression qu'elle s'est descendue un redbull. Je fronce les sourcils avant de me retourner pour la regarder, adoptant cet air sérieux et méchant qu'elle doit connaître depuis le centre commercial. « Attends répète ça… Toi qui parle de respect, faudrait déjà que t'aies les bases. Toujours prête à dire de la merde pour te faire entendre des autres, mais dernière à réfléchir. Wayne et Gabrielle, c'est suffisant pour te remballer en ce qui concerne le « domptage » et la « stupidité ». » Et puis un coup d'œil vers mon meilleur pote à qui je tiens à dire deux mots. « Désolé Jay, mais si elle se la fermait de temps à autre, ça ferait des heureux. » Ils ne tardent pas à reprendre leur chemin, alors que je me retourne vers celle qui doit ressasser ce qu'on lui a dit précédemment. Si je savais que ça serait parti aussi loin, je l'aurais fait partir avant que ça arrive. « Je sais que t'es pas une traînée, alors viens. » Faisant référence à ce qu'elle avait dit avant que je puisse lui répondre. Je la tire par la main, afin qu'elle se mette à marcher devant moi, pour ne pas me faire surprendre, au cas où elle aurait l'intelligence de les rattraper. J'exerce une pression sur ses épaules, pour la réconforter, ignorant tout de ce qui pourrait bien lui traverser l'esprit. Bref, le principal n'est pas là… On va laisser tomber la conversation qui avait débuté, je pense définitivement qu'on ne pourra jamais en discuter, et je tiens pas à la faire rager. C'est la vodka qu'elle aime ? Ça tombe bien, je compte pas le nombre de planques chez les Ersley, dans lesquelles je laisse mes provisions. On peut toujours essayer de rebondir sur quelque chose de mieux, mettre de côté les problèmes, juste profiter de l'instant.
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MessageSujet: Re: LET'S TWIST AGAIN   LET'S TWIST AGAIN - Page 2 EmptyMar 20 Juil 2010 - 5:14

J'devais attendre que Desiree réponde, je sais. Mais il fallait que je fasse ma dernière réponse avant de partir LET'S TWIST AGAIN - Page 2 445334 LET'S TWIST AGAIN - Page 2 952227

Trop, c’est trop. Fallait pas qu’elle nous cherche. Enfin, jusqu’à maintenant, c’est plutôt à ma jumelle qu’elle s'en est prise mais même, fallait que j’intervienne, d’autant plus qu’elle ose parler des parents. Merde, mais Julian ne lui a pas appris à fermer sa gueule sur ce sujet ou quoi, elle sait très bien qu’il ne faut parler des parents Williams et tout ce qu’elle trouve pour remballer ma double c’est d’en parler. Quelle conne. J’vais au fond du jardin, endroit où ils s’étaient isolés, avec l’autre Harrison, qui me dégoûtait de plus en plus. Traîner avec Desiree tout au long de la soirée, faut m’expliquer parce que là j’comprends pas. Même si j’devrais m’en foutre, je me sens obligée de les regarder de temps à autre, discrètement parce que j’veux savoir c’qu’ils font. C’qu’il fait, plutôt. J’vois Desiree en train de se défouler sur le ventre de Nick, j’comprends pas pourquoi d’ailleurs, mais ce n’est pas ça qui m’empêche de sauter sur elle pour qu’on tombe à terre quelques secondes plus tard. Et dire que je m’étais juré de rester sage tout au long de cette soirée. Finalement, fallait même pas que j’vienne, on a tous chié dans la fête de Jude, j’espère qu’il nous en voudra pas trop. J’sens une personne me relever, j’sais pas qui c’est, peu importe. Tout c’que j’veux c’est qu’il me laisse pour qu’en j’en finisse avec Desiree c’est pour ça que j’essaye de m’échapper de ses bras m’entourant la taille, mais rien n’y faire, trop fort pour moi. Cest Jay. J’passe ma main dans mes cheveux pour ensuite apercevoir Chelsea. « Tes insultes de merde tu te les gardes. Ma mère elle était une femme bien, je sais pas pour la tienne, et j’en parlerai pas parce que moi au moins j’ai du respect pour elle, même si elle t’a enfanté. » « Ça ne sert à rien de parler, elle comprendra pas de toute façon. Tu fais pitié, Desiree. » J’la regarde, encore à terre. Sérieusement elle me fait pitié, j’aimerais pas être à sa place. J’entends ma double parler à Nick et j’le regarde, première fois de la soirée que nos regards se croisent. Mais ça ne dure que trois secondes, pas plus. Nick rajoute un truc, en faisant allusion à Ledger et Gabrielle. J’veux pas qu’elle rajoute quelque chose à son tour sinon ils vont finir par se sauter dessus eux aussi. Enfin, Chelsea va finir par lui mettre un deuxième coup de poing plutôt. On est sur le point de partir, mais je tenais à rajouter. « Amuse toi bien, Nick. » Encore une fois, nos regards se croisent pendant une même durée et je fini par suivre Chelsea qui était devant moi, et Jason qui nous suivait de près, juste derrière nous. J’sais pas s’il va pouvoir s’amuser ce soir, mais en tout cas, c’était bien parti pour lui. C’est pas pour rien qu’il est venu avec Desiree. Pour ma part, j’crois que j’vais aller danser avec Enzo, comme s’il ne s’était rien passé. Enfin non, j’vais plutôt rentré chez moi.

J’remarque Enzo qui parlait avec d’autres personnes, inutile de lui dire que j’m’en allais, quoiqu’il fallait bien que je m’excuse d’avoir gâcher leur fête. Je m’approche d’eux, faisant signe à Enzo que je voulais lui parler seul, et une fois ensemble, j’lui dis. « Désolée de t’avoir laisser en plan au milieu du salon, désolée aussi d’avoir gâcher un peu votre fête. J’crois que j’vais y aller, j’ai rien à faire ici. » J’le regarde, en lui faisant comprendre que bien entendu j’aime les fêtes et tout ce qui va avec mais celle-ci était différente. Y’avait Desiree. Y’avait Nick. Et en plus ils étaient ensemble. Ca me tue. Mais il fait ce qu’il veut de sa vie de toute façon, j’me mêle de rien. Il me dégoûte, c’est tout. « Merci pour la danse. » J’vais dans ses bras quelques secondes. J’me retire et après un bref sourire, j’vais retrouver Chelsea pour lui dire que j’me casse. D’ailleurs, j’sais pas c’qu’elle va faire, elle, avec Jason. J’la retrouve sans problème, encore avec Jason, en train de parler. J’aurais aimé ne pas les déranger mais j’suis bien obligée de lui dire que j’m’en vais. J’sais même pas si j’vais à la maison, mais en tout cas j’sors d’ici. « J’vais rentrer, vaut mieux pour moi, j’sais pas pourquoi j’suis venue déjà. » J’hausse les épaules avant de reprendre. « J’ai essayé, Chels’ » Voilà au moins, j’ai essayé de faire comme si Nick n’était pas là, comme si j’avais pas oublié mais mis de côté ce qu’il s’était passé entre nous, mais voilà ce qu’il s’est passé cette soirée. J’la prends dans mes bras, pendant longtemps, parce que j’ai comme une impression que j’vais pas la revoir d’ici des jours. C’est décidé, j’retourne pas à la maison. Du moins, j’y vais seulement pour prendre quelques affaires. J’prends rapidement Jay dans mes bras ensuite pour les laisser reprendre leur conversation, bien qu’ils me regardent m’en aller. J’veux bien voir Jude aussi pour m’excuser mais j’le trouve pas, j’sais pas où il se cache. Alors j’sors de leur demeure, me passant la main dans mes cheveux. Ca fait du bien de prendre l’air, sans qu’il y ait un bruit, un visage connu.

J’vais en direction de la maison, à pied parce qu’on est arrivé avec la voiture de Jay et j’allais certainement pas lui demander ses clés. Un peu de marche ça me fait du bien, sachant que c’est juste à côté. En arrivant, j’monte dans la chambre de Liyah pour prendre son grand sac qui se trouve dans son armoire et j’vais dans ma chambre pour le poser sur mon lit. J’y met quelques affaires, l’essentiel. Pas besoin d’une dizaine de valises, un grand sac suffit. Sachant que j’ne sais pas où j’me rend, ni combien de temps j’vais y rester. C’est là que j’viens de tilter. Cette chambre. Ma chambre est maudite, j’y ai vécu des choses pas terrible, surtout avec Nick. C’pour ça que j’viens de penser à notre première rupture. A cause de Nolhan. J’me rappelle encore de son prénom, en plus, j'sais pas pourquoi, mais ça m'est resté. C’est décidé, j’vais à Vegas. Préparant mes affaires en une vingtaine de minutes, j’vais dans la voiture pour démarrer. Je n’ai pas envie de les quitter comme ça, mais j’pense pas que ca servira à rien d’en parler à quelqu’un. On ne le saura même pas, que j’me suis cassée. Sauf Chelsea. Faut que j’la prévienne, elle seule. Laisser un petit mot sur la table de la cuisine ? Avec la chance que j’ai, Julian l’a trouvera avant ma jumelle. J’décide de lui envoyer un texto.

ta double a écrit:
J’ai besoin d’être seule pendant un certain temps. Ne dis rien à personne, j’m’en vais pour Las Vegas. J’veux pas qu’on sache que j’suis partie là-bas. J’devais te le dire à toi, parce que tu vas me manquer. J’t’appelle dès que j’peux, je t’aime.

J’sais pas quand est-ce qu’elle va pouvoir le lire, parce qu’avec tout ce bruit chez les Ersley, elle ne risque pas d’entendre son portable. Peu importe, elle le lira quand elle pourra.
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Chelsea Williams

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MessageSujet: Re: LET'S TWIST AGAIN   LET'S TWIST AGAIN - Page 2 EmptyMar 20 Juil 2010 - 19:01

J’peux pas croire que ce soit passé comme ça. Enfin, ouais, ça avait mal commencé, mais ça a fait qu’empirer depuis qu’on est là. Avant ça, j’suis sûre que c’était bien et que les gens étaient entrain de commencer à s’amuser. On a tout centré sur nous et les gens ont carrément rien compris. J’paris que ça va se retrouver quelque part et que tout L.A. va le savoir ensuite. « Une fête a mal tourné à cause de jeunes adultes, etc. », ils foutent ça sur notre dos et après ils critiquent notre génération. Ils oublient souvent que ce sont eux qui nous ont élevé et que c’est à cause d’eux en partie qu’on est comme ça. Après environ 1h, j’ai même plus envie d’être ici, pas parce que j’aime pas les hôtes de la fête, mais parce que les gens qui s’y trouvent pas m’allument pas du tout. Après que la scène du jardin soit devenue overrated, ma sœur rajoute quelque chose et on se retourne, sans regarder derrière, pour s’en aller. Jay et moi on reste devant la maison, tentant de commencer une conversation, oubliant ce qui se passe autour… « J’suis désolée d’avoir gâché ta soirée, c’était pas mon intention… » Avant qu’il ait le temps de répondre, Crys revient vers nous. « J’vais rentrer, vaut mieux pour moi, j’sais pas pourquoi j’suis venue déjà. » C’était pour tenter de lui changer les idées que j’lui ai proposé, et peut-être aussi parce que j’avais vraiment envie de foutre une raclée à Harrison, mais c’était une mauvaise idée et j’aurais dû trouver d’autres distractions pour elle. Se retrouver dans une fête avec son ex et la maîtresse de l’ex, c’est pas la joie et si j’devais faire face à ça, j’saurais pas du tout comment gérer. Ma sœur a quand même été forte, elle a gardé son calme et s’est relâchée seulement vers la fin, tandis que moi j’me suis pas gênée pour foutre l’ambiance direct en arrivant. Il est évident que j’vais avoir des excuses à faire auprès d’Enzo et Jude par la suite, mais pour l’instant, ce qui m’importe c’est de ramener ma sœur saine et sauve. « J’ai essayé, Chels’ » « Je sais… J’suis vraiment désolée ma chérie. » Elle m’enlace, et je la serre fort avant de la laisser aller. Mon cœur se serre, j’peux sentir la douleur de ma sœur et ça me fait chier parce que j’suis incapable de faire quoi que ce soit pour l’apaiser. Je la regarde partir, silencieuse. Je sais plus trop quoi faire, la suivre ou la laisser aller seule ? Elle a besoin d’air, elle a besoin de respirer, ça c’est sûr. La décision me semble logique, donc.

« On s’en va ? J’ai plus envie de rester ici, sérieux. » dis-je, presque gênée. J’baisse la tête et regarde ailleurs, tentant de trouver un moyen de me sortir de la confusion que j’viens d’instaurer dans ma tête. J’sors mon portable et j’envoie un texto à Jude, lui disant que j’préfère rentrer parce que j’me sens plus trop bien. J’écris aussi que je m’excuse et que j’repasserai le voir demain/plus tard. Dans un sens c’est vrai, mais dans l’autre j’suis encore capable de rester là. M’enfin, j’préfère m’en aller pour pas empirer l’ambiance merdique qu’on a foutu. La tension est presque meurtrière et j’veux prendre de l’air. Jay et moi on commence à marcher, se dirigeant vers sa voiture. Une fois qu’on y est, mon portable vibre de nouveau.
Ta double a écrit:
J’ai besoin d’être seule pendant un certain temps. Ne dis rien à personne, j’m’en vais pour Las Vegas. J’veux pas qu’on sache que j’suis partie là-bas. J’devais te le dire à toi, parce que tu vas me manquer. J’t’appelle dès que j’peux, je t’aime.
C’est une putain de blague, là ? Je rêve ou ma sœur vient juste de m’annoncer qu’elle va s’exiler à Vegas pendant une durée indéterminée ? Putain, mais quelle merde ! Et moi qui roule dans le sens contraire… Je réprime mes émotions, mais une larme coule sur ma joue et je l’essuie rapidement. Je tarde pas à lui répondre.
Twinnie a écrit:
Prends soin de toi, Crys. Si t’as des problèmes tu m’appelles sinon j’te botte le cul quand tu reviens, clair ? Tu vas me manquer, je t’aime.
J’relève la tête, mon portable en mains. Jude me répond et me dit que c’est ok pour la fête… J’suis juste contente, si on peut dire ça comme ça, d’être sortie de ce brouhaha. « Où est-ce qu’on va ? »
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MessageSujet: Re: LET'S TWIST AGAIN   LET'S TWIST AGAIN - Page 2 EmptyMer 21 Juil 2010 - 1:18

Et une soirée de gâchée, une. Jason était venu dans le but de s’amuser, et le voilà qu’il était en train de fliquer les jumelles Williams pour des histoires sans intérêt. Fallait toujours que ça tombe sur lui. A chaque fois qu’il y avait des filles, en particulier celles que ses amis et lui connaissaient bien, ça tournait mal. Et puis c’était quoi cette histoire de respect que venait de sortir Nick ? Pourquoi avait-il mentionné le nom de Wayne ? Etait-ce le Wayne Ledger qu’il connaissait si bien et qui jouait dans l’équipe de football universitaire dont Jay était le capitaine ? Concernant Gabrielle, c’était encore compréhensible. Chelsea et le blondinet ne s’était pas adressé la parole pendant plusieurs mois à cause de ce qui s’était passé entre les deux jeunes filles, avec toutes les conséquences que ça avait eu sur la rupture de Jason et Gabrielle. Mais que venait faire le type le plus con et salaud mais aussi accessoirement celui que Jason appréciait le moins dans tout L.A. dans cette affaire ? Vraiment étrange. S’était-il passé quelque chose entre ce dernier et Chelsea, sans que Jason soit au courant ? Cette question lui taraudait vraiment l’esprit mais ce n’était plus le moment d’y penser. Pour l’instant, le beau brun avait d’autres chats, plus particulièrement des chattes, à fouetter. Pour ne pas envenimer les choses, il avait d’ailleurs évité de répondre à la remarque désobligeante que Nick avait faite à Chelsea. Après tout, ça ne le concernait pas vraiment, et c’était sa petite amie qui avait ouvert les hostilités la première en donnant un coup de poing à celui qui avait trompé sa sœur. Ainsi, jetant un dernier regard à son meilleur ami et sa nouvelle conquête, à qui il souhaita un joyeux anniversaire par politesse, il prit le chemin le menant à la sortie, suivant de près les jumelles Williams au cas où elles décidaient de tenter une dernière attaque contre la brunette qui, pour le coup, n’avait décidément pas été gâtée en cadeaux en venant à cette soirée. D’ailleurs, le jeune homme commençait à la prendre un peu en pitié. Il ne comprenait pas pourquoi tant d’acharnement contre une fille qui, au final, n’avait rien fait de mal. Jason n’était pas en train de dire par là qu’elle n’avait pas sa part de responsabilités dans ce qui s’était passé avec Nick, ni qu’il était le seul à blâmer, mais c’était tout comme. S’il venait à partager la part de responsabilité de chacun dans cette histoire en pourcentage, ce serait 80/20, les 80 pour son meilleur ami bien sûr. En effet, Jay pensait vraiment que si ce dernier avait vraiment eu la volonté de ne pas tromper Crystel, rien de cela ne ce serait passé. Après tout, des filles qui lui faisaient des avances depuis qu’il était avec la blonde ne manquaient pas, et il avait toujours résisté avec sang-froid. Mais cette fois, il y avait autre chose derrière tout ça, il était convaincu de n’avoir vu que la partie de l'iceberg. Il s’agissait bien plus que d’une histoire de tromperie banale.

Apparemment, Crystel n’était pas vraiment dans son assiette. Et il la comprenait un peu. Sa meilleure amie et confidente semblait sur le point de craquer. Décidément, elle n’aurait vraiment pas du venir à cette soirée. La regardant s’éloigner vers Enzo Ersley, l’un de leurs hôtes, il se mit à discuter avec Chelsea d’un sujet banal, histoire de se changer les idées. Elle s’était excusé d’avoir gâché sa soirée avant tout, il lui avait répondu que ce n’était rien et qu’il n’aimait pas trop l’ambiance de toute façon. Mensonge. En fait, il pensait toujours à ce qu’avait dit Nick, mais ne voulait pas remettre ça sur la table maintenant. Quelques instants plus tard, le double de sa petite amie venait leur annoncer qu’elle partait, et après les avoir serré tous les deux dans leurs bras, prit le chemin de la sortie. Jason se demandait bien s’il ne fallait pas mieux la raccompagner mais Chelsea n’avait pas bronché, ce qui signifiait clairement qu’il était inutile de proposer quoique ce soit à sa sœur. « On s’en va ? J’ai plus envie de rester ici, sérieux. » Le ton de la blonde était claire, bien qu’elle semblait gênée par cette requête. Aussitôt dit, aussitôt fait. Jay, toujours aussi silencieux, prit la route de sa voiture, tandis que sa petite amie sortait son portable et commençait à écrire un texto. Il ne demanda pas à qui elle allait l’envoyer, c’était le cadet de ses soucis pour l’instant. Tout ce qu’il voulait, c’était s’éloigner le plus possible de cet endroit et de penser à autre chose. Une fois dans la voiture qu’il démarra, il fit marche arrière puis s’engagea sur l’allée principale, tandis que le portable de Chelsea vibrait à nouveau. Par-dessus l’épaule de celle-ci, le jeune homme put lire que Crystel s’en allait à Vegas pour une durée indéterminée. Le jeune homme savait à quel point les jumelles étaient proches et savait que cette séparation allait être dure pour les deux jeunes filles. C’est donc pour cette raison qu’il s’abstint de tout commentaire et se contenta de répondre « La plage, j’ai quelques bières et une bouteille de vodka dans le coffre. » avant d’accélérer et de tourner à gauche. Une dizaine de minutes plus tard, ils étaient arrivés à destination. Jason gara la voiture dans un parking décidément bien vide à cette heure-ci, puis sortit de la voiture et se dirigea vers le coffre. Il y récupéra un sachet mini-frigo qu’il transportait toujours avec lui pour les urgences et dans lequel se trouvait l’alcool qu’il avait acheté la vieille en compagnie de Jasper, une serviette de plage puis rejoignit Chelsea qui l’avait devancé. Le climat était parfait, comme à son habitude. Il ne faisait ni chaud, ni froid, et on pouvait entendre au loin le bruit apaisant des vagues. Ca changeait de chez les Ersley en tout cas…


Dernière édition par Jason L. Andrews le Jeu 22 Juil 2010 - 0:05, édité 2 fois
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Desiree Callahan

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MessageSujet: Re: LET'S TWIST AGAIN   LET'S TWIST AGAIN - Page 2 EmptyMer 21 Juil 2010 - 7:23

Desiree était loin d'être une jeune femme violente, tout simplement parce qu'elle n'était pas le genre à sans cesse se balader avec des gants de boxe enfilés aux poings, et qu'elle ne portait pas sans cesse de dentier de protection afin de préserver ses jolies dents bien blanches et bien alignées si jamais elle en arrivait à s'en prendre une dans la face. Mais tout le monde savait bien qu'il ne fallait pas trop lui chercher de crasses. Elle était grande, et même si elle était un poids plume, elle avait assez de charisme et de prestance pour dissuader quiconque de venir la provoquer. Elle était tout à fait capable de rendre coup pour coup, frapper ne lui faisait pas peur. Se casser un ongle manucuré ? Et alors, ça se refait, et après tout, pour elle, l'apparence ne prévaudra jamais sur certaines autres choses. Marchez lui sur les pieds plus d'une fois en lui demandant de se la boucler au lieu de vous remettre à votre place, et elle trouvera une façon ou une autre de vous faire mordre la terre, à la recherche de pâquerettes enterrées sous trois tonnes de terre sans doute. Mais il était vrai qu'elle n'était pas la personne sur terre possédant le plus de self control. Parfois, il lui arrivait de s'emballer bien trop vite, et dans ces moments là, elle avait quelque peu de mal à remettre les pieds sur le sol et à faire retomber sa furie souvent dévastatrice. Et parfois, comme juste là, maintenant, elle restait incapable de toute réaction, comme soudainement figée par Méduse, ou un froid glacial, allez savoir. Pour le coup, le principe de la statufiction par Méduse était bien plus probante. Chelsea n'avait eu qu'à évoquer cette envie folle qui semblait la prendre de la voir renverser par un camion pour que Desiree reste stupéfaite. Nick la tenait toujours fermement, mais pour le coup, ce fut inutile, car elle ne bougea pas d'un pouce, et aucun de ses muscles n'effectua un mouvement. Bien sûr, elle ne pouvait pas savoir qu'elle n'avait fait que raviver de vieux souvenirs, la Chelsea, mais pour le coup, Desiree en restait coi. Ouais, elle avait bien envie de lui faire ravaler sa langue, ou bien de le lui arracher et de la lui faire bouffer de sorte à ce qu'elle s'étouffe et ne l'ouvre plus jamais, bien sûr, elle avait envie de lui faire tout plein de choses, toutes plus violentes et blessantes les unes que les autres, mais elle se trouvait dans l'incapacité de le faire. Elle aurait très bien pu lui répliquer qu'elle se devait d'innover, parce qu'elle était déjà passée par là, qu'elle avait déjà connu cette fameuse expérience que celle de se faire violemment percuter et de finir à l'hosto', mais le sens de la parole semblait lui avait été retiré sur le moment, et elle avait encore assez de conscience pour savoir que ça ne ferait qu'engendrer tout un tas de questions, surtout de la part de Nick puisque les autres ne pourraient que s'en réjouir. Il fallait le reconnaître, tous ici semblaient prendre le côté de Cendrillon, et elle savait bien que leur sortir ce sale souvenir n'arrangerait en rien ses affaires. Et en plus, ils n'avaient pas à le savoir, cela ne l'intéressait pas plus que ça d'en parler, surtout à eux. Mais, merci bien Javotte, maintenant, il y avait à nouveau toute cette douleur qui revenait, et avec cette douleur revenait le souvenir de cet enfant qu'elle avait perdu dans l'accident, cet enfant qui pouvait très bien avoir été celui de Nick. Et la seule chose qu'elle trouve à faire, c'est de blesser, elle aussi, comme elle vient d'être blessée, et la première chose qu'elle trouve, c'est l'évocation de la mère de la fratrie Williams. C'est bas, vil et mesquin, sans doute, mais sur le moment, elle a besoin de réagir, de ne pas se sentir seule à souffrir, seule tout cours, pour changer. Et, vlan, retour de boomerang, et elle qui se trouve dans l'incapacité de répondre, une fois de plus, mais cette fois ci parce qu'elle a le rôle du poids mort et Nick celui du porteur, qui l'éloigne du ring.

Elle s'en veut de fondre en larmes, tellement, surtout devant lui, mais là, c'est trop. Surtout que tout ça se passe un certain 04 Juillet, alors que ce jour est censé être celui de son anniversaire. Certes, il est vrai qu'aucun de ces anniversaires ne s'est approché un temps soit peu de cette image traditionnelle que l'on se fait de ce jour si particulier pour chacun dans l'année, mais est-ce une raison pour enfoncer le clou et lui rappeler une fois de plus qu'elle n'a pas le droit d'avoir la paix, même pas aujourd'hui ? Qu'elle ne sera jamais comme tout le monde ? Elle a tellement envie de ne pas laisser Nick la regarder dans les yeux, mais elle est presque à bout de force, et il en a de toute façon plus qu'elle. Elle cesse ce rythme sans temps mort de ses poings percutant le torse de Nick, qui en profite pour se saisir de ses mains. Bien sûr que si il l'a prise pour une catin, comme tout le monde, parce que c'est ainsi que tous la considèrent : la catin, la salope, la trainée, celle qui va de mec en mec, de fille en fille tout ça parce que jamais personne ne lui tend les bras pour qu'elle vienne s'y nicher pour un bout de temps. Elle est comme cette balle avec laquelle on joue une seule fois et que l'on ne veut plus. Elle part d'elle même vers de nouveaux horizons, ayant bien compris la leçon la première fois qu'on la lui a enseignée, la première fois que Nick la lui a enseignée, merci bien. Mais déjà, il lâche ses mains, son regard se détourne, et la jeune femme n'a pas le temps de comprendre pourquoi, car déjà, Cendrillon, en mode furie, se jette sur elle. Toutes les deux chutent à terre, elles se débattent l'une l'autre, mais Desiree est dans la position d'inférieure, parce que Cendrillon a profité du sens de la chute pour se retrouver au dessus d'elle. Les coups sont partagés, mais alors qu'elle commence à reprendre l'avantage, on lui arrache la salope de blonde. Et quand elle envisage de se redresser pour reprendre l'assaut, refusant qu'une fois de plus un tiers mette fin prématurément au combat, elle réalise qu'elle ne pourra de toute façon que se retrouver face à Nick. Malheureusement, personne ne s'est encore dévoué pour leur couper la langue, aux jumelles tape-dur, alors qu'un simple sécateur aurait fait l'affaire. Du coup, encore une fois, elle se retrouve accablée d'insultes, d'injures, et elle ne sait même plus quoi dire, parce qu'elles ne comprennent rien ces deux là, qui paradent et font les belles, qui, dommage pour elles, ont perdu leur mère mais qui ont au moins la chance d'en avoir une. Remettant de l'ordre dans ses cheveux, elle leur lance un regard noir. « J'vous emmerde, tous autant que vous êtes ! » Mais l'heure des règlements de compte a semble-t-il dévier sur Nick, qui réplique un truc qu'elle ne prend même pas la peine d'écouter. Elle ne fait que se redresser, remettre de l'ordre dans ses vêtements, alors qu'un sourire ironique, et déplacé dans la situation présente, vient éclairer son visage. Elle pense à ce que dirait son grand père, lui qui, bien sûr, lui rappellerait que ce n'est pas la conduite à tenir, ni même l'attitude à adopter lorsque, comme elle, on descend de la prestigieuse famille des Poniatowski. Mais lui aussi, elle l'emmerde, avec tous les autres. Lorsqu'elle les voit s'éloigner, presque comme si de rien n'était, elle se maudit de ne pas avoir garder une bouteille de vodka vide avec elle. Elle aurait pu le leur balancer. Oui, de dos, c'est lâche, mais ils sont lâches, tous autant qu'ils sont. Avec un peu de chance, elle aurait réussi à viser le derrière du crâne de l'une d'entre elles, car pour le coup, elle se sentait d'humeur à plus ou moins préserver Andrews. Oui, si elle avait eu une bouteille vide, elle aurait réussi son coup, et elle aurait sans nul doute expédier à l'hosto Cendrillon ou sa Javotte de soeur.

La voix de Nick la tire de ses songes quasi meurtrier, et ce qu'il dit la déstabilise un peu, seulement un peu parce qu'elle sait très bien qu'il ne doit pas en penser un seul mot. Lorsqu'il tente une première fois de s'emparer de sa main, elle a ce geste de recul, doublé de ce soupir exaspéré, mais elle se dit qu'après tout, lui ne les a pas rejoint pour s'en prendre à elle, qu'il n'a nullement rejeter la faute sur elle et elle seulement, en s'en dédouanant complètement, et qu'elle doit donc au moins ne pas le repousser comme s'il était l'un d'entre eux. Un quart de seconde, dans le regard qu'elle pose sur lui, il y a cette pointe de destitution, de chute, de désespoir, celui d'une fille qui dans le fond, sait très bien que même en n'ayant rien, elle peut perdre tellement, mais immédiatement, elle a ce regard presque sûre d'elle même à 100 %. Il la fait marcher devant lui, et dans la direction opposée, alors qu'elle le sent exercer une légère pression sur ses épaules. Elle a mal au flanc, étant mal tombée, mais elle sert les dents et n'en dit rien. Mais est-ce réellement surprenant ? Lorsqu'elle a mal, lorsqu'elle ne va pas bien, elle se la ferme, ravale sa douleur et va de l'avant. A force, elle accumule, accumule, et ne relâche jamais la pression et la douleur, et ça explosera un jour, et attention aux dégâts. Et puis, ce n'est pas comme si elle avait une côte cassée, elle connaissait cette douleur là, et n'était pas une poupée de porcelaine qui n'avait jamais été fracassée. Elle exerce tout de même plus de pression sur la main de Nick, comme pour s'assurer qu'il est bien là, derrière elle, qu'il ne l'a pas lâché. Un bref instant, elle se demande ce qui a bien pu le décider à rester derrière elle, alors qu'après tout, tout serait plus simple pour lui s'il ne l'approchait plus. Cendrillon retomberait sûrement bien vite dans ses bras, et ils seraient heureux ensemble, se marieraient et auraient beaucoup d'enfants, alors qu'elle resterait cette fille paumée quelque part entre son passé et son futur si incertain. « Tu sais que je sais même pas où tu veux aller ? ... Passes devant, histoire que je me fasse pas à nouveau agresser sans pouvoir être en mesure de me défendre. Promis, j'en profiterais pour les rattraper et leur régler leur compte, même s'ils le méritent ... » Elle se tourne vers lui, tenant toujours sa main, et penche la tête de côté, même si bon nombre de choses ont disparu de son regard. De son autre main, elle attrape un pan de son T Shirt, toujours aussi tactile même après tout ce qui vient de survenir. « J'ai besoin d'oublier, et y a que deux choses qui me font oublier. J'ai besoin de boire, beaucoup ... Tu m'emmènes ou bien c'est mieux que je déguerpisse à tout jamais, presque comme la dernière fois ? » Sans attendre de réponse, sans attendre non plus qu'il prenne la tête de leur petit cortège, composé d'eux seuls, elle retombe dans cette sorte de délire, très caractéristique de sa personne. « Je préférerais être dans leur cas, ne plus avoir de mère parce qu'elle est morte et pas parce qu'elle a décidé de m'abandonner à toutes ces gouvernantes comme on abandonne un chien ... Sauf que moi, quand on me parle de ma mère, je me mets pas à jouer les abruties et à y aller ongles en avant, tels des griffes. Je me fous de ma mère, de mon père, je suis juste toute seule depuis toujours, et je vois pas ce que ça a de mal que de pas avoir de parents. Je veux dire, ça sert à rien d'avoir des parents ...» Bien sûr qu'elle n'en pensait pas un mot, mais elle avait besoin de se rassurer, de se mentir à elle même, à voix haute parce que ça passe mieux.
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MessageSujet: Re: LET'S TWIST AGAIN   LET'S TWIST AGAIN - Page 2 EmptyMer 21 Juil 2010 - 16:15

J'aurais aimé avoir une jumelle, autant pour les bons coups que les mauvais coups, la complicité. J'avais vu comment Gavin et Harrison étaient en Écosse et c'était vraiment bien. Puis je côtoyais souvent les jumelles Williams et c'était suffisant pour dire qu'elles étaient proches, très proches à la limite de la connexion télépathique. En ce qui concernait les Ersley, mon meilleur ami et mon ex et un de mes très bons amis, ils se ressemblaient beaucoup physiquement mais mentalement c'était tout le contraire et en apprenant à les connaître, c'est indéniable qu'on peut les différencier sans problème. Je devais être l'une des seules qui les avait jamais mélangés et pourtant, je ne m'en plaignais pas. Ils pouvaient s'échanger leurs fringues sans problème que je les différenciais malgré tout. En revanche, pas sure que ça allait être la même chose pour les Williams quoi que voir Chelsea avec une robe rose, je serais très surprise... Pareil pour une Crystel négligée... Mais d'ici là, je me concentrais sur ce qui se passait autour. Du genre Gavin sur qui j'étais blottie. Il voulait me rassurer en me disant qu'on allait surmonter tout ce qui se passait. Je savais qu'il m'en voulait de ne pas être « normale », qu'on soit pas capable d'avoir une relation banale avec de l'amour, du sexe, parfois quelques disputes mais surtout ça et je m'en voulais de pas être capable de lui offrir cette vie qu'il méritait. Il disait que les vêtements serviront pour plus tard et de ne plus m'inquiéter. Je hoquetais maintenant, tout allait mal à mes yeux même si Gavin arrivait à m'apaiser.

Il tenait mon visage entre ses mains et mes larmes coulaient encore. Je savais qu'en moyenne, le temps d'une vie, on pouvait remplir trois piscines avec nos larmes... Je devais en être à ma cinquième juste ce soir, si vous voulez mon avis. Je me sentais tellement mal pour moi, pour Gavin et pour le bébé que je pleurais et pleurait encore comme si c'était la seule façon d'évacuer tout ça. Je disais tout ce qui me sortait par la tête et ça me faisait peur. Je croyais que Gavin allait me plaquer puisque je n'étais pas capable de concevoir des enfants, enfin... Après le deuxième qu'on perd, je crois qu'on a de la difficulté à y croire. Ensuite la discussion portait sur son bras, comme si peu à peu, la situation se calmait. Je hochais la tête doucement même si je maudissais mentalement celui qui avait osé lui faire du mal. Il me suggérait de rentrer. Je hochais la tête doucement, rien ne m'empêchant désormais de refuser ça. J'avais besoin de repos et lui pareillement. Doucement, on avançait. Je regardais autour de nous alors que les étudiants s'étonnaient tous des drames alors que j'avais perdu le fil des conversations après les insultes, lesquelles? Pas la peine de demander; je veux même pas savoir. J'ai trop de mes propres emmerdes.

Étant venue avec la voiture de Blake, je suivais Gavin qui semblait pas trop savoir que faire de moi. Doucement, je l'entraînais avec moi chez mes parents. Jasper était retourné chercher un truc au Mexique, Kayla semblait inexistante et Matthew était encore à son stage, que dire de plus? J'entrais sans hésiter dans la maison dont le verrou n'était pas existant, en fait j'avais demandé à Kayla de ne pas verrouiller, ce soir. De toute façon, on était tous là... Ou presque. Je pénétrais presque timidement dans le hall d'entrée avec une envie atroce de... Encore des emmerdes. Mais tout était terminé. Tout s'était terminé, peut-être pas de la bonne façon mais c'était terminé. Je ne voulais plus jamais en parler et j'allais tout oublié, je me le promettais. Pour toujours... Mais Gavin allait me supporter malgré tout, j'avais besoin de sa présence, de son support, en bref : J'avais besoin de lui.
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Nick Harrison

Nick Harrison
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MessageSujet: Re: LET'S TWIST AGAIN   LET'S TWIST AGAIN - Page 2 EmptyJeu 22 Juil 2010 - 9:47

Cette soirée se résume à se faire cataloguer par tout le monde, de la même manière que si on était une vulgaire personne stoppée en pleine ruelle, attendant à ce que l'on vienne nous coller des étiquettes un peu partout. Dans le fond qui nous connaît réellement ? Parce qu'il est simple de s'arrêter sur le jugement de la situation présente, plutôt que de remonter à ce qui l'a causée. Il est évident que rares sont les personnes qui vont se tracasser à vous comprendre, à analyser l'ensemble de votre vécu, avant d'en tirer quelque chose de plus concret et intelligent, qu'une opinion fondée en moins d'une minute sur un simple coup d'œil. Et si seulement il ne s'agissait que d'une personne extérieure à notre entourage, bien sûr que non, même les plus proches mettent du cœur à l'ouvrage, ce qui nous laisse parfois sur nos fins. C'est pour cette raison qu'on finit par se foutre complètement de l'image qu'on rejette au monde entier, d'autant plus lorsqu'on s'embarque dans une histoire sans issue de secours. Je dis ça, parce qu'il me semble être en contradiction avec ce que je prétendais auparavant, comme si on était parvenu à suffisamment me déstabiliser pour ne plus savoir où donner de la tête. D'un côté, il y a l'ex-petite amie qui entre dans le champ de vision, et qui parvient difficilement à en sortir, parce qu'il y a une part de culpabilité qui s'installe, et que ce n'est pas pour autant qu'une relation s'oublie en un claquement de doigts, d'autant plus lorsque les sentiments sont de la partie. Et puis d'un autre, il y a cette fille qui sème un peu le doute et la confusion, ce qui n'a rien avoir avec le stéréotype de la série dramatique. Elle parvient à m'ouvrir les yeux sur un fait dont je pensais m'être détaché au fur et à mesure, et puis elle a cette capacité à apporter de la simplicité lorsqu'on s'y attend le moins. Je saurais de nouveau pas comment développer explicitement ce qui se passe, mais c'est le genre de personne avec laquelle je veux être en ce moment. Je sais très bien que ça ne pourra pas se reproduire à l'avenir, et c'est donc pour cette raison que je reste avec là maintenant, parce que c'est juste ce que je recherche. Sauf que pour commencer, il serait préférable de mettre fin à cette confrontation qui ne vaut vraiment pas la peine d'aller plus loin. Je comprends pas trop ce point de vue féminin qui consiste à se regrouper pour tenir tête à une personne qui n'a pas de grande responsabilité dans l'affaire. Il est clair que j'aurais préféré que Crystel et Chelsea me balance de la merde directement si ça les éclate, plutôt que de me retrouver en plein milieu d'un jardin, à les voir se jeter dans un combat de poules. Et résultat des courses personne n'est satisfait dans l'histoire. Une qui s'en va - en me faisait une réflexion que j'aurais largement préféré éviter - s'étant rendu compte qu'à force de persister ça ne fait qu'empirer la douleur intérieure, et une autre qui se retrouve entre autre sur le cul, et pas au meilleur de sa forme non plus. Je ne vais pas courir après Crystel, ce n'est pas mon intention, et ça n'aurait aucune logique compte tenu de la dernière conversation qu'on a eue. Je lui ai fait comprendre que les relations sérieuses ne fonctionnaient généralement pas longtemps, et que ça ne servait à rien de s'acharner sur ce qui ne risquerait pas de changer. Je sais pas si retrouver une certaine liberté va me faire prendre conscience du chemin sur lequel je m'embarque, mais ça ne semble pas être si mauvais dans le fond, d'autant plus que ça arrange tout le monde, et moi le premier. En ce qui concerne Chelsea, on va dire que j'ai pris l'habitude de me la mettre à dos, parce que nos points de vue sont tellement divergents qu'on est en froid quoi qu'il arrive. Il est vrai qu'elle n'a pas tord, à part quand elle se lance dans son discours de grande dame qui a tout compris à la vie, alors qu'elle ne connaît pas assez les gens pour les juger. C'est exactement comme pour Gabrielle. Elle la cataloguait parce qu'elle sortait avec Jason, en introduisant des détails qui me plaisaient pas, ce qui a fini en clash. De nouveau, même scénario avec Desiree, et ça commence à me les péter. C'est de ça que je parle plus haut, le fait qu'elle ouvre sa bouche pour dire ce qui lui traverse à l'esprit, sans se douter que pour qu'une personne ait un comportement particulier, c'est peut-être bien parce qu'il y a eu un événement qui a changé la donne. Autant qu'elle se concentre sur elle-même, avant d'aller chercher la problématique des autres. Je n'essaie pas de me faire passer pour supérieur à elle, mais juste faire comprendre que si elle prenait le temps d'ouvrir les yeux et de se taire pour analyser, peut-être qu'elle se calmerait. M'enfin, après c'est toujours moi qui ai tord de toute façon, donc autant laisser tomber.

J'attrape Desiree par la main, parce que c'est le seul moyen d'être certain qu'elle ne m'échappera pas, qu'elle n'essaiera pas de revenir en arrière. J'aimerais que la suite se déroule différemment, vu que l'ensemble n'a été que conflit, et qu'elle s'en est pris plein la gueule. Je vois pas pourquoi les autres profiteraient de la soirée, alors qu'on devrait ressasser ce qu'il vient de se passer. Tout les moyens nous sont donnés, reste plus qu'à voir où on pourrait se poser, oubliant la pièce principale qui doit ressembler à un foutoir. On a le choix, soit squatter une pièce à l'intérieur, en faisant un tour du côté des boissons, soit se rendre à la cave, où on trouvera automatiquement ce que l'on cherche. Donc pas la peine de répondre à sa question, elle s'en rendra compte au fur et à mesure qu'on approche de l'endroit. « Personne ne va t'agresser, et si ça devait arriver, c'est pas comme si t'étais seule. » Je passe devant, comme elle me l'a demandé. Je suis pas en mesure de lui refuser quoi que ce soit à ce propos, même si ça m'étonnerait qu'une nouvelle personne vienne s'en prendre à elle. A l'heure actuelle, ils sont tous entrain de vomir un peu partout, ou d'éclater de rire sans trop contrôler leur geste. Et puis, on a dû faire le tour des personnes susceptibles de nous sortir le même refrain. « J'ai besoin d'oublier, et y a que deux choses qui me font oublier. J'ai besoin de boire, beaucoup… Tu m'emmènes ou bien c'est mieux que je déguerpisse à tout jamais, presque comme la dernière fois ? » Ce qu'elle dit m'étonne un peu, surtout en ayant l'intention de fuir comme elle l'avait fait, ce que je préfère de loin éviter. En même temps, la question a beau me revenir, mais c'est elle qui n'aura pas le choix au final. Je vais pas la lâcher, et lui dire de faire ce que bon lui semble, alors que j'ai envie d'être avec elle, quitte à boire pour que la suite se transforme en un néant absolu. Arrivés devant la porte de la cave, je lâche sa main, afin de chercher la clé qui se trouve normalement sur le rebord du haut. J'ai pas le temps de lui répondre, qu'elle continue sur tout autre chose, ce qui m'oblige à me retourner pour la regarder. « Je préférerais être dans leur cas, ne plus avoir de mère parce qu'elle est morte et pas parce qu'elle a décidé de m'abandonner à toutes ces gouvernantes comme on abandonne un chien… Sauf que moi, quand on me parle de ma mère, je me mets pas à jouer les abruties et à y aller ongles en avant, tels des griffes. Je me fous de ma mère, de mon père, je suis juste toute seule depuis toujours, et je vois pas ce que ça a de mal que de pas avoir de parents. Je veux dire, ça sert à rien d'avoir des parents… » Elle se fout de sa mère ? En tant qu'homme qui a perdu la sienne dans un accident de voiture, c'est quasi impossible. Elle formule ce genre de phrases pour se sentir plus forte, alors que justement, elle est en pleine faiblesse, ce qui se sent bien. Je pourrais jamais vraiment comprendre sa situation, mais en imaginant deux secondes ce que ça peut faire d'être « exclu » de la vie de ses parents, il est clair qu'on va chercher une autre forme d'affection, ce qu'elle fait depuis si longtemps. J'enfile la clé dans la serrure, avant de déverrouiller la serrure, pour ouvrir la porte et allumer l'interrupteur. Puis je la regarde à nouveau avec un semblant de sérieux. « C'est pas le moment de renforcer ta carapace. T'as le droit de te sentir faible, et de montrer ce que t'es, sans te mettre sur la défensive. Je vais pas jouer les psy avec toi si c'est ça qui t'inquiète, mais si au contraire tu te sens mieux après avoir parlé, je t'écoute. » Je pensais pas m'adresser de cette manière avec elle un jour, mais il y a visiblement une première fois à tout. Je lui fais signe de descendre devant moi, passant à mon tour, avant de refermer la porte, pour arriver dans la pièce plutôt bien aménagée, pour une cave censée prendre le bordel habituel. On se dirige vers l'étagère où ils posent les bouteilles d'alcools en tout genre, avant de choisir celles qui nous tapent à l'œil, en particulier la vodka, et le whisky pour ma part. Puis je me sens obligé de revenir sur ce qu'elle a dit précédemment, parce que j'estime que c'était assez important pour ne pas réagir. « C'est plus simple que tu sois avec moi, plutôt que de partir, tu penses pas ? Sans faire référence au jeu, on est les deux à notre avantage. » Je lui tends les bouteilles que j'ai en mains tout en la regardant, l'air de lui demander si je n'ai pas raison dans le fond. Je me concentre sur la pièce à présent, afin de trouver l'endroit où ils ont déposé le canapé-lit qui n'était plus d'aucune utilité en haut. Pas que ça me fasse chier de boire debout, mais c'est tout comme… Elle semble l'avoir trouvé avant moi, ne tardant pas à s'étaler dessus, alors que je la regarde faire, en restant debout devant elle. Elle est particulière tout se fondant dans la masse, et elle n'a rien besoin de faire pour que je le ressente, ça doit être ça l'élément perturbateur qui fait que Desiree Callahan ne sera jamais complètement faible. « Tu me fais de la place, ou t'attends que je m'étale sur toi ? »

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Desiree Callahan

Desiree Callahan
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MessageSujet: Re: LET'S TWIST AGAIN   LET'S TWIST AGAIN - Page 2 EmptyDim 25 Juil 2010 - 11:42

Il y avait de nombreux domaines dans lesquels la jeune femme qu'était Desiree s'épanouissait. L'un d'eux restait incontestablement la fête. Allez savoir pourquoi, mais jamais ou presque elle ne se sentait mieux que lorsqu'elle se baladait très court vêtue, avec une bouteille d'alcool fort à la main, des talons démesurés aux pieds et de la bonne musique en fond sonore. Faire la fête était comme une seconde peau pour elle, comme un habit de lumière, carrément de strass et de paillettes dans certains cas, comme une robe ultra moulante et mettant plus que bien en avant ses courbes sculpturales et félines. Elle se sentait tellement bien lorsqu'elle faisait la fête, sans cesse portée par un état toujours à moitié alcoolisé seulement, sauf lorsqu'elle décidait qu'elle en avait assez de jouer les raisonnables et qu'elle finissait toutes les bouteilles qui trainaient, en prenant parfois d'énormes risques. Oui, elle savait bien qu'à force de boire, elle allait habituer son organisme et devenir alcoolique, mais elle savait aussi qu'elle était encore loin d'en être rendue là. L'alcool était son amant, et pas l'inverse. Elle pouvait vivre sans lui, avec la nécessité d'un gros effort de volonté, mais elle savait qu'elle en était parfaitement capable. Et, oui, elle savait aussi que toutes les personnes qui faisaient la fête n'étaient pas forcément dotées des meilleures intentions qui soient et que certaines d'entre elles adoraient tout particulièrement mettre du GHB dans l'alcool, parce que c'est incolore, inodore et que ça n'a aucun goût particulier. Quoi de mieux que de verser un peu de cette drogue dans le verre d'une jeune femme déjà bien murgée, elle ne se rendrait compte de rien, ses sens bien trop ramollis par cet alcool à outrance qui coulait presque dans ses veines et imbibait quasiment la moindre parcelle de son être ? Mais la jeune femme se méfiait, même avec un taux d'alcool mirobolant dans les veines. Elle buvait depuis assez longtemps pour tenir la distance mieux que la moyenne, et elle savait aussi que presque personne n'oserait s'en prendre à elle. Sans être le portrait craché de Rocky Balboa, elle en jetait et on la craignait, tout autant qu'on pouvait l'aduler et la détester. Si on s'avisait de la droguer puis de la violer, elle savait qu'elle pourrait compter sur une armée de jeunes gens, surtout de jeunes hommes, qui lèveraient bien haut glaives et boucliers, ou presque, et qui se lanceraient à la recherche du fauteur de troubles se croyant malin, histoire de réparer l'affront et de le lui faire payer. Oui, en fait, elle en était quasiment persuadée à 100 %, mais l'université entière se révolterait contre ce genre de choses, parce qu'elle n'était tout de même pas n'importe qui, et qu'on pouvait lui reprocher ce que l'on voulait, mais jamais elle n'avait porté de coups assez horribles pour qu'on se venge d'elle de la pire des manières, en abusant sexuellement d'elle. Ouais, elle n'était pas une petite sainte, et sous ses airs angéliques, elle avait même la tenue de la parfaite démone sexy en Diable, c'était le cas de le dire, mais elle ne méritait pas d'être agressée d'une telle manière, d'ailleurs, personne ne le méritait, c'était bien simple. Alors, en l'absence de craintes fondées, elle ne se gênait pas pour finir toutes les bouteilles d'alcool qu'elle trouvait, ainsi que tous les saladiers de cocktails qui pouvaient bien s'aligner sur les longues tables servant de bar à la fête. Cependant, il était de toute façon toujours mieux de finir les cocktails une fois que l'on était déjà bien imbibé, parce qu'en général, si l'aspect extérieur de ceux ci étaient festifs, avec leurs couleurs fluo et tout le reste, le goût en était dégueulasse, et il fallait vraiment être désespéré ou en manque d'alcool profond pour se jeter sur un tel genre de boissons ! Ou alors, il fallait être déjà complètement fini ou presque !

Après toutes ces émotions et avec les derniers événements, Desiree se disait que cette soirée était une de celles desquelles elle ne repartirait pas consciente de tout ce qui pourrait s'y être passé. Elle éprouvait un profond besoin d'alcool, pour oublier et se sentir mieux. Certains diraient sûrement que c'était là un désir stupide, puisque les gueules de bois qui accompagnent les cuites monumentales sont sacrément chiantes et dures à supporter, tant la tête vous semble être serrée dans un étau, mais elle, elle n'avait pas à s'en faire pour cela, ayant rarement la gueule de bois, avantage non négligeable, n'est ce pas ? Mais boire seule, c'était bien déprimant et l'un des symboles les plus forts de ce que l'on appelait la mise à l'écart. Elle avait besoin de quelqu'un auprès d'elle, certes, mais ne se rabattait nullement sur Nick. Disons que boire sans lui jusqu'à se sentir sombrer dans les ténèbres frôlant le coma éthylique, ce ne serait pas réellement prendre son pied. Elle le voulait auprès d'elle pour ça, un point c'est tout. Et ce n'était pas comme s'il était l'un de ces potentiels violeurs qui rêvaient de lui passer dessus sans jamais y être encore parvenus et qui avaient besoin de la saouler et de la droguer pour enfin parvenir à leurs fins. Elle n'avait pas exactement confiance en lui, c'était juste qu'elle savait que ce n'était pas son genre. Nick était bien trop beau gosse, séduisant et irrésistible pour pouvoir foutre dans son plumard toutes les filles qu'il voulait, et ce sans presque lever le petit doigt. Alors, il était parfaitement plus que compréhensible qu'il ne fallait pas chercher de son côté un quelconque penchant pour l'utilisation du GHB. De toute façon, ils avaient déjà couché ensemble, et bien plus qu'une fois ! Il n'était bien sûr pas exactement inoffensif, elle le savait, et s'en voulait déjà bien assez comme ça de l'avoir sous estimé au temps du lycée pour oser commettre à nouveau la même erreur. De toute façon, il n'est plus temps pour elle de jouer à la cruche ou à la poule mouillée, car le jeune homme venait d'enfiler la clef qu'il a débusqué elle ne sait trop où, faute d'avoir regardé, dans la serrure correspondante. Elle était déjà venue ici, mais jamais par ce coin là de la propriété, et elle devait l'avouer, elle était bien curieuse de savoir ce qui pouvait bien se trouver derrière cette porte, même si elle se doutait bien que ce n'était pas une chambre. Ou alors, il y avait un pestiféré dans la famille, que l'on tenait absolument à éloigner des autres et que l'on faisait dormir loin de tous ! Mais elle ressent tellement le besoin de parler d'autre chose, pour ne pas laisser transparaître tout ce à quoi elle peut bien penser à l'instant présent, mais aussi pour que Nick n'en vienne pas à lui demander ce qui ne va pas pour qu'elle ne dise rien et le regarde ainsi. Et encore une fois, tel un excellent archer, Nick vise juste et tombe dans le mil avec sa réponse, à ce déballage de mensonges non moins distillés de pointe de vérité. Il tenait réellement à ce qu'elle parle on dirait, mais elle lui reconnaissait le fait de ne lui avoir jamais forcé la main.

Parce que les mots ne viennent pas, et qu'elle craint un peu ce qu'elle pourrait bien dire, elle se contente de hocher la tête, avant de descendre les marches de ce qui ne peut être que la cave de la villa Ersley. Elle observe presque telle une gosse émerveillée la pièce, même si celle ci est somme toute assez banale. Pas de lit à baldaquin, pas d'instruments de torture ni de joujous pour adultes, mais après tout, on n'est pas dans la cave de chez Nick, quoi qu'elle n'y soit jamais allée et ne sache même pas si le jeune homme en possédait bien une. Après tout, cela devait sûrement être le cas, dans la villa qu'elle possédait, il n'y avait pas moins de 2 caves, plus une autre dans laquelle on n'allait jamais parce qu'elle était à l'autre bout du jardin et servait on ne savait trop à quoi. Se retournant une fois arrivée au milieu de la pièce, elle attend que Nick se dirige quelque part histoire de le suivre, faisant mine de ne pas avoir de suite repéré l'étagère remplie de bouteilles d'alcool. Elle le voit se saisir d'une bouteille de vodka, et d'une de whisky, et se dit qu'il la connait vraiment plus qu'elle ne le pense, ou alors qu'elle est bien prévisible et déchiffrable, ce dont elle doute pourtant fortement puisque tous ne semblent rien capter d'elle, du moins, jamais toute celle qu'elle est. Et puis, il y a cette question, alors qu'il lui tend les bouteilles, cette question qui l'oblige à se dire qu'elle va devoir passer à la casserole, forcément, même si elle n'est pas bien sûr que ce passage à la casserole sera uniquement verbal et confessionnel ... Fronçant légèrement le nez, et après s'être mordillée la lèvre, elle relève les yeux vers lui. « Sans doute ... De toute façon, je sais même pas si tu nous as enfermé à clef et quelles sont tes ambitions pour les minutes qui vont suivre, alors, je suppose qu'il est mieux que je sois raisonnable et que je m'abstienne de m'enfuir. On sait jamais, peut être as-tu décidé de m'égorger si je te résiste ... » Elle a ce petit rire frais et franc, qui connote cependant également une certaine acceptation. Elle vient de sous entendre qu'elle se rendait, une grande première, surtout avec lui, et même si le jeune homme n'a pas compris le sous entendu, elle sait que la suite des choses sera parfaitement claire. Tenant les bouteilles tout contre elle, elle va directement s'allonger sur le canapé-lit, qui ne paie pas grand mine mais qui est pas mal lorsqu'on est allongé dessus comme elle peut l'être. Se redressant légèrement, elle posa la bouteille de whisky à côté du lit, avant d'ouvrir d'un coup sec mais non moins expert la bouteille de vodka qu'elle tenait toujours contre elle. Une fois son petit business effectué, elle se rallonge, sa chevelure s'étalant derrière elle, sur le canapé-lit. Portant la bouteille à ses lèvres, elle ferma les yeux et se laissa porter par ce goût si familier pour elle qui titillait son palais et ses papilles. En entendant la voix de Nick, elle rouvrit cependant un oeil. Le refermant, ce ne fut que pour mieux ouvrir les deux en même temps, alors qu'un sourire mutin naissait sur ses lèvres, d'où elle avait délogé le goulot de la bouteille de vodka. « I'm yours, donc je te laisse faire comme tu veux, tant que je peux te sentir contre moi ... » Se redressant une nouvelle fois, elle lui décoche un clin d'oeil enjôleur, avant de s'appuyer contre le dossier du canapé-lit, histoire que la vodka coule mieux lorsqu'elle la buvait. « Ouais, c'est ça, viens contre moi ... Je suis en manque d'affection tu sais, ça devient dangereux, parce que je pourrais très bien décider soudainement de te violer parce que tu me fais languir là ... » Passant le doigt sur le goulot, pour en faire le contour, elle arqua un sourcil, avant de lécher ses lèvres pour récupérer les quelques gouttes d'alcool qui s'y étaient déposées. Son regard adopta une lueur plus nostalgique, et se perdit quelque peu dans le vide, vers ses pieds, allongés de tout leur long. « Des fois je me demande ce qu'on serait devenus, tous les deux je veux dire, si j'étais pas partie pour New York, si j'avais pas fuis, et si tout ça était pas arrivé ... » Relevant le regard vers lui, le cherchant des yeux, elle haussa doucement les épaules. « T'as raison, y a des tas de trucs que tu sais pas, parce que je me dis que si j'en parle, ce sera pour toi qu'une occasion de plus de t'en servir contre moi et de me blesser ... Je veux dire, pendant longtemps, j'ai cru ça, et encore un peu aujourd'hui aussi peut être ... »


Dernière édition par Desiree G. Callahan le Mer 28 Juil 2010 - 5:59, édité 1 fois
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Nick Harrison

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MessageSujet: Re: LET'S TWIST AGAIN   LET'S TWIST AGAIN - Page 2 EmptyMar 27 Juil 2010 - 22:22

On recherche toujours cette frontière qui nous permet de passer d'un stade à un autre, en essayant de rester le plus loin possible de ce qui nous précède. Comme si on piétinait de l'autre côté de la ligne, avec l'ambition de continuer de l'avant, sans jamais s'arrêter, ni même jeter un coup d'œil sur ce qui serait capable de nous faire changer de décision. Manque de chance ou destin foireux, quelle que soit la distance parcourue, ou le changement radical employé, ça ne sera pas suffisant pour balayer une partie de soi-même dont on veut se débarrasser. Exactement comme ces cendres de cigarettes qu'on tente de jeter par la fenêtre de la voiture, mais qui nous reviennent de plein fouet, à cause du courant d'air. Cette situation de fuite en avant n'est jamais bien trop longue, ou disons plutôt que nous sommes jamais satisfait de sa durée. Parce que cette impression de ne pas avoir à réfléchir plus qu'il ne le faut, nous fait perdre toute notion de temps, et aide à y voir plus clair, en se basant sur une seule et unique chose, chose qui peut vite prendre de l'ampleur suivant l'importance qu'on lui accorde. Et à l'intérieur de tout ça, on trouve ces quelques heures de liberté durant lesquelles l'instant présent et le désir dominent le reste. Alors on en profite, en se disant que rien n'est éternel, et qu'il va falloir reposer les pieds sur terre à un moment donné. Donc on se jette dans l'inconnu, où on trouve généralement sa place, au point de se demander quelle sera sa débouchée, soit son statut futur. Une inquiétude rapidement écartée par une simplicité dont on ne veut pas se défaire. Une sensation qu'on était sur le point d'oublier, et qui se présente au bon moment. Garder son sang froid est essentiel, car on ne sait jamais ce qui pourrait arriver. Une phrase qui sous-entend faiblesse, faiblesse qu'on ne laissera jamais paraître. Bien plus qu'une évidence dans le fond. M'enfin, on se perd un peu dans l'ensemble de la description, car en voulant à tout prix frôler la facilité, on se retrouve sur la défensive, avec un passage obligé, par une remise en question. On se plaint en permanence de ce qui nous arrive, mais nous sommes les seuls créateurs de ce que nous endurons. Platonique ou mouvementé, aucun ne nous intéresse longtemps, et minimes sont les chances de trouver un entre deux. Ce qui est le cas pour un bon nombre de sujets qu'on mettrait en opposition, et où on ne saura jamais se placer. Une routine continuelle entre épanouissement, incompréhension et soudaine envie de tout lâcher. Encore heureux de constater que celui d'à côté détient un fonctionnement similaire, et parfois même pire. Mais à quoi bon perdre son temps à comprendre l'erreur humaine, et tout ce qui se rattache ? Je veux dire, maintenant qu'on peut changer le court des choses, qu'on peut faire en sorte que les événements passés ne soient que détails effacés par le nombre de gorgées d'alcool avalées, aucune question n'est à se poser, il suffit juste prendre les choses comment elles viennent. En résumé, en choisissant la cave, j'ai peut-être choisi l'égoïsme par la même occasion. Dans le sens où personne ne va penser à venir chercher jusque là. Et puis un tête à tête ne vaut en aucun cas le regroupement dans lequel on se trouvait. Je n'ai jamais eu de penchant pour le partage, et même si rien ne nous relie de manière à être dépendant de l'autre, ça ne m'empêchera pas de partir dans la devise qu'elle m'appartient le temps d'une soirée.


Je prends conscience du fait que j'ai touché l'un des points principaux, et ça peut même remonter à quelques jours, si j'en crois sa manière d'agir. Elle passe d'un sujet à un autre avec une telle finesse, que j'en oublierais presque la discussion de départ. Mais si je parviens à suivre le fil, c'est bien parce que ses paroles me surprennent, tout en me laissant perplexe par rapport à leur réelle signification. Parce qu'il est vrai que l'endroit est particulier, et que j'admets qu'il peut laisser planer sous-entendus rien qu'en le prononçant, mais elle connaît mes réelles intentions, ou plutôt ce dont je ne serais jamais capable, que ce soit avec elle ou une autre. Appréhende-t-elle vraiment mon comportement, comme elle le prétend ? Si c'est le cas, ça me troublerait presque de voir que suivant les pièces dans lesquelles elle se trouve, on peut constater un changement soudain, mais sans pour autant qu'il soit inquiétant. D'ailleurs, je me mets à sourire en coin de lèvres, tellement la situation me paraît ironique. Ses atouts séducteurs sont toujours aussi bien mis en évidence, elle sait en jouer, comme toujours dirais-je. J'ai de la peine à la cerner, et à suivre où elle veut en venir exactement. Elle s'est forgée une sacrée carapace, et j'ai pas forcément envie de creuser là dessus, alors qu'il semblerait qu'elle veuille éviter cette partie, qui je l'admets, pourrait être fragilisante suivant ce qui est dit. Je suis pas là pour la foutre au plus mal, au contraire, c'est censé se présenter sous un autre angle par rapport à ce qui s'est enchainé jusqu'à présent, donc je vais pas trop insister, même s'il est vrai que ça me travaille. J'enfile mes mains dans mes poches de jeans, continuant de la regarder, de manière profonde, et le sourcil haussé. Je suis attentivement ses faits et gestes, sans perdre une miette de son « manège », qui je pense, me fais bien plus languir que dans le cas contraire. D'ailleurs, je sais pas ce qui m'a retenu de rejoindre l'étroite place à côté d'elle qui nous permet d'être l'un contre l'autre, comme on le souhaite tout les deux. J'ai l'affection qu'elle cherche, et je pense qu'on peut entre autre se compléter à ce propos. « Sois pas trop convaincue de tes intentions, on sait jamais, si j'ai une marge d'avance par exemple… » Je lui retourne un clin d'œil, avant de tendre la main pour qu'elle me donne sa bouteille, parce que j'ai la flemme d'aller chercher la mienne qui est trop loin de l'endroit où je me trouve, surtout que je compte pas bouger d'un centimètre pour l'instant. Une fois la vodka en main, j'amène la bouteille à mes lèvres, pour avaler quelques gorgées du contenu, afin d'étancher ma soif pour commencer. Puis soudaine nostalgie à laquelle je ne peux échapper, étant donné que ça fait parti de mon passé, tout comme elle, et que forcément, si on pose du conditionnel à notre cas, il aurait fallu s'attendre à une autre tournure, une généralité. « Je sais pas trop, il y a tellement de scénarios possibles. Il aurait suffit d'un rien d'un côté ou de l'autre, pour que notre relation change complètement. Parce que tu perçois ça comment ? » Ça me surprend définitivement. Le fait qu'on soit sérieux, qu'on revienne à des faits passés sans se prendre la tête. C'est peut-être là que les confessions commencent. Sans compter sur les dernières phrases qu'elle a prononcées… Craindre de trop en savoir pour la blesser, craindre une scène digne d'un déjà-vu, tout s'explique sans qu'elle n'ait le besoin d'en rajouter. Je prends place à mon tour sur le canapé-lit, en posant mes genoux de chaque côté de ses jambes, en position califourchon, à la hauteur de ses rotules. Je lui rends sa bouteille, avant de plonger mon regard dans le sien, tout en lui caressant le bas des cuisses. « Donne-moi une raison de te blesser, en enlevant le conflit principal de ce soir. » Il est vrai qu'on est resté dans l'esprit de jeu, et qu'il est dur de savoir si les agissements sont innocents, ou si se cachent arrières pensées dans le but d'écraser l'autre. « T'as rien à craindre. Au départ j'avais aucune mauvaise arrière-pensée, c'est à partir du pari que ça s'est enchaîné, et j'ai pas pris le temps de réfléchir. D'ailleurs qui me dit qu'à travers tes mots, tu me réserves pas une seconde revanche ? » Je souris en coin, en arquant davantage mon sourcil, comme pour dédramatiser la situation, même si je suis pas persuadé du fait qu'elle soit crédule à ce que j'ai dit. Bref, place à l'affection dont elle parlait tout à l'heure. Je m'approche de son visage, de manière à ce que nos lèvres se frôlent, et à ce que nos regards ne se perdent pas, alors que l'une de mes mains se pose à côté de son corps, et que l'autre est au contact de ses longs cheveux bruns soyeux. « Crois-moi pour une fois. » J'attends qu'elle retrouve un semblant de Desiree comme je le connais - en commençant par faire disparaître cette moue qui devrait rapidement se faire remplacer par un sourire charmeur - ce qui s'avoue difficile, parce que c'est le genre d'approche qui va me donner envie d'en avoir davantage. Je finis par attraper sa lèvre supérieure, faisant naître un baiser que je définirais comme passionné et révélateur, qui j'espère, la rassurera. Puis une fois s'être détaché l'un de l'autre, j'essaie de me faire une place à ses côtés, l'obligeant à se coller contre moi, de manière à ce qu'elle se retrouve contre mon torse. Je laisse ma main parcourir le long de son dos pour le lui caresser, alors que mon regard se pose à nouveau sur elle. « Il y a quoi que je devrais savoir ? »
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Desiree Callahan

Desiree Callahan
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MessageSujet: Re: LET'S TWIST AGAIN   LET'S TWIST AGAIN - Page 2 EmptyDim 1 Aoû 2010 - 19:06

On dit toujours que, dans la vie, on doit faire avec ce que l'on a, que l'on doit s'en contenter et cesser de se plaindre, de gémir, de s'apitoyer sur son sort. Mais lorsque ce que l'on a est peu enviable, est-on réellement censé rester là, sans rien faire, aussi impassible que toutes ces immenses villas qui longeaient le bord de mer sur toute la longueur de la Californie ? En dedans, elles étaient tellement pleines de vie, mais ce n'était qu'une façade, parce qu'elles renfermaient aussi des tas de secrets, cachaient parfois de noirs desseins. Et puis, rester sans rien faire et renoncer à se battre était-il réellement une preuve de bravoure et d'audace ? Non, certainement pas, cela traduisait au contraire une lâcheté certaine, couplée à de la stupidité et de la crédulité. A croire qu'à force d'avaler des couleuvres et de remettre sa vie et son destin entre les mains d'autrui réduisait nos capacités cérébrales à néant. On enviait et idolâtrait tellement ceux qui prenaient l'initiative d'eux même d'amorcer quelque chose, mais il fallait tout de même que toutes ces personnes se gardent bien de franchir certaines limites que l'on fixait, au risque de tomber dans le pendant inverse de la chose, de devenir des rebelles sans foi ni âme, de fauteurs de troubles et des personnes que l'on désirait tellement voir loin de nous, et surtout, hors de nos vies, comme si elles étaient porteuses d'un sale virus et qu'elles risquaient de nous le refiler. Lorsque l'on rencontrait Desiree pour la première fois, outre sa plastique, on remarquait son côté rebelle. La jeune femme avait depuis toujours refusé de rentrer dans le moule de ces jolies plantes qui n'ont rien dans le crâne et se contente d'acquiescer à tout ce qu'on pouvait bien dire, en n'oubliant jamais de sourire et de rester en toute occasion la parfaite greluche à avoir au bras, parce que, vous comprenez, ça faisait tellement classe ... Elle refusait aussi de devenir ce cliché de la fille de très bonne et riche famille, qui disait oui à toutes les demandes familiales et qui claquait les dollars comme on répand des miettes de pain en coupant le home bread confectionné par la cuisinière attitrée de la famille. Elle voulait juste vivre sa vie, et elle devait bien l'avouer, elle avait plutôt bien réussie à faire ce qu'elle voulait, quand elle voulait, où elle voulait, à et avec qui elle voulait. Le fait que ses parents ne soient jamais là et qu'ils aient délégué l'éducation à des gouvernantes qui avaient cédé la place à rien d'autres que la gouvernante en chef, responsable de tout le personnel de maison et permissive comme ce n'était pas permis, du moment que l'honneur de la famille Callahan restait sauf, cela avait grandement aidé la jeune femme à mener sa ligne de conduite.

Mais, présentement, elle doutait fortement que sa gouvernante apprécierait qu'elle entre dans une cave où elle n'avait encore jamais mis les pieds, avec un jeune homme qui plus était. Mais il y avait prescription, la gouvernante avait rendu son tablier de tutrice improvisée, à la majorité de l'aîné des frères de la jeune femme, voyant bien qu'ils pouvaient se gérer seuls, et qu'ils n'avaient plus exactement besoin d'elle de ce côté là. Et puis, Desiree était majeure et vaccinée, et elle savait très bien que Nick n'était pas un violeur pervers détraqué, ou alors, il cachait plus qu'excellemment bien son jeu, mais allez savoir ! Nan, en réalité, elle n'avait même pas cherché à se fourrer dans une telle situation pour tenter quoi que ce soit de précis en rapport avec une éventuelle rébellion. Quoi que, elle se doutait bien qu'elle ne pouvait de toute façon pas s'empêcher de distiller quelque arôme de rébellion dans tout ce qu'elle disait, faisait, réalisait. Ce côté 'je vous emmerde tous, je fais bien ce que je veux quand je veux où je veux et avec qui je veux et allez vous faire voir si ça vous plait pas' faisait partie d'elle, elle n'allait tout de même pas se retenir, chercher à devenir une autre, parce que, de ce côté là, ça sonnerait juste archi faux, et qu'elle savait n'avoir nullement à avoir honte de la personne qu'elle était. Bref ... Elle voulait plus envoyer chier le monde, qui lui cassait les pattes et lui aurait bien cassé autre chose si seulement elle avait eu les dîtes autres choses. Et elle ne connaissait rien de mieux pour ça que de réunir au même endroit sa personne, de l'alcool et un beau jeune homme. Le fait était que, pour une fois, elle était dans une cave, et qu'elle connaissait déjà le jeune homme. Alors, inutile pour elle de chercher à sortir le grand jeu, parce qu'elle le laissait de toute façon en permanence sorti. Disons qu'elle pouvait sauter de nombreuses étapes aux vues du fait que Nick la connaissait bien, sans doute mieux qu'elle ne le pensait mais moins que lui ne le pensait, à moins que ce ne soit l'inverse. Elle n'avait qu'à être elle même, même si ce soir, il y avait de la nouveauté parce qu'elle semblait être encline à abaisser quelque peu le masque. Elle refusait de se découvrir totalement, parce que ce serait trop brusque, et surtout, bien trop stupide de sa part. Il fallait toujours conserver un petit endroit de jardin privé, où l'on planquerait nombre de ses mystères. Et comme on disait, sortez couvert, ne serait ce qu'un peu, et faîtes en sorte que ce soit efficace ! Le jeu instauré entre eux gardait donc sa place, et elle était ravie de voir que Nick avait bien saisi le concept, puisqu'il saisissait la perche qu'elle lui avait tendu, en partie inconsciemment. C'était ainsi entre eux, pas besoin de réfléchir deux heures à la réplique que l'on allait lancer à la volée, cela venait instinctivement. Il évoqua l'hypothèse d'avoir une marge d'avance, et elle savait bien qu'il était homme à effectivement pouvoir en avoir une. Il méritait bien sa petite rasade de vodka, non ? Raison pour laquelle elle lui tendit la bouteille sans hésiter, même si, habituellement, dans des moments comme ceux là, lorsqu'elle mettait la main sur une bouteille, elle se comportait en gosse gâtée pourrie qui refusait égoïstement de prêter ce qu'elle possédait. Peut être qu'après l'avoir vu boire un coup, comme on dit, elle se dit qu'il allait commencer peu à peu à être enivré, et pas que par elle, et que donc, elle prenait moins de risques en se confessant seulement maintenant, parce que le lendemain, il ne se souviendrait peut être pas de tout en détails, allez savoir ... Le fait était qu'elle lui avait posé cette question, assez déplacée entre eux dans le sens où ils parlaient si peu de leur passé, en tout cas, de leur couple, qui avait certes été éphémère, mais qui avait tout de même été. Elle se dit que c'était déjà une bien bonne chose qu'il ne lui ai pas ris au nez en prétendant que tout ceci n'était rien du tout, que du vent, et que donc, ça n'aurait pu mener qu'à du néant. Il prend place avec elle sur le canapé-lit, en se positionnant à califourchon au dessus d'elle, avant de lui rendre la bouteille, et elle se dit qu'il ne se moque pas d'elle, du moins, peut être. Foutus doutes qui l'assaillent sans cesse, c'est dingue ! Inconsciemment, elle se détend en sentant ses doigts effleurer le bas de ses cuisses. Reportant la bouteille à ses lèvres, elle en prend une nouvelle lampée, avant de hausser les épaules. « Parce que c'est tellement fun d'être pratiquement le seul à pouvoir le faire ? ... Je sais pas Nick ... Honnêtement, je sais pas ... » Il tente de la rassurer, comme ayant saisi son trouble, ses doutes. Il faut dire que cela doit être plus que voyant.

Ses paroles lui font à la fois un bien fou et un mal de chien, parce qu'elles réveillent tout autant en elle de bons moments que des souvenirs plus que tristes à en crever. Bien sûr, il ne peut pas savoir, et c'est ce qu'elle se dit, car, sans hésiter, elle en aurait égorgé un autre pour les mêmes paroles. Mais c'était Nick, et, comme toujours, cela changeait tout, et bouleversait les habitudes. Une seconde revanche ? Hum, elle se voyait mal lui annoncer qu'elle avait été dans l'incapacité de garder cet enfant qui était peut être le sien et que donc, bien fait pour lui, il n'était pas papa ... Et elle se voyait tout autant très mal lui sortir qu'elle s'était envoyée dans la foulée de leur séparation un mec de l'équipe de foot, tout ça pour se prouver que c'était bel et bien Nick qui avait une case en moins, un souci, et non pas elle. Pourtant, elle savait que, d'une manière ou d'une autre, elle allait devoir aborder les deux sujets, parce que le second était obligatoirement lié au premier. Ou alors, il fallait juste croiser les doigts pour que Nick soit un gros nase en logique et en calcul mental, voire même en reproduction, mais là, pour cette dernière chose, la jeune femme était plus que persuadée qu'il pétait des scores lors des examens y touchant de près ou de loin. Il se penche vers elle, leurs lèvres séparées de seulement quelques millimètres carré d'air, alors que l'une de ses mains se mêle à sa crinière brune détachée et éparpillée autour de son visage, sans pour autant former un fouilli sans forme ni beauté, peuplé de noeuds et d'autres épis. Elle aimerait tellement lui offrir ce qu'il demande, mais cela lui demande un effort considérable, et cela lui étreint aussi le coeur. Que les choses sont d'un compliqué le plus souvent ! Elle aimerait bien reprendre le dessus, mais elle se dit que les ascenseurs émotionnels, cela n'allait pas trop lui réussir, parce qu'elle allait devoir parler, et que ce ne serait pas en accord avec un quelconque sourire assuré ou bien encore charmeur et joueur, mutin et séducteur. Lorsqu'il se saisit de sa lèvre inférieure, elle le laisse faire, ne le repoussant pas et ne restant pas non plus amorfe et sans vitalité. Ce n'est pas l'un de ses baisers à la va vite, destiné à endormir la confiance et la vigilance, reproduit maintes et maintes fois à la chaîne sans qu'ils ne signifient jamais rien, les meilleurs alliés des pièges et autres coups fourrés. Nick ne fait pas ça parce qu'il s'y sent obligé, elle le décèle dans les mouvements de leurs lèvres jointes, mouvements auxquels elle participe, parce que c'est là la moindre des choses. Et parce qu'elle en a envie, tout simplement. Lorsqu'enfin, tout cela cesse, elle le sent chercher à se faire une place, tout autant qu'elle le sent l'attirer à lui, et c'est sans grande résistance qu'elle vient se loger contre son torse, posant l'une de ses mains sur sa poitrine qui s'élève régulièrement à mesure de la respiration du jeune homme. Elle ferme les yeux et prend à son tour une grosse respiration. « J'ai pas réellement fui tu sais, on va dire que ma mère m'a ordonnée de partir vivre chez sa soeur et que je voyais pas grandes raisons, pour une fois, de lui dire d'aller au diable, même si je suis plus vulgaire quand je l'envoie chier ... Elle a été plus que dure avec moi ce jour là, mais je le méritais, sans doute ... Et il faut dire que j'étais encore un peu dans la morphine, j'avais eu un accident de voiture en allant à l'aéroport de Vegas, elle a dû en profiter et moi, j'ai rien dit ... » Peu à peu, elle s'approchait du passé, tournant cependant bien trop autour du pot pour que Nick y comprenne quoi que ce soit, et elle le savait. Mais c'était tellement dur pour elle, parce qu'elle avait la sensation d'être à la merci du jeune homme, et aussi parce que, malgré les années, les blessures étaient encore là, les cicatrices loin d'être encore refermées et cicatrisées, c'était le cas de le dire. Inconsciemment, ses doigts avaient quelque peu coincé le tissu du haut du jeune homme, comme si elle cherchait à s'y raccrocher, au cas où. « Et il y avait aussi que j'avais du mal à me faire à l'idée que je venais de perdre quelque chose que je commençais tout juste à envisager comme je devais le faire ... J'ai ... Putain ce que c'est dur !! ... J'ai ... J'ai perdu l'enfant que j'attendais. Je savais depuis quoi, moins d'une semaine seulement, un truc comme ça, que j'étais enceinte de 7 à 8 semaines, et déjà, c'était fini. Il fallait que je fasses le deuil, à l'heure où les filles de mon âge se disent encore qu'un bébé, ça attendra encore un peu ... » Elle frotta le bout de son nez contre le torse du jeune homme, comme si ça allait lui redonner de la contenance, miraculeusement, ou comme si, soudain, elle était devenue chaton en manque de protection et voulant amadouer son monde. « Je vais pas te mentir, en calculant, ça tombait près de notre histoire, et ... En fait, y avait que deux pères potentiels, et tu étais l'un d'eux, si ce n'est le principal, vues le nombre de fois où, tous les deux, on s'est envoyés en l'air dans la période concernée. Comment je pouvais revenir à LA en sachant pas comment ça se serait passé si j'avais pas eu l'accident ? Comment j'aurais pu gérer ce qui s'était passé en regrettant sans cesse de pas avoir su gérer tout ça, en regrettant de pas être allée au bout du bout de cette nouvelle expérience, pour une fois ? ... Je pouvais pas Nick, je ... pouvais ... juste pas ... »


Dernière édition par Desiree G. Callahan le Sam 7 Aoû 2010 - 8:50, édité 1 fois
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Nick Harrison

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MessageSujet: Re: LET'S TWIST AGAIN   LET'S TWIST AGAIN - Page 2 EmptyVen 6 Aoû 2010 - 19:52

Avec Desiree, j'ai l'impression de faire face à un énorme puzzle dont les pièces sont tellement petites que je risque d'en oublier quelques unes, une fois devant moi. Il faut ensuite les mettre du bon côté, et penser à chacun des détails qui me permettrait de m'y retrouver pour bien démarrer. Sauf que dès le départ, la tâche s'annonce difficile. Les couleurs sont semblables, ce qui était un point important sur la démarche que je comptais utiliser. Alors je le fais entièrement à l'observation, en mettant toute mon attention sur chaque parcelle de chaque pièce, pour connaître plus ou moins leur emplacement, sans oublier l'assemblage qui mérite une patience comme il n'y en a pas deux. Viennent les premières pièces qui trouvent le bon coéquipier pour donner quelque chose sans trop de forme, toujours aussi sombre et incompréhensible, vu ce qui reste. Et puis, je perds le fil à un moment donné, parce qu'après cette ouverture de bonnes combinaisons, je reviens à l'état initial qui se résume à un blocage total. Je me rends compte qu'il manque les pièces maîtresses, qui sont pourtant identiques aux autres, d'apparences, mais qui une fois sous les yeux, me donnent carrément l'aspect final, comme si tout s'enchainait à partir d'elles. Je n'ai pas eu le temps de les acquérir, parce que oui dans ce puzzle là, rien n'est fourni, et seul celui ou celle qui s'y intéresse de prêt comme de loin, mais avec l'ambition de comprendre l'aspect final, a le potentiel d'y parvenir. Donc je me décide à laisser tomber, pour la simple et bonne raison, que je n'ai aucune envie de me retrouver devant une image incomplète. Et sans trop savoir comment, mais avec pas mal d'années passées, je retombe sur ce qui m'a longtemps intéressé, ce qui n'a pas été qu'une simple occupation, mais qui reste dans la catégorie du jeu, d'après le nom que je lui ai attribué. Les éléments qui étaient autrefois impossible à posséder, deviennent plus ou moins accessibles, mais sans pour autant que la facilité soit de la partie, sinon rien me donnerait l'envie d'y revenir. Alors je m'y consacre, sans en faire une obsession ou une fixation maladive, mais en restant conscient que les éléments clés peuvent à nouveau m'échapper, ce qui est pénible à concevoir, étant donné que j'ai pour but de terminer ce qui a longtemps été mis de côté. Rien n'est laissé au hasard, la démarche de départ est reprise, et me fait étrangement avancer. Plus les blocs prennent formes et se relient d'une certaine manière, et plus l'impatience prend place. Vient le moment où tout semble acquis, mais je regarde autour de moi pour être sûr de ne rien avoir oublié, en constant qu'il reste encore deux trois espaces à boucher. La suite, je la confie au futur, car plus rien n'est de mon sort. La comparaison peut sembler extrêmement poussée, mais je la trouve remplie de réalisme. Ce n'est pas l'ensemble qui est intéressant, mais certains passages qui ont beaucoup trop d'importance pour les écrire tels qu'ils sont en réalité.


Première approche d'un passé commun, ce qui a le don de m'étonner, compte tenu du peu de sérieux qu'on a lors de conversations habituelles. Évidemment qu'il est plus simple de répondre à des provocations, plutôt qu'à un sujet qui a son taux de complexité, surtout en ce qui concerne la fin. Pris au dépourvu, je sais pas trop comment m'exprimer à ce propos, étant donné que ça date d'une époque dont on est généralement peu fière de nos agissements, mais qui reste inoubliable dans l'ensemble. Alors j'improvise tout en restant cohérent, le temps de replonger dans cinq jours de ce qui nous rattachaient, mais qui n'ont été qu'artificiel. Mon choix a été d'accepter un pari dans lequel je m'identifiais, et seule l'envie de prouver aux autres que j'étais dans la capacité de me mettre de fortes têtes en poche m'avait traversé l'esprit. Ça s'est révélé plus simple que prévu, et j'avoue que j'ai apprécié mon manège pendant bien longtemps. Plus tard, il y a eu le moment où je me suis demandé ce que j'avais gagné dans l'histoire, à part les cent dollars dont j'ai oublié l'utilité. Et en attendant, je étais pas resté complètement indifférent à son départ, et l'idée de savoir ce qui se serait passé si elle était encore présente m'est naturellement venue. Mais à quoi servait cette idée dans le fond ? Il était évident qu'elle ne reviendrait pas, et qu'il fallait combler le vide affectif par d'autres personnes qui ne se font pas prier pour devenir de vraies marionnettes. Et dire qu'à présent, les rôles sont carrément échangés, et que le fait d'être sur un pied d'égalité nous a un temps soit peu calmé... Je laisse mes doigts s'entremêler délicatement à sa longue chevelure, par des gestes répétitifs, alors que mon autre main se loge au creux de son dos pour y rester immobile, et que mon regard se perd droit devant moi. Toujours aussi surpris d'avoir entendu ses craintes qui me donnent une bonne position, c'est vrai, mais je pense pas que l'important soit là. D'ailleurs, j'ai essayé de lui faire comprendre qu'elle n'avait pas à se préoccuper de cette partie, sauf que la parole n'est pas suffisante, je le sais. Difficile d'accorder sa confiance à une personne qui nous a fait un sacré coup, et qui prétend que ses intentions n'avaient pas pour but de blesser, pas vrai ? Ben pour une fois, c'est la réalité, et même si l'envie de lui expliquer de quelle manière je l'ai perçue et la perçois encore à l'heure actuelle me démange, je m'abstiendrais. Je m'abstiendrais, parce qu'il est trop simple de profiter d'un moment comme celui-ci pour lui dire tout ce que je pense, d'autant plus en sachant que ça apportera son lot de complications de mon côté, et que je risquerais de me perdre dans mes propos. Sans oublier le détail qui dévoilera une partie de mes faiblesses, un truc à éviter. Mais j'imagine qu'à quelque part, elle a conscience du fait que ce n'est pas un hasard, si elle est celle avec qui j'ai flanché... J'écoute attentivement ce qu'elle dit, en fronçant les sourcils, parce que j'ai de la peine à comprendre, en parlant de son départ qui semble avoir été dirigé par sa mère. Je continue mes caresses, en essayant de saisir du mieux que je peux, mais c'est complètement flou, et je vois vraiment pas où elle veut en venir. Mon regard se pose sur elle, alors que ses paupières sont fermées, et qu'elle joue avec une partie de mon t-shirt, ce qui explique peut-être le fait qu'elle a du mal à enchaîner. Alors j'attends tout simplement, jusqu'à ce qu'elle déballe ce dont j'ignorais l'existence, et que j'aurais voulu continuer d'ignorer. Un gosse, le lycée, un accident, sa mère, un départ, chacun des mots agit sur moi de manière forte, ce qui arrête net mes mouvements, et ce qui me laisse sur le cul, vu l'importance. Je réagis pas, parce que plus elle s'étale, plus j'ai l'impression qu'elle est entrain de me tester. Elle est joueuse, mais irait-elle jusque là pour me piéger ? Elle qui semblait être sortie de sa carapace, au moment même où nous sommes entrés dans cette cave... Mais une fois terminé, il est évident que ça n'a rien d'une supercherie, d'une part en voyant son expression de visage, et d'une autre en voyant à quel point ses propos agissent sur elle aussi. Elle n'a donc pas fui sous prétexte que la défaite était insupportable ? Deux pères ? Qui est le deuxième ? Et puis pourquoi a-t-elle attendu jusqu'à aujourd'hui pour me le dire ?

FLASHBACK.


Je viens de sortir d'une heure de colle durant laquelle je n'ai strictement rien foutu, parce que la "punition" n'était pas méritée, vraiment trop légère pour perdre plus de soixante minutes dans une salle de cours sans fenêtre, et avec un surveillant réputé pour sa grande gueule, et son chialage permanent vis à vis de ses élèves. Jay est censé m'attendre pour qu'on aille chercher Jordan au centre ville, et rentrer à la maison ensuite. Ouais je viens d'emménager chez les Andrews, après une proposition de Jason, parce que ses parents comptent habiter ailleurs, mais tout en gardant un œil sur ce qui se passe chez eux. Mais avant de partir du lycée, j'aimerais bien qu'on m'éclaire sur l'absence de Desiree. Ça va bientôt faire une semaine qu'elle n'est pas venue en cours, et personne n'est au courant de quoi que ce soit. Il y a des rumeurs, mais à mon avis aucune d'entre elles ne se rapporte à la vérité, et je veux être au courant. Ça tombe juste après lui avoir dit que notre relation était un coup monté, et lui avoir fait remarquer qu'elle s'était pris les pieds dedans, sans se douter de quoi que ce soit. « Nickie tu te bouges, Dany nous attend. » Entrain de bouffer un sandwich qu'il ne veut pas partagé, l'enfoiré. Il me fait signe de presser le pas pour rejoindre l'extérieur. « Tu sais quelque chose pour Desiree ? » On marche le long du couloir, et il me regarde l'air de me demander pourquoi est-ce qu'elle est soudainement inclus à la conversation. C'est vrai que de son point de vue, c'était exclusivement un pari et qu'il est pas utile de revenir dessus, à moins pour me vanter de la réussite de ma manipulation. « Elle a dû se payer des vacances, le temps qu'on l'oublie. » Il éclate de rire, alors que je garde mon sérieux, ce qui ne lui échappe pas, et ce qu'il ne comprend pas trop d'ailleurs. « Je déconne pas moi... c'est oui ou non ? » Logiquement, ce que Jay sait, me parvient, donc en partant du fait qu'on partage pas mal de trucs, il m'en aurait fait part. Mais il y a toujours des détails qu'on préfère conserver, alors je tente quand même. « J'ai une tête à savoir quoi que ce soit ? Et pourquoi tu te préoccupes ? T'as réussi ton pari, elle l'a mal pris, elle s'est barrée. C'est tout. » Ça m'aide pas, si ce n'est qu'il arrive à me faire taire, et me rendre à l'évidence que ça ne sert à rien de chercher plus loin. Bref, on doit rejoindre Dany maintenant.

FIN DU FLASHBACK.



Je retire sa main de mon torse, pour me redresser et me positionner de manière assise, tout en regardant derrière moi, soit elle. En temps normal, j'aurais eu une réaction du genre explosive, parce que ça n'a rien d'un fait que je prends à la légère. Elle est entrain de m'expliquer que si elle n'aurait pas eu d'accident, on aurait eu un gosse, enfin en partant dans l'optique que ce soit moi le père. Ça m'enrage, comme ça me rassure. Elle aurait dû me le dire plus tôt, à la place de profiter d'une soirée après beaucoup trop de temps, ce que je comprends vraiment pas. « Attends... ça fait six ans, et ça t'a pas traversé à l'esprit de m'en parler dès que tu m'as revu ? On est plus au lycée là, et peu importe l'endroit où on se trouve, t'aurais dû me le dire, je suis autant concerné que toi bordel. Je sais pas si tu prends conscience de tes propos... Si tu l'aurais pas perdu, ça veut dire que t'aurais aussi joué les égoïstes. Tu reviens tranquillement, et tu balances les nouvelles comme si c'était le dernier sujet d'actualité, c'est ça en gros ?! » Je me lève du canapé-lit pour reprendre place comme avant, face à elle, sans la perdre du regard, parce que la situation m'exaspère. D'accord, ça me permet de cerner ce qui a changé son comportement entre deux, mais j'aurais voulu que ce soit une autre cause, et elle le comprend bien. « T'aurais pu... si t'avais réfléchi au fait qu'on est deux pour concevoir. » Je regarde ailleurs un moment, passant une main sur la nuque, et essayant de garder mon sang froid, sauf que c'est trop demandé. Puis dans un élan de reproches, je reviens à elle. « Vous êtes les premières à vous plaindre qu'on manque de responsabilité, qu'on est immature et tout ce que tu veux, mais dans le fond il y a que la parole pour apaiser votre conscience. L'esprit critique c'est bien développé, mais pour agir après, il y a plus personne. » Je sais pas pourquoi j'entre dans une généralité, alors qu'elle doit s'attendre à autre chose, mais c'est le premier truc qui m'est sorti, et je tenais à le dire, même si sur ce coup, elle n'est pas directement liée à cette généralité dont je parle, parce qu'elle se démarque des autres justement.
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Desiree Callahan

Desiree Callahan
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MessageSujet: Re: LET'S TWIST AGAIN   LET'S TWIST AGAIN - Page 2 EmptyMar 10 Aoû 2010 - 19:40

Si on a bien tous un ennemi commun dans la vie, c'est cette entité que l'on appelle passé. C'est vrai, après tout, qui n'a jamais été au moins une fois dans sa vie hanté par quelque chose qu'il avait commis dans le passé, autrefois, hier, pas aujourd'hui, quelque chose qu'il pensait oublié ou, du moins, mis en sommeil, et qui, soudainement, sans plus s'annoncer, sans être invité et désiré, se pointait, là, comme ça, et engendrait parfois des conséquences désastreuses. C'était l'une des choses que l'on semblait apprendre dès tout petit : le passé ne reste jamais définitivement le passé, parce que, de toute façon, il a une incidence toute particulière et bien souvent plus que notable sur notre présent, et que par un jeu de causes à effets et de logique primaire, il avait également une incidence sur notre futur. Posez une fois la main sur une buche incandescente et vous aurez sans doute à jamais pendant plusieurs jours une brûlure visible au creux de la main, et pourrez même être dégouté à jamais de recommencer pareille folle et inconsciente expérience. Jetez à l'eau un enfant qui ne sait pas nager et à coup sûr, l'enfant vous détestera, mais pas que : il aura probablement également peur de l'eau pendant de nombreuses années et pourra même aller jusqu'à refuser de mettre ne seraient ce que les pieds dans même pas un millimètre d'eau. De plus, vous écoperez sans doute de blâmes voir même d'un passage obligé devant le juge pour maltraitance à enfant et, allez savoir, tentative d'assassinat. Oui, notre passé est bel et bien là, dans nos vies, à nous hanter sans prévenir de son soudain ressurgissement dans notre existence, et on doit faire avec. Le mieux est de l'accepter, parce que de suite, les choses deviennent bien moins dures à gérer lorsqu'on doit à nouveau faire face à tous ces souvenirs, fantômes et autres squelettes dans le placard. Le mieux est aussi de le comprendre, de le gérer, de l'intégrer à nos vies, parce que ça aide bien à s'y retrouver, à savoir où l'on va, vers quoi, et surtout, qui l'on est.

Comme beaucoup d'autres, la jeune femme était loin d'être une pro' dans ce domaine. Bien souvent, les gens lui disaient qu'elle n'était pas loin d'être incompréhensible, mystérieuse et énigmatique, alors que d'autres personnes avouaient sans nulle honte avoir plus que bien du mal à la suivre, à savoir où elle serait dans 1 an, et, pire que ça, dans la seconde qui suivait. Elle ne leur répondait jamais vraiment, si ce n'était, dans le meilleur des cas, pour leur dire de ne pas se faire trop de noeuds au cerveau, et dans le pire, pour leur intimer l'ordre ressemblant bien plus à une menace de se la fermer avant qu'elle ne leur fasse bouffer leur langue. Dans le fond, elle était tout simplement incapable de leur répondre, parce qu'elle ne savait pas même elle même qui elle était réellement. C'est vrai, après tout, sa technique, depuis le début, c'était de rebondir sur toutes les merdes qui pouvaient bien lui arriver, pour ne jamais se retrouver bec dans l'eau et démunie, comme toutes ces personnes se laissant surprendre par le destin sans jamais demander leur reste ou une quelconque revanche sur la vie. C'était presque une phobie pour elle que d'un jour en arriver là, alors, elle fuyait, jouait, voyez cela comme vous le désirez, elle n'était pas à votre avis d'expert près. Dans le fond, elle jouait avec elle même, se dupait elle même, se fuyait aussi, et surtout, elle même. Ce n'était pas facile à gérer, mais étonnamment, elle ne trouvait pas ça aussi compliqué et dur que ne pouvait le lui suggérer ses frères ou sa meilleure amie, les seuls en mesure de dire qu'ils connaissaient réellement la demoiselle. Après tout, elle vivait ainsi depuis toute petite, et avait intégré dans une certaine litanie et habitude de vie toutes ces petites choses qui sortaient tant de l'ordinaire et semblaient si brises coeur pour les yeux extérieurs. Ses parents n'étaient jamais là et ne jouaient pas le rôle conventionnel qu'on attribuait aux géniteurs d'enfants, et leur philosophie de vie ressemblait plus à reconnaître leur paternité et maternité sur toute leur portée en leur signant à tous de très gros chèques lorsqu'ils se croisaient, par hasard, et en versant sur chacun de leur compte -et tous en avaient plusieurs- des sommes d'argent plus qu'imposantes et mirobolantes. Elle avait 23 ans, et n'avait jamais réellement être amoureuse, n'ayant fait qu'enchaîner les histoires sans lendemain et les parties de jambes en l'air plus que nirvanesque et extasiques. Et pourtant, ce serait mentir pour elle que d'affirmer qu'elle n'avait jamais songé à un jour se caser, à un jour avoir des enfants, et cette dernière pensée lui serrait le coeur chaque fois qu'elle y songeait. Mais elle refusait d'avoir des enfants avec un homme qu'elle n'aimerait pas, même si, elle le reconnaissait volontiers lorsqu'entre filles, elles venaient parfois à aborder le sujet, jamais elle n'avorterait si elle venait à tomber enceinte de l'un de ces figurants de passage qui lui servaient de petits amis. Après tout, elle ne les choisissait jamais avec mauvais goûts, et tous avaient leur charme, leur classe, leurs atouts, tous participaient à ce qu'elle soit encore plus jalousée et détestée de toutes ces pimbêches qui crevaient d'envie devant elle. Elle ne pouvait se résoudre à perdre un enfant, pas une nouvelle fois.


flashback


« Hey, arrêtes de marcher en long et en large comme ça, tu vas finir par creuser le bois du parquet ! » Desiree lança un regard noir au jeune homme qui lui servait actuellement de petit ami, alors que celui ci était assis sur son lit king size. « Fermes là Nathanaël ou je te fais bouffer ton polo par tous les trous ! » Le jeune homme grimaça, à la fois devant la vulgarité de la jeune femme, à laquelle il était pourtant habitué et dont il ne lui en voulait pas parce qu'elle n'en faisait jamais usage à ce point que lorsqu'elle était énervée, ou stressée, comme c'était le cas, mais aussi par l'usage de son prénom complet. Il en avait horreur, tout comme il détestait le fait de devoir porter le même prénom que son père, qui le surnommait, en se croyant agréable, Junior. « Ecoutes, on trouvera un moyen de s'en sortir ... Et on y fera face, tous les deux. » Desiree se dégagea bien rapidement de l'étreinte du jeune homme lorsque celui ci se saisit de sa main alors qu'elle effectuait un énième passage devant lui. Elle lui lança un regard se voulant glacial, et, incontestablement, elle était sûrement quelque peu parvenue à calmer les ardeurs du jeune homme, en tout point. « Gé-ni-al ... Comme si on savait pas tous les deux que c'est juste pas possible ! Nathanaël Senior va probablement vouloir te castrer quand il apprendra que le mariage du siècle se fera pas ! » Nate posa sur elle un regard las, et se frotta les yeux du bout des doigts, comme il avait vu tant de fois les hommes de sa famille le faire lorsqu'il s'agissait de lancer dans la résolution d'un problème des plus épineux. « Toujours le même problème, hein ? » Desiree tourna le regard vers lui, décidant en fin de ralentir la cadence et cessant de s'agiter comme une féline en cage. Elle savait déjà que tous deux n'étaient pas sur la même longueur d'ondes, et ce depuis le début, et mine de rien, même si Nate était un vrai casse couilles quand il s'y mettait et qu'elle se détestait d'être autant accro à cette odeur d'elle ne savait trop quoi que la bonne de la famille du jeune homme versait dans l'eau du linge quand elle faisait la lessive, elle tenait un temps soit peu à lui. « T'es pas amoureuse ... » Elle haussa les épaules, alors qu'une lueur mélancolique traversa son regard. « M'en veux pas, mais c'est comme ça. Je suis pas amoureuse, nan, mais il a jamais été question d'amour pour toi de mon côté, et tu savais ce qu'il en était ... Maintenant, je sais et je comprend bien que t'es aussi emmerdé que moi par tout ça. Je sais aussi que t'y peux rien de plus que moi, mais faut juste que ça s'arrête. Je t'aime bien tu sais, mais, sans plus. Je me vois pas finir ma vie avec toi, avoir des enfants aussi accro à la voile que toi, qui adoreront trifouiller dans mes cheveux comme tu le fais, pas avec toi du moins. Alors on s'arrête là, et tu redescend dire à tes parents qu'on s'est engueulé, que c'est fini, bref, ce que tu veux, mais tu fais en sorte qu'ils oublient de suite leurs idées de fiançailles et mariage et tout le reste de leur blabla. » Elle venait de tourner une énième page au livre constituant sa vie, et si elle n'avait pas éprouvé plus de difficultés que ça, devenue routinière de ce genre de choses à la longue, elle devait avouer que, là, c'était pas pareil, parce qu'elle avait sa part de responsabilité dans tout ça, et dans tout ce qui allait suivre, tout ça parce qu'elle avait fermé les yeux délibérément, laissant les choses aller un peu plus loin qu'elles ne l'auraient dues. Elle se saisit de sa marinière, qu'elle passa autour de ses épaules dénudées, et replaça sa paire de lunettes de soleil dans sa chevelue présentement auburn, maintenant les mèches bien au dessus de ses yeux. Avant de quitter la chambre du jeune homme, elle sentit sa main se poser sur son avant bras, et elle ne se dégagea pas, parce qu'elle devait lui laisser ce dernier petit plaisir. « Attend ... Je suis désolé tu sais. Il faut croire que tu t'appelles pas Liberté pour rien, tu as besoin de te sentir détachée de toute chaîne, mais tu sais, se poser, parfois, ça fait jamais de mal. Laisses moi de donner un conseil : si tu laisses fermer ton coeur à jamais, tu trouveras personne qui veuille bien de toi comme tu le souhaites tellement. Et le déverrouillage, ça commence par cesser de te fuir, et par cesser de fuir ton passé. [...] J'aurais tellement aimé être un peu plus comme lui, comme lui qui t'as fais du mal mais dont tu n'as pas encore totalement tourné la page, et aussi de ce lui qui sera celui pour qui tu tomberas éperdument amoureuse. Prends soin de toi ... » Nate se pencha et baisa son front, doucement, alors qu'elle, elle fermait les yeux et profitait de cet ultime instant de tendresse, symbole d'un retour vers autrefois, quand ils n'étaient pas encore cette entité qu'était le couple. « Pourquoi ça ressemble tellement à un adieu ? » « Parce que s'en est un ... Lux', tu n'es plus la jeune femme que j'ai connu, et tu n'es plus celle que j'ai aimé, alors, je dois leur dire adieu, à toutes deux, pour mieux accueillir la nouvelle jeune fille que tu es désormais ... »

fin du flashback



Sur le coup, elle l'avait trouvé un peu frappé, mais maintenant, elle comprenait tellement mieux les choses, et se disait qu'elle avait bien eu raison de ressentir cette différence entre cet adieu à ce couple qu'elle formait avec lui comparé à ceux qu'elle avait lancé à la mer lors de ces autres ruptures. Et maintenant, c'était à elle d'adopter l'attitude sage, pour ressembler un peu à Nate, qui semblait avoir compris tellement de choses sur elle dans le court espace de temps qu'avait duré leur relation, les deux ne s'étant plus jamais revu par la suite car Nate s'était engagé dans la Marine sitôt son père mis furax par cette annonce de séparation. Il fallait dire que Nate Senior avait vu dans ces rêves d'union un gain non anodin de prestige, et devenir le beau frère de la petite fille de l'amiral Poniatowski était plus qu'alléchant pour le Marine haut gradé qu'il était. Tout dans les propos et les gestes de Nick la met hors d'elle, mais elle se contient, ne laisse rien paraître de cette folle colère qui bout à l'intérieur d'elle, parce que, plus fort que cette furie, il y avait cette mélancolie et cette douleur profonde, réveillées rien que par l'évocation de ce vilain souvenir, de cet enfant qui aurait pu être mais qui n'avait pas eu cette chance. Son regard se fit éprouvé, parce qu'elle l'était, éprouvée, et toute entière. Il fallait qu'il comprenne, qu'il se pose, qu'il remette les pieds sur terre et replace tout dans son contexte, c'était important et même primordial pour elle. « Tu me voyais vraiment revenir après 6 ans et te dire : « Hey, Nick, comment ça va depuis tout ce temps ?! J'ai réussi à me remettre de la saloperie de putain de truc que tu m'as fais, mais j'ai pas réussi à garder ton gosse parce que j'ai été trop nulle. Mais t'en fais pas, c'est pas comme si j'étais sûre à 100 % que c'était toi le père parce que j'ai couché avec ce footeux dont je sais pas le nom, donc oublies et passes à autre chose !! » C'est vraiment ça que tu voulais que je te dise, comme tous premiers mots ? Tu savais rien de tout ça, qu'est ce que ça t'aurait apporté, si ce n'est de nouveaux éléments de jugements pour me voir chienne et salope ? ... J'ai pas balancé ça comme si c'était le dernier truc d'actualité, et j'aimerais que tu comprennes à quel point c'est dur encore aujourd'hui pour moi ... Je pensais que tu ... Je pensais que tu ... En fait, je sais même pas ce que j'attendais que tu fasses, je voulais juste que ... Je sais pas non plus ce que je voulais dans le fond. Peut être partager avec toi ce souvenir, parce que c'est tellement lourd sur mes épaules et que c'est gravé dans ma chaire, ne serait ce à cause de ces séquelles physiques sous forme de cicatrices que j'ai ... » Les silences de Nick n'apportaient jamais rien de bon, et elle le savait. Il y en avait eu un lorsqu'il lui avait annoncé que tout ça n'était qu'un pari, tout comme il y en avait eu un lorsqu'ils s'étaient revus pour la première fois depuis son retour à L.A. Et là, il y en avait un, aussi. Fermant les yeux, la jeune femme eut quelques difficultés à avaler sa salive sans s'étouffer, parce que sa gorge lui semblait être tant serrée et surtout, en feu. Tout comme ses yeux en fait. Ils la piquaient, comme jamais depuis ... Depuis qu'elle s'était réveillée dans sa chambre d'hôpital, à Vegas, et qu'on lui avait appris qu'on n'avait pas pu sauver le bébé. Se redressant tant bien que mal parce que chacun de ses muscles semblaient refuser de la porter, elle remit quelque peu de l'ordre dans ses cheveux et ses vêtements, d'une main tremblante et agacée par ces émotions. Fixant le mur face à elle, elle faisait tout pour s'éloigner du regard du jeune homme, comme elle avait pu le faire tout à l'heure, alors que, reprenant la parole, elle sentait le sel de ses larmes taquiner ses papilles. Crispant les doigts sur le canapé-lit, elle mit toutes ses forces dans la bataille pour ne pas flancher et laisser transparaître le moins possible de ses émotions. « T'as raison, pour agir, après, y avait personne ... Mais c'était pas dur à gérer ça, parce que, dans le fond, y a jamais eu personne. C'était ma responsabilité. C'était mon immaturité qui m'avait menée à tomber enceinte sans savoir de qui exactement. Et revenir déballer ça alors que tout était encore frais et douloureux pour moi, aussi bien au niveau de ce bébé déjà rayé de la carte que vis à vis de toi. [...] Si je l'avais pas perdu, je serais rentrée à L.A., et je t'en aurais parlé, parce que je suis pas ma mère, je fais pas des gosses pour les rendre malheureux et paumés en leur donnant pas l'amour qu'ils méritent, et pour moi, ça passe par la présence du père le bonheur d'un enfant, qu'il soit avec la mère ou pas. T'aurais su, ouais, même si ça aurait été dur. Mais me repointer, te revoir après tout ça, et porter sur mes épaules ce poids lourd de la perte de ce bébé ... J'ai pas pu. T'as raison de penser tout le mal que tu veux de moi, je suis lâche, je suis une véritable trainée qui couche avec tout le monde, et j'ai aucun coeur. Vas y, penses le si tu veux, tu serais qu'un de plus dans la liste. Mais, s'il te plait, parles pas de moi en me mêlant à toutes ces autres filles, je suis pas elles, je serais jamais elles. Comme tu ne seras jamais comme eux. » Se levant, comme dans un rêve, les jambes toutes cotonneuses et engourdies, elle se dirigea vers le jeune homme, les larmes continuant de couler le long de ses joues et s'étant mêlées depuis longtemps au timbre de sa voix. « J'avais besoin de toi, c'est vrai, mais j'ai été égoïste et j'ai préféré de refuser ça, te refuser de te racheter, d'une manière ou d'une autre. Mais j'ai eu besoin de toi. Et je crois que, là, maintenant, j'ai juste besoin que tu m'accables pas, pas oralement en tout cas, parce que ... Parce que c'est trop douloureux. Me détruis pas encore une fois ... S'il te plait .... »
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Nick Harrison

Nick Harrison
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MessageSujet: Re: LET'S TWIST AGAIN   LET'S TWIST AGAIN - Page 2 EmptyDim 15 Aoû 2010 - 9:35

Parce que tout n'est que temporaire, il faut rapidement donner de l'importance à ce qu'on possède, au risque qu'il nous échappe, et/ou qu'une autre personne s'en charge pour accomplir cette envie qui était nôtre. Manque d'idées claires, de savoir faire, nombreuses sont les raisons utilisées pour justifier un échec qui, suivant la situation, peut nous suivre bien plus longtemps qu'on ne l'aurait imaginé. Parce qu'il y aura toujours un détail - aussi fin qu'il puisse paraître ou recherché jusqu'à se demander si on ne fait pas preuve d'obsession - qui nous ramènera au point de départ, de manière à prendre conscience à quel moment on a trébuché, et quel aurait dû être le changement apporté. Mais c'est cause perdue d'essayer de comprendre ce genre de projections, et il est plus intelligent de se concentrer sur autre chose que des remords, comme les opportunités qui nous sont données d'avoir un avenir plus brillant qu'autrefois. Enfin, la réussite est encore loin du compte, lorsqu'on commet une nouvelle erreur pour une raison qu'on peine à comprendre, mais qui est pourtant claire dans le fond. Une occasion de manquée nous reste généralement en mémoire, d'autant plus lorsque l'acteur principal est dans le champ de vision, soit pas très loin. On cherche inconsciemment une seconde chance, même si tout ce qui nous entoure à l'heure actuelle est contraire à cet agissement. Partagé entre l'envie de connaître cet inconnu qu'on a manqué quelques années plus tôt, et celle de réparer ce qu'on a causé récemment, on joue la carte de l'impassibilité en pensant que ça nous aidera à voir plus clair, à travers les personnes qu'on fréquente. Dans le fond, on ne peut s'en vouloir qu'à soi-même, faute d'avoir pu agir en temps voulu, mais de ne pas l'avoir fait. Il serait donc plus logique de reconquérir ce qui est encore frais, plutôt que de remonter bien trop loin, et appréhender qu'il n'y ait une faille à quelque part, faille dont la puissance serait telle qu'on finirait par définitivement vouloir rester sur le banc de touche. A se demander si ce n'est pas exclusivement une question de crainte... Crainte de l'impacte que cela pourrait avoir, crainte de ce soudain changement que certains ne comprendront pas, simplement la crainte de ne pas avoir fait le bon choix. De toute manière, faut se rendre à l'évidence que optant pour l'un ou l'autre, il y aura déception et culpabilité, c'est donc pourquoi il est plus simple de rester tel qu'on l'a souhaité. Merci à ce caractère qui fait en sorte de ne pas se montrer aussi vulnérable qu'on l'est à l'intérieur, d'être d'apparence assez neutre pour ne pas attirer les soupçons, même si à force de s'y croire, on finit par s'en mêler. Ce serait trop important de voir que quelqu'un peut lire en nous, comme on le ferait chez certaines personnes. Vient la question fatidique : Alors pourquoi infliger aux autres ce qu'on ne voudrait pas qu'on nous fasse ? Parce que c'est tellement intense, et que rien qui serait dans la susceptibilité de décevoir nous traverserait l'esprit, tout simplement.


Je suis certain que si je faisais preuve d'un peu plus de sérieux lorsqu'il le faut, à la place de jouer au con, je parviendrais à quelque chose de concret. Je prends toujours tout à la légère, en pensant que je m'en sortirais de toute manière, jusqu'à arriver au point de non retour. Je me rends pas compte que dans peu de temps, j'avancerais dans un autre monde que celui des études, et que forcément, il y aura de quoi se remettre en question niveau comportement. Et quand je parle de comportement, je fais référence aux personnes qui ont leur raison de ne pas m'apprécier, même si après réflexion, je me fiche pas mal de leur opinion. Ouais parce qu'à quelque part, c'est moi qui ai créé le truc qui fait qu'on peut pas se blairer. Rien qu'en prenant celle qui me fait face à présent, si j'avais eu un tant soit peu de maturité avant de mettre sur pied mon manège, elle ne serait sans doute pas, ce qu'elle est à présent. Je lui reproche rien sur sa manière d'être, et encore moins sur son aspect intérieur ou extérieur, elle est magnifique. Mais je sais très bien qu'elle pourrait être autre que ce qu'elle rejette constamment, parce que cet autre je l'ai connu, et qu'elle était bien mieux sans devoir se cacher à travers ce qui fait sa force. Je m'en veux parfois rien que pour ça, même si la personnalité qu'elle s'est forgée lui va aussi bien, mais reste à savoir combien de temps elle compte tenir avec. Aussi étrange que cela puisse paraître, j'y porte de l'intérêt, parce que je supporterais pas de voir qu'on veuille faire comme moi autrefois, profiter de ses faiblesses pour l'écraser. C'est peut-être ça qui fait de moi un incompris, m'opposer à ce dont j'étais pour, et vice-versa. Remarque c'est peut-être un bon début dans l'ensemble... Il paraît que j'ai hérité ça de mon père, d'après les témoignages, et j'avoue que ça me fait flipper à quelque part, parce qu'à l'heure actuelle, c'est toujours le même. Par contre lui était super sérieux en ce qui concerne ses relations. En faite, c'est depuis le décès de ma mère, qu'il s'est décidé à rester éternellement jeune, malgré un second mariage. Il se renferme dans un monde qui ne lui appartient plus, mais auquel il tient énormément, parce que justement, ma génitrice en faisait partie. Dans mon cas, c'est juste de la stupidité, parce que c'est un mode de vie simple et sans prise de tête. Et si je devais suivre la devise qu'il tenait à l'époque, ça se résumerait par choisir celle avec qui je compte aller de l'avant, non seulement pour les sentiments que j'éprouve envers elle, mais aussi par ce qui fait qu'on est différents, et qu'on mettra du temps à déchiffrer tout l'un de l'autre. Et à quelque part, je le comprends, parce qu'être sur la même longueur d'ondes en permanence, et voir que les bons côtés, c'est vite lassant, alors que dans le cas contraire, ça apporterait presque l'équilibre parfait. Je suis pas du genre à adorer les disputes, mais ça amène à chaque fois quelque chose de nouveau, de plus stabilisant qu'auparavant, et qui fait qu'on peut être compatible, même en venant de deux mondes opposés. Mais pour entrer dans une relation aussi profonde, je pense que j'ai le temps devant moi, c'est pas comme si j'approchais de la trentaine, et que je suis désespéré. Rien qu'en voyant le nombre de couples qui foirent même après de nombreux mois ensemble, je me dis que je suis dans la norme, même si ça n'a rien d'hilarant.

Pour en revenir à ce que me dit Desiree, j'ai tout bonnement l'impression qu'elle me prend pour un con, en voulant atténuer ce qui s'est passé, par le fait que cet enfant ne soit pas là. C'est pas une raison pour le dissimuler, sinon elle n'aurait pas ressenti le besoin d'en parler maintenant. Ça me rend hors de moi, parce qu'elle s'est barrée sans rien dire, et que si justement elle n'aurait pas eu d'accident, je doute qu'elle aurait eu le cran de revenir. Il aurait six ans, je passerais pour l'enfoiré de service, et je devrais en être responsable contre mon gré, alors que le sujet est la dernière de mes préoccupations à l'instant même. Heureusement que ce n'est pas le scénario qui se présente, parce que ça mettrait un frein à une multitude de choses. Ma réaction est peut-être excessive, mais ses agissements sont pas mieux placer, et je pense pas qu'elle ait des explications à fournir qui couvriraient l'ensemble de sa culpabilité dans cette histoire. Qu'elle ait voulu le garder ou pas, qu'elle l'ait perdu, j'aurais dû le savoir, et pas une éternité après, alors qu'elle a eu une énorme marge pour m'en faire part, et que ça fait pas deux semaines qu'on est dans la même... Mes pensées sont coupées court, lorsqu'à son tour, elle se justifie, et me fait comprendre ce qui m'a échappé dans son comportement. Les phrases s'enchainent et mes sourcils se froncent légèrement, en me visualisant suivant l'époque dans laquelle nous nous trouvons, et suivant ce qui fait que c'est ainsi et pas autrement. Il est vrai que j'ai joué avec elle, et qu'à quelque part, bien que je n'aimerais pas l'admettre, ça explique le silence dont elle a fait preuve durant tout ce temps. Il est aussi vrai qu'elle ne connaissait pas l'identité du père, et qu'elle ne pouvait pas poser un jugement en fonction de ce qu'elle préfère. En faite, elle me fait prendre conscience que j'ai plus réfléchi en ce qui me concerne, plutôt qu'en me mettant à sa place. En même temps, elle peut pas m'en vouloir sur ce coup, je pense que n'importe qui se serait centré sur soi, avant de voir ça sous un autre angle. Je baisse le regard, comme si j'étais responsable. Je ne saurais pas expliqué où, mais j'ai ce ressentiment en l'écoutant parler. C'est la deuxième fois ce soir qu'elle a autant de peine à s'exprimer lorsqu'elle approche de ce qui nous concerne tous les deux, et j'aimerais bien qu'elle puisse étaler le fond de sa pensée pour une fois, histoire d'être au clair. Lorsque je la regarde à nouveau, elle a fini, elle a les paupières fermées, les larmes coulent, son regard se fait profond, alors que je serre les dents, car je peux rien faire. A chaque flot de paroles, j'ai une raison de plus de me taire, parce qu'il est évident que je n'ai pas pris le temps de réfléchir avant de jeter la totalité du blâme sur elle, comme si je devais me débarrasser d'un objet inutile, et que ça lui revenait automatiquement, vu qu'elle seule est face à moi. Et puis elle a cette vision d'elle-même qu'elle ne fait que répéter, qui a le don de m'agacer, et qui ne lui appartiendra jamais. « T'es pas une trainée... et je vais pas passer ma vie à le répéter, faut que tu le comprennes. » Un calme troublant mais presque normal, compte tenu du stade où on se trouve. Ça me fait mal de la voir sous cet aspect, en sachant qu'elle est l'une des personnes les plus fortes niveau moral et émotionnel. Tout ce qu'elle a dit, j'aurais dû le savoir, ou je le savais sans doute, parce que rien n'est laissé au hasard. Elle se lève pour s'approcher, alors que ses dernières paroles se font de plus en plus pesantes. Je compte pas le nombre de réflexes que j'aurais dû avoir entre temps, l'envie de la prendre contre moi pour lui dire clairement que j'ai encore ces remords d'autrefois, que je suis désolé de lui avoir fait autant mal, et que j'aurais voulu que ça se passe autrement. L'envie de la réconforter, parce qu'elle vient de lâcher prise, et qu'elle a besoin de moi. Je m'approche à mon tour, arrivant à quelques centimètres à peine, pour prendre son visage entre mes mains, et la regarder avec une culpabilité apparente, mais vraiment pas recherchée. « Je voulais pas de ça, ni rien d'autre qui te mette dans cet état. » Je sèche ses larmes à l'aide de mes pouces, avant que l'une de mes mains se pose sur sa nuque, de manière à ce qu'elle vienne se blottir. Je la serre contre moi afin qu'elle se sente en sécurité, et qu'elle n'ait plus à douter du fait que je compte m'en prendre à elle. Mes lèvres ne tardent pas à rejoindre son front pour y déposer un baiser court mais rempli de sincérité. On garde notre position de départ, alors que l'idée de lui dire ce qu'elle a longtemps ignoré se fait de plus en plus persistante. En même temps, ce n'est que détail, car je doute fort que ça ait des répercutions futures, mais si je veux qu'elle le sache. Je me détache d'elle peu à peu, mais sans pour autant m'écarter, cherchant à nouveau son regard, pour lui dire sur ton neutre qui devait être un reproche à la base, histoire ne pas trop en rajouter. « Tu pars et tu reviens jamais au bon moment, ce qui fait qu'on se croise à chaque fois sans pouvoir agir. Et c'est ça qui m'énerve chez toi. » L'ensemble de notre relation est un manque de temps que je n'ai pas su gérer. « Si t'avais juste décider de rester quelques jours de plus... t'aurais trouvé la raison qui te ferait rester, parce que je t'aurais montré que ça allait au delà de la satisfaction de cent dollars, et que je méritais peut-être ton pardon. » Je sais pas si c'est une bonne idée finalement, ça revient à parler d'un sujet douloureux pour elle, mais j'aimerais qu'elle comprenne ce que je sous-entends. J'aimerais qu'elle le comprenne, mais qu'elle ne cherche pas plus loin qu'il ne le faudrait. Parce qu'à partir du moment où ça entre dans les sentiments, je me retrouve piéger, et je sais pas quoi faire. « Pose pas de question à ce propos, nos chemins sont toujours allés à contre sens, et même à présent, on arrive pas à se comprendre. Si je te le dis maintenant, c'est parce que c'est injuste que t'aies à déballer, et que tu connaisses pas le fond de ma pensée en retour. »
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Desiree Callahan

Desiree Callahan
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MessageSujet: Re: LET'S TWIST AGAIN   LET'S TWIST AGAIN - Page 2 EmptyMer 18 Aoû 2010 - 13:19

En règle générale, l'être humain n'est conçu que pour vivre une seule vie, et en règle générale, c'est ce qui se produit. On vit, on grandit, en suivant sa voie, et on finit par vivre la vie qui se trouve le long du chemin, même si celle ci ne nous convient pas toujours. On se dit juste qu'il faut s'en tenir là, ne pas chercher à vivre autre chose, à vivre autre chose qui serait plus fort, plus prenant, plus grisant aussi, parce qu'on est tous des poltrons et qu'on se dit que cette fameuse maxime doit avoir raison : on sait toujours ce que l'on perd mais jamais ce que l'on retrouve. On se dit qu'on est pas si mal que ça dans cette petite vie bien banale et planplan, que celles de certains autres est bien moins enviable en même temps que pire et que, donc, bah on doit se contenter de ce que l'on a, et se dire que c'est cette vie là qu'on mérite, qu'on a évolué à mesure des années pour finalement vivre cette vie là et pas une autre. On ne bouge dès lors plus trop du cadre fixé à l'avance par on ne sait trop qui, de peur que soudain tout se casse la gueule comme un château de cartes sous un coup de vent. On n'est pas réellement heureux, pas plus que l'on est réellement malheureux. On vit juste perpétuellement dans cet état à mi chemin entre bonheur et malheur. On se réjouit lorsque l'on frôle le bonheur, on se désole lorsqu'on s'approche trop près du malheur, et on vit, tout simplement, sans chercher plus. Et puis, à côté de toutes ces personnes qui rentraient dans le moule et n'hésitaient pas à s'y tasser pour ne pas en sortir plus que ça, il y avait tous ces électrons libres, qui n'en faisaient jamais qu'à leur tête et qui refusaient sans cesse d'être personne lambda dans toute cette masse d'êtres vivants. Eux souhaitaient mener leur vie comme ils l'entendaient, et beaucoup les prenaient, juste pour ça, pour des ados attardés, ou des personnes qui, au final, ne faisaient qu'effectuer une fuite perpétuelle en avant, pour fuir leur passé, leur présent, et toute cette foule de choses qui constituait aux yeux de tous un tout, parce qu'on était incapable de tout détailler et de tout y identifier. Ces électrons libres en perturbaient plus d'un, et on voulait tellement les voir au bûcher, parfois, alors que, malheureusement, cette pratique de condamnation à mort, assez rudimentaire, était abolie depuis des décennies, au plus grand regret des plus conservateurs.

Desiree était de ces personnes, qui vivait sans nul cesse leur vie à cent à l'heure, qui renversait parfois tout ce qu'elles connaissaient jusqu'alors pour repartir quasiment de zéro, dans une toute nouvelle autre existence ou presque, du jour au lendemain, comme ça, comme prises par un coup de sang soudain et qui ne s'était pas annoncé. Il fallait dire que la tâche lui était nettement simplifiée en étant une Callahan. Sa famille croulait sous l'argent, elle menait un train de vie loin d'être des plus modestes, tout comme tous les siens, et pourtant, les caisses de la famille ne semblaient jamais diminuer. L'argent rentrait presque deux fois plus vite qu'il ne sortait de tous leurs comptes en banque. C'était à la fois une bonne et une mauvaise chose, parce que, voyez vous, juste pour cette raison, ses parents prétendaient que leurs enfants n'avaient pas besoin d'eux, qu'ils remplissaient leur devoir parental plus qu'il ne le fallait au minima, et que donc, leurs enfants devraient se satisfaire de ça, et cesser d'en demander plus. Ils ne réclamaient jamais rien d'ailleurs, parce qu'ils savaient qu'ils n'avaient pas besoin, qu'ils n'avaient presque qu'à claquer des doigts pour avoir. Et ils avaient cessé d'attendre quoi que ce soit d'autre de leurs géniteurs à l'âge où d'autres finissaient d'être alimentés à la petite cuillère par leur nounou, qui plongeait le couvert dans le petit pot de nourriture pour bébé. A croire qu'il avait été inné chez eux de comprendre ce genre de choses. Vivre sans cesse à cent à l'heure était très simple lorsqu'on pouvait s'embarquer dans l'un des jets familiaux et partir à l'autre bout du monde sans se soucier des formalités d'usage, des files d'attente de monstres à l'aéroport et de la perte des bagages qui, bien sûr, survenait toujours à tous au moins une fois dans leur vie. C'était très simple de ne pas tomber dans la routine quand on pouvait prétendre avoir un pied à terre dans presque tous les pays de la surface terrestre, et qu'on en avait même plusieurs parfois dans le même pays, si ce n'était dans la même ville. Quand la majorité des gens restait dans leur ville le week end, pour aller au ciné', assister au dernier match de football, ou tout simplement lézarder au soleil sur la pelouse de notre meilleure amie, elle filait très souvent en week end à l'étranger. Lorsque d'autres filaient à la supérette du coin acheter du chocolat lorsqu'ils étaient en manque, elle allait directement se ravitailler en Suisse lorsque l'envie l'en prenait, tout comme elle allait acheter ses pâtes en Italie et ses packs de bière en Irlande. Il n'avait pas été trop compliqué pour elle se de trouver un point de chute à New York lorsque sa mère avait décidé de l'y envoyer finir ses années lycée. C'était quand même fou que, pour une fois que sa mère se soucie d'elle, ce soit uniquement pour éviter un soit disant scandale et pour la sanctionner d'avoir été si inconsciente. Sur le moment, elle avait fermé sa gueule et avait fait profil bas, surtout parce qu'elle se sentait réellement pas en mesure de monter au créneau et d'entrer en conflit ouvert avec sa génitrice, qu'elle était aussi encore sous le choc de l'accident et de toutes ses conséquences, séquelles physiques et morales englobées dans le lot. Elle avait plus ou moins trouvé refuge chez Tsvetana, la soeur cadette de sa mère, qui l'avait accueilli à bras ouvert à New York, et, très vite, la jeune fille s'y était sentie comme chez elle, et avait fait comme chez elle. Elle s'était quelque peu recrée cette bulle dorée dans laquelle elle se sentait si bien et si en sécurité depuis toujours.

Mais au fond, peut être que c'était vrai, peut être qu'elle ne faisait que fuir, fuir elle ne savait pas réellement quoi, enfin si, mais elle savait aussi qu'il ne pouvait pas s'agir que de ça, ou peut être. En fait, oui, elle n'en savait trop rien, mais elle se disait que tant que cela ne l'empêchait pas de vivre, et bien tout allait bien dans le meilleur des mondes ou presque ! Mais au fond, elle ne se leurrait pas, surtout pas ce soir d'ailleurs, rendue dans l'état émotionnel qu'elle fuyait sans cesse. Elle ne savait jamais trop où aller, mettait les pieds juste un peu partout, sauf droit devant elle, ce qui faisait qu'elle ne faisait que fuir le futur qu'elle commençait à tracer à chaque enjambée, s'écartant du chemin se dessinant en filigrane, pour en emprunter sans cesse un autre, en prenant tout de même la peine de rester proche du sentier précédemment emprunté, pour ne pas se la jouer à la Docteur Jekyll et Mister Hyde, pour ne pas passer non plus pour une timbrée du bocal. Il y avait ce petit quelque chose qu'elle ne comprenait pas vraiment, ou qu'elle refusait de comprendre. Pourquoi fallait-il sans cesse qu'elle soit dans l'incapacité d'être celle qu'elle prétendait sans cesse être et qu'elle était aussi un peu dans le fond, et ce dès qu'elle se retrouvait seule avec Nick ? Oui, parce que, lorsqu'ils n'étaient pas que tous les deux, lorsqu'il y avait quelqu'un d'autre avec eux, elle arrivait à tenir le coup et à ne pas relâcher la pression qu'elle mettait à tenir ce rôle de fille sûre d'elle et sans aucune peur. Mais dès qu'ils n'étaient plus que tous les deux, c'était une toute autre histoire. En plus, il fallait composer avec cette tension sexuelle ambiante permanente, et cette envie irrépressible qu'elle éprouvait de lui sauter au coup pour l'embrasser, tout en s'activant avec ses mains pour lui arracher ses fringues, histoire de pouvoir enfin de nouveau goûter à l'amour charnel made in Nick Declan Harrison. Il fallait en plus qu'elle pleure, devant lui, alors qu'elle n'avait pas versé une seule larme depuis un bail. En fait, depuis tout à l'heure, dehors, après que Crys' s'en soit prise à elle, mais la fois d'avant remontait à très très loin. Elle ne se sentait plus réellement elle même, alors que dans le même temps, si. C'était au final bien simple à comprendre : elle devait dans le fond être cette jeune femme à mi chemin entre celle qu'elle était face à lui et celle qu'elle était face au reste du monde, un truc dans le genre. Elle aimerait lui dire qu'il a tord de dire qu'elle n'avait rien d'une trainée, elle aimerait le repousser lorsqu'il se met à sécher ses larmes avec ses pouces, lui dire d'aller se faire foire auprès de Satan, de plus jamais lui adresser la parole si jamais il décidait de dire à tous qu'elle était fragile comme toutes les autres jeunes femmes qu'il connaissait, elle aimerait lui dire que tout ceci n'était qu'une grosse plaisanterie, qu'il venait de se faire piéger par Ashton Kutcher et toute son équipe, mais elle peut juste pas, parce qu'elle n'en pense pas à un mot, et ne veut pas agir de la sorte, pas même une seule fraction de seconde. Alors qu'il l'attire à lui, alors qu'elle se niche dans ses bras et frotte le bout de son nez contre son torse, alors qu'il lui dit n'avait pas voulu de ça pour elle, alors qu'il dépose un baiser sur son front, profitant de sa plus grande taille, elle veut juste y croire, se laisser porter, se laisser faire.

Elle ferme les yeux, et se concentre sur l'écoute du rythme cardiaque et respiratoire du jeune homme, parce que pour une raison indéterminée, elle a la sensation que cela la calme et l'apaise. Toute source de tranquillité est bonne à prendre, surtout pour quelqu'un comme elle. Et puis, elle le sent s'écarter quelque peu, tout en la maintenant assez proche de lui, et pour rien au monde elle ne l'aurait laissé faire un pas de plus en arrière, ni même sur le côté, parce qu'elle sent que dès lors, elle s'effondrerait, épuisée soudainement par tout ça. Peut être que ces montagnes russes émotionnelles n'étaient pas uniques responsable de cet état dans lequel elle se sentait sombrer peu à peu, peut être et sûrement l'alcool avait-il lui aussi sa part de responsabilité dans tout ça. Il parait que ça aide à délier les langues, l'alcool, alors peut être aussi que l'alcool a-t-il aussi sa responsabilité pour tout ce moment confessionnel ? ... Nick, en reprenant la parole, ne faisait que prononcer des mots qui semblaient tomber sous le sens de son point de vue à elle. On ne les lui disait pas souvent, mais à chaque fois, elle ne pouvait qu'intérieurement confesser que c'était là un juste et véridique constat. C'était son fort, ça, de partir, de revenir sans prévenir, et aussi de pas toujours tomber au bon moment, pour que tout ça mieux et plus euphorisant. Pour le reste, par contre ... Penchant la tête de côté, et fronçant quelque peu les sourcils, elle se demandait si elle avait bien entendu, si elle comprenait bien aussi, et devait avouer qu'elle fut soulager en l'entendant lui demander de ne pas chercher à comprendre plus. Elle battait plus rapidement des cils qu'elle ne le faisait en temps habituel, parce que peu à peu, la lassitude et la fatigue pesaient sur ses épaules, pas du tout carrées. Se mordant la lèvre, avant de fermer les yeux, pendant quelques secondes, elle se reprit quelque peu et se saisit de l'une des mains du jeune homme, se mettant à jouer avec ses doigts, ainsi qu'à les observer. « Peut être qu'on fait juste tout pour que nos chemins aillent jamais dans le même sens, ou qu'on trouve toujours un moyen de tout faire dérailler pour ne surtout pas comprendre l'autre et se retrouver en accord avec lui ... » Relevant les yeux vers lui, elle n'en lâcha pas pour autant sa main, qu'elle coinça entre les deux siennes. Un petit sourire éclaira ses lèvres, sourire qui était loin d'être coutumier à tous ceux qui pensaient la connaître : doux, calme, apaisé, et surtout, tendre. « Je peux pas te mentir et dire que j'ai jamais voulu te castrer rien que parce que ce que tu m'avais fait était à vomir, mais ... Je t'ai pas détesté autant que tu peux le penser et moi le prétendre. Quand j'ai appris que j'étais enceinte, j'ai pas songé au bébé, du moins, pas vraiment. Je me suis juste dit ce que j'allais te dire, j'ai aussi essayé de me raisonner et d'essayer de cesser de penser à toi avec tant de ... tendresse ? Je veux dire que ... S'il avait s'agit d'un autre, tout se serait définitivement brisé, alors que là, il restait un quelque chose, que j'arrivais pas à identifier réellement, mais qui me semblait pas être de la rancoeur, ni même de la haine. C'est mon truc, faut croire, de fuir, je suis un animal encore sauvage, qui a besoin de sa liberté et de se savoir en mesure de courir au loin dès que je le veux. » Elle pencha doucement la tête sur le côté, encore une fois, alors qu'une petite moue prenait place sur ses lèvres et ses traits de visage. Enfin, elle ne garda la main de Nick que dans une seule des siennes, et entrelaça leurs doigts à tous deux, pour l'amener avec elle vers là où elle voulait. Ses jambes étaient encore en coton, mais elle restait en mesure de marcher, d'avancer. Elle l'attira donc avec elle sur ce fameux canapé-lit, pour à nouveau se lover contre lui, virant de sa main libre tout ce qui pouvait y trainer. « Peut être qu'aujourd'hui, on peut faire une trêve dans tout ça, et juste se poser ? ... Je suis fatiguée Nick, mais je suis pas en mesure de me savoir seule ce soir. Juste une nuit, raccourcie de pas mal d'heures maintenant, dans tes bras, ça et rien que ça, c'est possible tu crois ? » Elle lui adressa ce regard de chiot, enjôleur et charmeur, auquel il ne résistait jamais en temps normal. Obtenant ce qu'elle demandait, elle s'appuya encore plus contre lui, posant sa tête sur son torse, et emmêlant ses longues jambes avec celles, non moins longues de Nick. Relâchant un bâillement, elle dessina du contour des doigts de l'une de ses mains les traits du visage du jeune homme. Après quelques secondes de paix et de calme, et alors qu'elle avait fermé les yeux, elle laissa s'échapper quelques mots dans un murmure ensommeillé et mutin. « Je savais bien que je valais plus de cent dollars ... »
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Nick Harrison

Nick Harrison
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MessageSujet: Re: LET'S TWIST AGAIN   LET'S TWIST AGAIN - Page 2 EmptySam 21 Aoû 2010 - 19:01

A coup sûr, un sportif se souvient de son premier, ainsi que de son dernier match. Une question de logique, si on parle du début et de la fin. Mais c'est bien plus qu'une longue et simple trajectoire parcourue sur les terrains. C'est l'aboutissement d'une carrière durant laquelle il aura appris à connaître par cœur chacun des sols sur lesquels il jouait, chacune des balles qui lui revenaient, et chacun des adversaires qui lui faisaient face, de manière à ce qu'il n'ait aucun regret, une fois avoir rendu son maillot. Mais les souvenirs vont au-delà des deux rencontres en général, parce que tout n'est pas que sourires adressés aux photographes, et autres journalistes prêts à rédiger un article qui fera parlé de lui, de manière à ce qu'il finisse sur une affiche publicitaire. On parle là d'un joueur ambitieux qui cherche principalement la réussite, sans finir par sombrer dans une quelconque dépression qui pourrait lui être fatidique. Mais rien n'est calculé, et malgré tous les plans qu'il aurait pu mettre sur pied, il n'a pas vraiment le pouvoir sur lui-même, à moins qu'il ait un moral d'acier, et qu'il sache déjà à quoi s'attendre. Il y a certains matchs qui viennent se glisser en mémoire, pour une situation qui a changé le court des choses, aussi bien d'un point de vue positif que dans le cas contraire. En ce qui concerne l'amateur que je suis, l'ensemble n'est pas si différent que pour les autres, sauf que de mon côté rien n'est tout à fait acquis, et qu'il me reste pas mal à faire, avant de tourner la page sur autre chose. Mon premier match était brillant, même que parfois, je viens à me demander si c'était vraiment moi dans le jeu. Je pensais pourtant que la difficulté se notait dès le départ, mais j'ai été chanceux sur ce coup, parce que la tâche m'a été facilité, ce qui fait qu'automatiquement, ça reste dans les anales. Le deuxième par contre, c'est celui qui m'a fait prendre conscience qu'il suffit juste d'une erreur pour que ce soit la victoire de quelqu'un d'autre. Un foutu ballon intercepté, parce que j'avais pris du retard sur l'action, une scène qui me reste encore en travers la gorge, car tout n'est que contre temps. Le troisième est celui où j'ai eu de la peine à suivre, parce tout s'était enchaîné en ma faveur, et que forcément j'y ai cru jusqu'aux dernières minutes. Fatigue ou lassitude, ça s'est soldé en un échec victorieux. Je vois ça comme un entre deux, car pour une fois, le score ne voulait rien dire, et qu'il est encore possible de le remonter suivant la prochaine manche. Quatrième et dernier, c'est la limite que je me suis fixée. Qu'on me demande pas où, et dans quelles circonstances ça se déroulera, je sais juste qu'il viendra en temps voulu, et que j'aurais intérêt à donner le meilleur de moi-même pour boucler en beauté. Une chose est certaine, rien ne sera laissé au hasard comme j'aurais pu le faire jusqu'à présent. Je cherche justement à ce que cette partie se démarque des autres, pour ne pas avoir à parler des précédentes, car seule celle la comptera. J'associe ça au basket, parce qu'à quelque part, les règles sont identiques et que je sais plus ou moins de quoi je parle. Mon but n'est pas de rivaliser avec Kobe Bryant, bien qu'à l'avenir, j'y songerais sans doute plus d'une fois. Disons juste que je ferais en sorte que ce soit constant, admirable et enviable, parce qu'une fois dedans, j'aurais compris que plus rien ne sera susceptible de me stopper dans mon élan.


Aller à contre sens pour éviter l'inconnu et ce qu'il engendre. Comme si c'était la solution. Comme si on était fixé, en ne sachant justement pas ce qu'on a loupé ou évité. Pour soulager notre conscience, on prend la partie la plus décevante pour la mettre en notre avantage, en se disant qu'on n'aurait pas connu telle ou telle chose, et que par conséquent, il ne faut pas trop de poser de questions. On dépend constamment de quelqu'un sans vouloir l'admettre, sous prétexte que nos faiblesses sont apparentes, et qu'elles deviennent un élément clé pour la personne qui aura semé le trouble au milieu. Je dépendais de Crys' comme elle dépendait de moi. A force d'être ensemble et de s'aimer, on s'encrait entièrement dans le monde de l'autre, jusqu'à se rendre compte qu'une fois éloignés, le quotidien n'est plus ce qu'il était, autant entre nous, qu'avec ceux qui nous entourait. Je connais déjà le sentiment de vide absolu lorsque l'autre n'est pas là, ce que je n'ai pas pu contrôler la première fois, tout simplement parce que je m'y attendais pas, que je tombais de haut. Sauf qu'en le provoquant, il est logique que je vais prendre sur moi, même si ce n'est pas totalement identique. Le mec qui perd sa copine avec laquelle il a passé un temps record, malgré les difficultés rencontrées, profiterait de la moindre opportunité pour la récupérer, pour lui prouver que ce n'était qu'une erreur, et ferait son possible pour qu'elle retrouve confiance en lui. Mais je suis loin de ressembler à ce type là, même si en temps normal, c'est ce que j'aurais fait. J'aurais saisis l'une des occasions qui se présentait à la fête de tout à l'heure, lorsqu'elle était avec Enzo, juste avant qu'elle s'en prenne à Desiree, ou même après avoir repris son chemin. Je l'ai pas fait parce que je serais en désaccord avec une partie de moi, et que ça aurait été une faute de se précipiter pour retenir ce qui est pourtant ce que j'ai de plus cher, alors que je suis pas au clair. Et si je devais expliquer ça à une fille, je devrais utiliser la bonne vieille méthode du maquillage pour qu'elle comprenne un tant soit peu le message, et encore, le résultat serait pas super. La bonne vieille méthode, c'est la mettre face à une situation qu'elle connaît parfaitement, celle du tartinage. Je lui dirais qu'elle a le choix entre deux couleurs complètement différentes, que l'une est celle dont elle ne peut se passer, et qu'elle a retrouvé l'autre au fin fond de nul part. Que par conséquent, sa trouvaille s'enchaînerait sur une remise en question pour savoir laquelle elle va devoir adopter, parce qu'elle ne pourra pas jongler avec les deux à la fois. Elle commencera à comprendre la profondeur de la chose, et j'insisterais sur le fait que ce n'est pas une situation à prendre à la légère, détail qu'elle a acquis depuis le temps, mais allez savoir pourquoi, c'est juste avec le maquillage... Bref, au moment où je m'attendrais à ce que sa réponse ait un sens logique qui puisse plus ou moins m'aider sur la vision que je me fais de la chose, je me rendrais à l'évidence que c'est encore une erreur d'y croire. Une erreur, parce qu'elle n'aura rien trouvé de mieux que de me dire : tu mets celle là aujourd'hui et l'autre demain. Parfois, vaut mieux être en accord avec soi, plutôt que de se fier à l'opinion des autres, du moins s'ils savent de quoi on parle. Chez certains, c'est dur de comprendre les sous-entendus, alors que chez d'autres, ça coule de source, et que la plupart du temps, ils veulent qu'on les comprenne, mais sans avoir à utiliser des mots forts, histoire d'éviter les réactions indésirables.


Je me demande si, suivant l'endroit où on se trouve, les confessions vont dans le même sens, sont de la même profondeur, et ont le même but. Si on ne ferait pas que parcourir de loin le sujet, sans connaître concrètement ce que l'on a ignoré jusqu'ici, en se trouvant face aux autres. Je me tais parce qu'elle a raison, et que ça ne sert à rien d'argumenter sur une "chose" inexistante, ce qui n'empêche en rien cette lourde impression de fuite en avant dont elle a fait preuve. Je pense que notre relation est bien plus forte qu'elle ne peut le paraître, d'une part parce qu'on a un passé commun assez complexe et délicat, et d'une autre parce qu'il y a eu cette présence, même si elle n'était que de courte durée. Je suis pas sûr de ce que j'avance, dans le sens où l'identité de la seconde personne ne sera jamais connue, mais je préfère voir ça sous cet angle, histoire de ne rien écarter. J'exerce un léger mouvement de bas en haut au niveau de son dos, restant collé à elle comme si c'était ce que j'avais de plus cher, et sans quitter la partie que je fixe depuis tout à l'heure. Je réalise qu'elle aurait pu y avoir droit autrefois, pour d'autres raisons, sans accroche, juste par réflexe. Aucune envie de la lâcher ou de la laisser partir, parce qu'elle pourrait très bien éprouver cette envie de rejet, de ne plus vouloir de ce peu qu'on a continué de partager, et je ne pourrais pas l'accepter. Je lui fais ensuite face, alors qu'elle s'empare de ma main pour y porter toute son attention. Elle a ce regard qui devrait se faire rassurant, mais qui n'est vraiment pas accordé à la situation. J'aurais voulu le connaître le lui combiné à elle, mais il semblerait qu'il n'y avait pas de place pour que tout concorde avec aisance. Et c'est dans cette impossibilité que prennent place l'attirance, l'intérêt, le désir, la tension, tout cet enchaînement qui nous unie tout en nous gardant à distance. Je suis sceptique suite à ses propos, et j'aurais presque envie de la faire taire, parce qu'on arrive à la même hauteur. Faut se rendre à l'évidence qu'on est enfermés dans la facilité, qu'en remontant les quelques marches qui nous mènent à l'extérieur, et qu'en retrouvant les personnes qui nous entourent, on ne pourra pas avoir un comportement identique, comme si tout était déjà adopté. « Tu finiras par te poser, revenir à celle que t'étais adolescente, lorsqu'on t'aura mis en confiance. Peut-être que ça prendra plus de temps que prévu, mais à partir de ce moment, t'auras plus aucune raison de fuir où que ce soit, de peur de t'en ramasser à nouveau. T'as juste besoin d'une personne qui puisse te stabiliser tout en te comprenant. » Elle est un peu ce diamant dont on ignore la valeur, et qui se trimballe de main en main, avant qu'un connaisseur stoppe l'engrenage, et le préserve, de peur qu'il s'abîme. Enviable sera la personne qui lui redonnera cette touche de naturel profondément camouflée... Une fois nos doigts entrelacés, je les ressers un peu plus, tout en me laissant guider. Le canapé-lit qui m'a tout l'air de calmer les esprits, de jouer le rôle du médiateur, et je serais le dernier à m'en plaindre dans l'histoire, le dernier à refuser ce nouveau changement de situation. On y prend place comme tout à l'heure, et je cale mon dos contre le dossier, de manière à ce que je puisse la regarder sans trop d'effort. Je profite de l'union de nos mains pour l'attirer doucement contre moi, avant de lui adresser un sourire en coin en guise de réponse, suite à ce qu'elle vient de dire. Je balaie une mèche de cheveux qui vient déranger l'expression qu'elle a en ce moment même, celle qui attendrit, tout en accompagnant ce physique qui en fait pâlir plus d'une, et qui fait fantasmer les autres. Elle n'a pas besoin d'une approbation orale, et elle l'a saisit à force de voir mes réactions. Je me fais peu bavard, simplement parce que le silence a quelque chose de positif que je ne saurais décrire. Nos corps sont l'un contre l'autre, nos jambes se mêlent entre elles, l'une de mes mains va rejoindre l'arrière de sa cuisse pour verrouiller la position, alors que l'autre se promène sur son visage doux et épuisé, mais qui ne perd rien de sa splendeur habituelle. Elle parlait de tendresse tout à l'heure, ce qui se fait de plus en plus apparent, et qui nous permet d'être un tant soit peu sur la même longueur d'ondes. C'est sur sa dernière phrase que je ferme les paupières, que j'appuie ma tête contre la sienne, pendant que le refrain de Disintegration me revient en tête, celui qui en quelques phrases, aura fait le tour de tout ce qui s'est passé. Quelque chose dans le genre :

« Wonder why I’m so caught of guard when we kiss, I’d rather live my life in regret than do this. What happened to the love we both knew, we both chased. Hanging on a cigarette you need me, you burn me you’ll burn me. »
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